césarienne

Témoignages

Ecrire son propre témoignage peut faire partie du processus de compréhension et de guérison. Cette page veut être le reflêt de ce que l’on peut ressentir autour d’une césarienne et de vos expériences personnelles – cette page est à vous.

Merci de m’adresser vos témoignages par e-mail et de préciser si vous autorisez la publication sur cette page. Il est très important de nommer l’objet de votre mail *cesarienne* ou *témoignage* p.ex. pour passer le contrôle anti-spam !

Sauf exception, je réponds personnellement à vos mails dans les 2 à 3 jours. Les publications n’auront lieu que 2-3 fois par année.

Merci de votre initiative. Je découvre votre site 13 ans après avoir subi une césarienne, et pourtant cette évocation est toujours dou-loureuse pour moi. Voici mon témoignage.
J’ai donné naissance à 3 enfants, à l’âge de 31, 34 et 40 ans. Un accouchement, c’est sportif ! Mais mes 2 premiers enfants sont nés sans difficultés, j’étais très militante d’une réappropriation de l’accouchement, donc j’ai voulu des accouchements les plus naturels possibles, actifs, en mouvement, sans péridurale, sans épisio, sans sondage, sans voie veineuse… Ayant du batailler ferme pour le respect de ma volonté lors de la naissance de mon premier enfant dans une clinique proche de mon domicile, à une époque (années 90) où il était d’usage d’accoucher sur le dos, avec une perf et où les femmes refusant la péridurale passaient pour des dingues, j’ai choisi en toute connaissance de cause pour mon 2e enfant un établissement très réputé pour son approche moins médicalisée. Ce deuxième accouche-ment répondait à toutes mes attentes.
Mais coup de théâtre, en 2003 mon 3e accouchement s’est terminé par une césarienne imprévue ! Malgré une prise en charge tout à fait correcte (opération rapide, la présence du pere au bloc n’a pas posé de problèmes, le bébé a été posé sur ma poitrine juste après son extraction et pendant un certain temps) cette naissance a été très traumatisante pour moi. Le bloc était glacé, je tremblais si violemment que l’équipe a décidé de m’attacher les bras à la table d’opération, ce qui a achevé de me choquer.
L’obstétricienne me paraissait distante et froide elle aussi. A un moment, avant que la décision d’opération me soit communiquée, alors que des contractions inefficaces se succédaient depuis 9 heures, elle m’a dit : « voilà ce qui arrive avec un utérus vieillissant ». Une phrase violente pour moi, très incongrue dans un hôpital réputé ami des femmes. C’est peut être vrai scientifiquement, mais en tous cas, ça a eu des effets plutôt ravageurs sur mon moral.
J’ai nié les effets physiques de cette césarienne. L’opération à eu lieu à 21h et la morphine aidant, j’étais debout le lendemain matin pour les soins du bébé à la nursery comme si de rien n’était, malgré un hématome massif et douloureux autour de la cicatrice, hématome qui a mis longtemps à se résorber. Je suis sortie de l’hôpital 3 jours après. Mais j’ai vite compris que j’avais besoin d’aide psychologiquement car je me sentais brisée. Je connaissais le creux hormonal post partum, j’avais expérimenté cette fragilité lors de la naissance de mes 2 fils, mais là c’était bien pire.
J’ai eu droit à quelques séances avec la psy de l’hôpital, qui a même organisé une entrevue avec l’obstétricienne. Pourtant, cette césa-rienne est restée un événement traumatisant pour moi et plus de 13 ans plus tard, je m’aperçois avec consternation qu’il m’arrive encore d’en pleurer lorsque j’y repense.
Ma fille a eu une enfance perturbée (terreurs nocturnes, opposition systématique, colères constantes, rejet de l’école) nécessitant une prise en charge psy, et j’ai toujours craint que cela soit en lien avec la césarienne et ma propre colère insuffisamment résorbée. Je ne pou-vais m’empêcher de penser que non seulement je n’étais pas parvenue à faire naitre ma fille « correctement », mais qu’en plus je l’avais traumatisée avec ma détresse… La bonne nouvelle, c’est que ma fille est devenue une ado 100% adorable, calme, pleine d’humour et n’a plus aucun problème scolaire…
Je pense que « ma » césarienne a d’abord été une claque narcissique énorme pour moi, habituée à garder le contrôle, et ayant « réussi » haut la main mes 2 premiers accouchements. La césarienne confronte à ce que nous percevons comme une défaillance, une incompétence : on n’a pas réussi à accoucher !
Et c’est vrai, le fait que personne dans l’entourage ne comprenne la profondeur de cette détresse est assez destructeur. J’ai d’ailleurs moi-même eu cette même attitude d’incompréhension vis à vis d’amies ayant accouché par césarienne avant moi : puisque la mere et le bébé sont en bonne santé, où est le problème ?
Cette fin de non recevoir très répandue emmure vivantes les femmes césarisées qui vont mal.
La cicatrice est assez rapidement devenue quasi invisible, mais une étrange séquelle physique m’empêche toujours d’oublier cette césa-rienne : j’ai perdu la sensibilité d’une partie de la peau de mon ventre, au dessus de la cicatrice, partie qui forme d’ailleurs un bourrelet depuis la césarienne, alors que même si j’ai grossi depuis, j’étais relativement mince au moment de l’accouchement.
Cette sensibilité était sensée se rétablir au bout de 6 mois / 1 an selon le diagnostic de l’équipe médicale que j’avais averti, mais en fait elle n’est jamais revenue. Les nerfs étaient sensés se reconstituer. Pourtant, j’ai toujours l’impression de toucher un coussin, pas mon ventre. Cette sensation bizarre et désagréable de toucher une partie de mon corps que je ne sens pas a impacté négativement mes relations amoureuses et me rappelle cette césarienne des années plus tard, même si je m’y suis progressivement habituée. (J.P., août 17)

26 ans, première grossesse, tout se passe bien. Toute la grossesse, je souffre de contractions, on me met sous utrogestan 200mg qui passe ensuite à 400mg. On me dit que le tout est de tenir jusqu’à 37 SA. Je m’imagine que j’accoucherai certainement avant la date prévue. A partir de 36 SA, je ressens du faux travail, toujours plus intense. Un jour, 38 SA, je commence à avoir des contractions toutes les 5 min, douloureuses. Etant en route, pas moyen de prendre un bain et cela faisant plus de deux heures, nous nous rendons directement à la maternité. Une fois là bas, plus rien.

A 39 SA + 2, je revois mon gyneco qui me dit que bébé « commence à se fatiguer », les échanges ne sont plus excellents et je n’ai quasi plus de liquide amniotique. Il décolle les membranes et me dit qu’il va provoquer fin de semaine si le travail ne commence pas tout seul.
J’étais soulagée, la fin de grossesse étant chaotique, plusieurs épisodes de faux travail douloureux par jour, insomnies, indigestions, mal de dos et bébé qui ne bouge plus beaucoup. Le jeudi, je rentre donc à 20h pour mon déclenchement. A minuit, pose d’un premier comprimé de prostaglandines. A 2h, un deuxième. Je commence à avoir mal au bassin, des contractions mais pas de travail en vue.

A 08h, on me dit que je dois rester désormais à jeun car à 12h, on me mettra sous perfusion en salle de naissance. On m’installe donc en salle et on place la perfusion. De nouveau, le travail commence et s’arrête. Dans l’après midi, la douleur au bassin est de plus en plus forte. Elle devient difficile à supporter. J’ai très mal lorsqu’on m’examine, toujours ce bassin… Je pleure… de fatigue et aussi car la dilatation ne se fait pas et j’ai de plus en plus de mal à supporter tout ça. A 17h, il rompt la poche des eaux et on place la péridurale. Une heure ou deux de répit mais je m’aperçois vite qu’elle ne fonctionne qu’à gauche… On me retourne mais aucune amélioration.

La douleur au bassin revient, de nouveau à la limite du supportable. On rappelle l’anesthésiste qui vient poser un bolus supplémentaire pour essayer d’endormir le côté droit. On m’explique que bébé est mal placé, son dos est du mauvais côté et que son menton est relevé. Sous péridurale, on me demande d’essayer de me mettre à 4 pattes quand même pour l’aider à se retourner. Je m’exécute et, à peine placée, la douleur au bassin devient insupportable. Je pleure, ne ne sens plus vraiment les contractions mais la douleur au bassin. La péridurale ne fait plus effet vers 01h du matin, dilatée à 7, la sage-femme me dit qu’on ne rappellera le gyneco que quand je serai dilatée à 9. A 3h du matin, enfin dilatée à 9, pleurant et hurlant comme jamais, je ne pouvais plus poser mon bassin sur le lit. Elle me demande d’essayer de pousser et bébé ne descend pas. Pourtant le col est nickel. La sage-femme quitte la pièce et appelle le gyneco. Au son de ma voix qui lui parvenait, il demande de préparer le bloc, on me monte pour une césarienne. Il arrive, m’examine. Moi je suis dans un état second, je pleure non stop, je crie à chaque contraction qui pousse le bébé encore plus dans mon bassin. Sur le chemin, je me pends au crochet de mon lit, pour ne pas poser mon bassin. A bout de force, je tiens quand même, je me hisse sur mes bras pour me tenir au dessus du lit.

On me pose sur la table d’opération et on retire la péridurale et on me pose enfin la rachi. Je me détends, le bas de mon corps est paralysé. Je me mets à vomir, ma tension est à 8… Je ne sens plus rien et je ferme les yeux. Quelques minutes plus tard, j’entends un cri. Mon bébé est né… Et je m’en fiche. Je suis KO, à peine capable d’ouvrir les yeux. On me le présente, je détourne le regard et je demande que mon compagnon parte avec. On me recoud, je passe en salle de réveil, toujours incapable de me réjouir. J’arrive en chambre, papa est avec bébé en peau à peau, ils sont adorables et pourtant je ne ressens rien. On me dépose le petit en peau à peau également. Je ne m’en souviens même pas. Il était calme, il paraît. J’ai juste demandé qu’on le rhabille car je voulais dormir. Il m’a fallu deux jours pour pouvoir m’occuper de mon bébé et commencer à apprécier tout ça. Il a fallu que je me lève. A peine capable de marcher, je saigne beaucoup et incapable de toucher ou de regarder ma cicatrice.

L’allaitement est un cauchemar, mon corps n’est que douleurs et je développe des crevasses sanglantes. Je n’arrive pas à nourrir le bébé que je n’ai pas su mettre au monde. je culpabilise, je me demande ce qui cloche chez moi. Je pleure… beaucoup! Les sage-femmes me demande de tirer mon lait et on lui donne des compléments. Je suis sortie au bout de 5 jours, pas vraiment prête à me débrouiller. J’ai toujours ce manque dans ma relation avec mon fils, même si je l’aime de tout mon coeur. Je pense qu’une certaine partie de moi ne cicatrisera jamais. C’était brutal… (G.B., mars 2017)

Je suis tombée sur votre site et ses témoignages. Je ne suis toujours pas « guérie » de cette étape et je pense que la raconter pourrait m’aider. Si vous le souhaitez, vous pouvez le publier, cela ne me pose pas de soucis.

J’étais jeune, c’était ma première grossesse. Au début, tout se passait bien, pas de soucis particulier. Même si j’étais un peu plus suivi que la normale vu mes antécédents médicaux et mes problèmes cardiaques. Tout a commencé a dégénéré quand on a été mis à la rue avec mon conjoint. Je sentais bébé différemment. Mais d’après le gynécologue, tout allait bien. Puis du jour au lendemain, vers 32 semaines, je me met à gonfler, mais littéralement. Mes chevilles ressemblaient à des ballons, je ne rentrais plus dans aucune chaussures. J’avais du mal à effectuer n’importe quel geste. J’avais rendez-vous pour une échographie quelques jours plus tard donc j’ai attendu. Une fois là-bas, à peine le gynécologue me voit, il sait que j’ai un soucis. Il prend ma tension, beaucoup trop élevée. Il me pèse, j’avais trop pris. On fait l’échographie, il me dit que je suis remplie d’œdème. Il comprend que je suis entrain de faire une pré-éclampsie. Comme c’est une maternité de niveau 1, il décide de me garder le temps de faire un monito, puis de me transférer en urgence à la maternité de niveau 3, car je risque une césarienne en urgence avec bébé en néonat, et que ça serait bête de nous séparer. Je le remercie encore pour ce geste, car il aurait pu décider de me garder en n’en ayant rien à faire de moi pour toucher ses sous.
J’arrive dans la chambre pour le monito, la sage femme me dit que c’est ma faute, que je n’aurai pas du prendre autant de poids. J’ai pris mon poids d’un coup, et apparemment c’est de l’eau, donc qu’est ce que j’y peux ? Enfin, au monito, bébé va bien. C’est au moins ça.
J’arrive aux urgences, et je reçois un « mais pourquoi on vous envoie ici ? » … parce que c’est une urgence peut-être ? Finalement, elle fini par comprendre et je suis prise en charge. La tension étant toujours trop élevée, ils décident de m’hospitaliser pour 48h, avec un magnifique boitier prenant ma tension jour et nuit pour contrôler. Le papa travaillant, je me retrouve seule. Mais l’équipe est vraiment adorable, donc tout se passe relativement bien. Surtout que bébé ne ressent pas les effets, il va bien. On me fait quand même des injections de cortisone, pour maturer les poumons de bébé si jamais.
Au bout des 48h, une gynéco arrive, et me dit sans aucune humanité qu’il me faut rester là et qu’il faut que j’arrête d’espérer de sortir car mon état empire. Je fond en larme, mais une sage femme, très gentille, me dit que comme je vais rester avec elles et que c’est bientôt Noël, elle va m’apporter un petit sapin pour egayer ma chambre un peu.
Après son travail, le papa me rejoins, on va prendre un thé à la boutique de l’hopital, et là, tout commence à empirer, d’un coup. J’ai un mal de tête insupportable et mal en haut de la cage thoracique. Des signes qui montre que mon hypertension empire. Je remonte à la chambre. Appelle, on me donne un doliprane et des médicaments pour calmer ma tension. Ca ne passe pas. Ma tension ne baisse pas, au contraire. Je commence à avoir des taches devant les yeux. Je pleure. Je ne veux pas risquer la vie de mon bébé. On me redonne des médicaments plus fort, la sage femme très gentille me met un linge mouillé sur la tête pour m’aider et me dis qu’un médecin va passer pour voir mon état. Au final, je suis tellement fatiguée par la douleur que je m’endors.
Je me réveille vers 3h du matin, à cause toujours de cette foutu douleur. J’appelle, on me redonne des médicaments, on me pose un monito et ils appellent un médecin. Elle arrive, et me dit que ce n’est que moi, que bébé va bien, donc que je dois choisir entre mon bébé et moi, voir si je veux la césarienne maintenant ou attendre. Comment peut-on me demander ça ? Je suis en larmes. Et malgré les médicaments, mon état empire. Encore et toujours. Avant la relève du matin, la sage femme qui était restée avec moi la nuit revient et me prévient que les médecins parlent de mon état et que je risque d’avoir la césarienne ce matin car ma tension ne fait que monter malgré les médicaments. J’appelle mon conjoint, pour qu’il vienne rapidement. Et après c’est l’attente.
Finalement, vers 10h, sans n’avoir vu personne entre temps, une aide soignante arrive avec une tondeuse et me dit qu’elle va préparer pour la césarienne. Je lui dis qu’on ne m’a pas prévenu, elle me répond sèchement qu’elle n’en sait rien mais au moins je serai prête si jamais. Une fois fini, elle me demande d’aller à la douche, qu’elle m’apporte la blouse. Quand je suis sous la douche, une sage femme passe et me crie à travers la porte que je vais avoir une césarienne, donc il faut bien que je me lave avec le savon de l’hôpital et elle s’en va. Et là, encore de l’attente.
Finalement, vers 12h, une gynéco passe, me disant que c’est lui qui va m’opérer et m’expliquant un peu comment ça va se passer. Très bien. Quasiment de suite après, une femme rentre, me disant qu’elle va me faire la consultation d’anesthésie. Elle me demande si j’ai des problèmes, je lui précise bien que j’ai un tassement vertébrale au niveau L4; si jamais ça pose soucis. « Aucun ! » qu’elle me répond. Vers 14h, un autre anesthésiste arrive, se présentant comme celui qui sera là pendant la césa. Il m’explique ce qu’il va me faire, comment bien me mettre, j’aurai donc une rachi.
Puis on vient me donner un médicament contre les vomissements pour en éviter pendant la césa, qui a un gout horrible mais que j’avale cul sec.
Et là, encore et toujours l’attente. Vers 16h, une femme toute gentille rentre. Elle m’explique qu’elle est pédiatre. Et que elle et son équipe prendront en charge bébé quand il arrivera et ce qui est possible qu’il est. Elle me parle des cas les plus durs, et de la néonat. Puis me dit qu’ils vont venir me chercher, me souhaite du courage et s’en va. Je pleure, je n’en peux plus. Pourquoi tant d’attente ? J’ai peur pour mon bébé et pour moi.
Le brancardier arrive et me prend. Il explique au papa où aller et qu’une fois l’anesthésie posée, il pourrait me rejoindre.
Une fois en bas, au bloc, je ne comprend plus rien. On dirait des abeilles qui s’activent autour d’une fleur. Pleins de gens qui se présentent, sage femme, infirmière, anesthésiste, etc … et une pédiatre qui me fait signes des papiers pour quand bébé sera là. Le seul visage connu est celui de l’anesthésiste qui était venu me voir, qui me prend la main et me dit que tout va très bien se passer, que je ne m’inquiète pas. Ils commencent à me préparer. Ils essayent de me faire la rachi. Ils me piquent 6 fois en tout. Ils n’y arrivent pas, j’ai mal, je crie, une femme me tient et essaye de me calmer. Mais ils n’y arrivent pas.
Là, une infirmière arrive en panique dans le bloc en disant qu’il y a un gros problème avec une autre dame, qu’il faut faire sortir bébé immédiatement car il est en grave souffrance. Ils décident alors de me poser une péridurale et de me faire attendre en salle de réveil. La pose de la péridurale se passe bien, elle. Et à nouveau, l’attente. Une sage femme vient me voir en me disant que le papa est à côté et qu’il n’arrête pas de demander à rentrer, mais ils ne peuvent pas. L’autre femme rentre en salle de réveil, et quasiment après, on lui montre son bébé, en couveuse, sous aide respiratoire. Je pleure, j’ai encore plus peur pour ma fille. On vient enfin me chercher.
Ils me préparent, pose le champ, et teste l’anesthésie qui à l’air de fonctionner. On fait rentrer le papa, qui s’installe à côté de moi car l’anesthésiste lui avait prévu un siège et me dit que tout va bien se passer.
L’incision commence à 19h. Je sens tout. J’hurle. Le gynéco s’arrête demande ce qu’il y a. L’anesthésiste lui demande d’attendre, il me remet une dose, me reteste. Ca marche, on y retourne. Sauf que je sens quand même tout, j’hurle de douleur. Ils ne comprennent pas. Le gynéco sort « mais c’est normal de sentir, hein ! » … mais la douleur, ça ne l’est pas. Je commence à convulser, et à vomir, alors que je ne suis pas sensée avec les médicaments qu’ils m’avaient donné. Le gynéco continuait quand même, alors que l’anesthésiste lui demandait d’attendre, je l’entendais dire des choses comme « regarde moi tout ce gras », malgré tout je m’en souviens encore très bien.
Finalement, devant mon état qui empire, l’anesthésiste commence à paniquer et hurle qu’ils vont me mettre sous anesthésie générale. J’hurle, je me débat, je ne veux pas. Je veux voir ma fille. Je veux savoir si elle va bien. Je sens qu’on m’attrape la tête violemment, qu’on me pose un masque dessus et j’entends crier « faites sortir le papa ! ». Noir.
D’un coup, j’entends qu’on dit mon nom. Je reconnais la voix de mon conjoint. Il me dit que ma fille est là, il me demande si je veux la voir. Encore dans les effets de l’anesthésie générale, les yeux encore clos, je n’arrive pas à les ouvrir. Et je tourne la tête, pour dire non. Je crois que je m’en voudrais toute ma vie pour ce non. Noir à nouveau.
Finalement je me réveille. Je suis seule avec les deux infirmières dans la salle. Elle contrôle comment je vais et laisse rentrer mon conjoint. Il m’embrasse, me dit que j’ai été très courageuse. Je n’y crois pas, si j’avais été courageuse, j’aurai serrée les dents et pu voir ma fille. Il me montre des photos d’ailleurs. Elle est belle. Mais toute petite, comme une prématurée après tout. Elle va bien, c’est l’essentiel. Les infirmières me préparent et me renvoie dans ma chambre.
Je crois bien que ça a été la nuit la plus longue de ma vie. Toutes les demi-heures, une sage femme venait contrôler mon état, surtout ma tension. Je ne pouvais pas dormir, j’étais dans le cirage. Le lendemain, on vient me retirer la sonde. Et on me dit qu’après les soins, je pourrai aller voir ma fille en néonat. C’est finalement vers 15h que j’ai pu la voir pour la première fois moi dans un fauteuil, elle dans sa couveuse. On me la posé contre moi, et elle a levé sa tête, sa toute petite tête et m’a regardé d’un air « c’est toi ma maman ? T’en as mis du temps à venir ! ». Enfin bébé, enfin je suis là.
Au final, j’ai pu sortir quasiment une semaine après, car ma tension peinait toujours à descendre. Et bébé est restée quasiment un mois à l’hopital car elle refusait de s’alimenter. Mais maintenant, elle a 6 mois, n’a gardé aucune séquelles et se développe correctement. Par contre, je n’arrive pas à tourner la page. J’en fais encore des cauchemar. Et l’éventualité d’un autre enfant me paraît impossible, d’autant plus que la cicatrice est très haute, j’aurai forcément de nouveau une césarienne. Mais au moins, le papa aussi est de mon avis car cela a aussi été très traumatisant pour lui. Mais malgré tout, en la voyant grandir, je tourne la page petit à petit. (S.T., juin 2016)

” C’est comme si on m’avait arraché le bébé du ventre …”

Ma fille est née le 18 août 2015 par cesarienne. Je serai brève car encore il est très difficile pour moi d’en parler car je reste convaincu et peut être me direz vous » avez des preuves? » Que cette césarienne je l’ai subi car on estimait que mon soi disant surpoids m’empêcherai d’accoucher normalement. J’ai été déclencher car à deux jours du terme ,je n’avais toujours pas de contraction. Naissance prévue le 16 août on pensait me le déclencher le 19 août mais après un dernier monitoring le 18 août à 10h ,on me dit que finale on me le déclenche aujourd’hui. J’étais ouverte à 2 cm lorsque l’on me pose le tampon de propesse puis après une heure de monitoring on me dit que finalement on va accélérer un peu car c’est un peu long, je précise cela faisait seulement une heure que l’on venait de me déclencher, donc on me passe en salle de travail on me retire le tampon puis on me dit que l’on va me poser une perfusion de syntocinon après m’avoir fait la péridurale, pendant ce temps là je ressentais des petites contractions mais rien de bien méchant .
On me fait la péridurale, puis on me pose la perfusion, seulement ce n’est pas du syntocinon mais du glucose pourquoi ? Je ne sais pas, je pose la question et on me dit que c’est pour me donner de l’énergie. ..
Encore une heure de monitoring puis la sage femme revient et ,au vue de mon imc un peu élevé inscrit dans mon dossier elle s’étonne que je n’ai prit que 9kilos que je n’ai pas développé de diabète que je n’ai pas eu de flebite bref je demande pourquoi j’aurai dû en passer par là et elle me répond que je suis plutôt une exception avec un regard suffisant que je n’oublierai jamais, mon mari qui était présent en a eu le souffle coupé. ..je n’ai su que répondre. ..seulement 30 min je vois gynécologue débarqué et me dire que bon dans la mesure où c’était long il envisageait une césarienne et là on me balance qu’on a même observer une très légère baisse du rythme cardiaque on me rassure en me disant que c’est normal car c’est l’effet de la péridurale mais mieux vaut la césarienne.
Ah ce moment là je fonds en larme car à ce moment là j’ai peur pour moi et j’ai peur pour ma fille surtout.
On me passe au bloc , mon mari est autorisé à assister, je commence à prier moi je ne suis pas croyante….Le bloc est glacial mon mari tente de me rassurer au bout de dix minutes j’entends le premier cri de ma fille ,on me dit qu’elle va bien ,on l’emmène dans une autre salle pour recevoir les premiers soins puis on me l’a présente elle est toute belle puis on la ramène en salle de soins. Pendant que l’on me referme ,on me dit qu’il ne faut pas que je bouge , on me demande si je me sens bien , si je n’ai pas la tête qui tourne, je dis juste que je souhaite qu’on en finisse pour voir ma fille et mon mari.
Au bout d’un temps qui m’a paru interminable, le gynécologue s’approche et me dit « voilà Mme je passerai vous voir demain matin , bon il fallait bien qu’elle sorte c’était trop long ,de plus avec le poids et votre fatigue bref à demain matin. »
Je n’ai réalisé de suite ,mais bien plus tard …j’ai compris que c’était surtout long pour l’équipe médicale qui voulait finir sa journée et surtout que l’on avait décidé déjà désolé départ que ce serai une césarienne car on estimait que j’étais trop grosse pour accoucher normalement je précise je fais 1m65 et je pèse 85 kilos la différence c’est que j’ai des gros os , des os épais et mon médecin traitant et ma sage femme ne m’a jamais considéré comme obèse.
Des femmes bien plus grosses que moi ont accouché normalement me semble t il. J’estime que l’on m’a volé mon accouchement pour des raisons de confort personnel des médecins mais surtout à cause de vulgaires considérations sur mon poids.
On m’a volé les premiers instants avec ma fille , j’ ai eu mal pendant des semaines et encore aujourd’hui je n’ai toujours pas retrouvé de sensibilité au niveau du bas ventre.
Mon entourage à part mon mari ,ne m’a soutenu , on me prend limite pour une folle ,je suis actuellement en train de demander mon dossier médical qui n’est toujours pas arrivé cela fait trois mois.
Je veux surtout comprendre et avoir des réponses bien je reste convaincu comme je l’ai dit de ce qui s’est réellement passé.
J’espère que mon témoignage pourra servir . Merci pour l’existence de votre site ,on se sent moins seule. (B.P., juin 2016) Bonjour à vous. J’aimerais donner mon témoignage. J’étais enceinte depuis le 26mars 2015 mais pendant toutes mes échographies on me disait que j’allais accoucher par voie basse car tout était normal. Le 31 décembre à 4h je ressent des douleurs, je décide donc de me rendre à l’hôpital. Les sages femmes me garde en me disant que le travail n’avait pas encore bien commencé. A 12h elle font l’ordonnance que mon mari va acheter mais rien. Quelques temps après je ressent des douleurs, je les appelle, elle me disent de pousser. Ce que je fait mais toujours rien. Elles me disent que l’enfant n’arrive pas à descendre et donc elle n’évacue au CHU, il est 15h. Là bas, on me fait une écho et le gygy me dit qu’il doit m’opperer car il y’a souffrance foetale. Je n’avais plus de force, tout ce que je voulais c’est qu’on sauve mon bb et moi avec. Elle est née à 16h, mais je n’ai pas pu la voir car elle avait bu le liquide, elle est donc mise en neonat. Je suis remonté dans ma chambre espérant qu’on me ramène très vite mon bb mais rien. Elle est décédé 2jr après car l’eau qu’elle avait bu était beaucoup trop. Je suis sorti 4 jr après et tout va bien. Mais je me dis que si on m’avait vite fait la césarienne je serai avec ma petite fille. Mais les voix de l’Éternel sont insondables. Je voulais dire à toutes ces femmes qui accouche par césarienne d’être fier, c’est une grande douleur qu’on supporte rien que pour être avec notre bb. C’est la plus belle et grande preuve d’amour qu’on fait pour nos enfants et pour nos mari. Que Dieu nous benisse (L.D., avril 2016)

Bonjour, je m’appelle A: et j’ai 2 adorables enfants, un garçon et une fille, 4 ans et 6 mois nés tous deux par césarienne. 
Le garçon, 4 ans, est né par césarienne parce qu’après un déclenchement à J+3, mon travail n’avançait pas, je suis restée ouverte à 1. Après près de 24h de souffrance due aux fortes contractions, j’ai eu ma péridurale , non sans douleur elle aussi et le cœur du bébé commençant à faiblir, ils ont décidé de la césarienne. J’avoue que sur le coup j’ai dit: “merci !” je n’en pouvais plu et ne me sentais plu capable de pousser. J’étais déçu mais quelque part je me suis dit que je voulai un autre enfant et par conséquence j’aurai un accouchement “normal” par voix basse. 
L. n’est pas sortie seul parce qu’il était entouré par son cordon à l’épaule. 
Ma fille, 6 mois, née elle aussi par césarienne à J-3, contractions normales, beaucoup plus douces et “gérables” que pour L., mais comme césarienne pour le premier ils m’ont fait ma péridurale très tôt pour éviter le déchirement de l’utérus. Un peu déçu je pensais pouvoir vivre ce moment un peu plus longtemps du moins tant que cela serait supportable. L’anesthésiste a été très bien, j’avais la peur de l’aiguille d’anesthésiant, j’ai peur des aiguilles, il m’a expliqué tout ce qui allé se passer meme si je le savait déjà pour l’avoir déjà vécu, mais cette fois ci il a autorisé mon homme a resté contrairement à la première fois où il lui avait demandé de sortir. Son regard m’a beaucoup rassuré. 
Après 5h de travail, la sage femme m’annonce qu’elle va voir avec mon médecin mais elle pense que sera une césarienne le travail ne bouge pas, 1 doigt là aussi, et le cœur du bébé commence à faiblir.
Cet instant là a été pour moi comme un déchirement je ne trouve meme pas le bon mot tellement ça m’a fait mal au fonds de moi, je ne pourrai plu accouché par voix basse, et je ne serai jamais une vraie maman. 
Pour les 2 césariennes mon homme n’a pas pu venir avec moi au bloc opératoire, dans cette clinique les papas attendent en salle d’accouchement. Pour les 2, j’ai vu mes enfants passés au dessus d’un chant opératoire, je les ai entendu pleurer, vite un nez à nez et parti rejoindre pas au chaud dans la salle d’accouchement. Je n’ai pas vu la réaction de mon homme qui lui devenait papa, ses larmes, sa joie, faire le corps à corps que je n’ai jamais eu avec mes enfants meme après la sortie du bloc. Pour la naissance de ma fille, je me suis même retrouvée seule dans la salle d’accouchement sans pouvoir bougé avec ma fille dans son lit à coté sans pouvoir la prendre ni la touché, mon homme ayant dû partir s’occuper du grand à la maison. 
Aujourd’hui, je sais qu’il me manque quelque chose avec mes enfants je ne saurai dire quoi mais j’ai un vide que je n’arrive pas à combler. R., mon homme, dit que l’essentiel c’est que les enfants soient en bonne santé et en rigolant appelle mes cicatrices -des fermeture éclairs-.
Je ne veux plus d’enfants parce que je sais que ce sera d’office une césarienne et je dis souvent: “mon ventre a suffisamment été barbarisé, stop c’est bon !!!”.
Tout le monde me dit que je suis une très bonne maman, attentionnée, aimante, organisée, que je ne noie pas dans un verre d’eau, … mais je n’ai pas su faire l’essentiel: les mettre correctement au monde, et ça j’en souffre vraiment. je ne sais pas comment faire pour avancer et passer à autre chose.
Je ne vous connais pas mais je veux quand même vous dire merci, parce que je n’avais jamais pu dire et écrire tout ça, ça m’a fait du bien. encore merci.
Comment faire pour retrouver ma vie de couple, ma place de maman et moi meme par la meme occasion ? (A.C., avril 2015)

J’avais tellement besoin de parler de ma césarienne, mais personne ne pouvait vraiment comprendre pourquoi j’en étais si malheureuse….

Tout d’abord merci pour votre initiative. Je me retrouve dans certains témoignages et je ressens le besoin de m’exprimer aussi.
J’ai eu une césarienne le 29 avril 2011 pour mon premier enfant car il était en siège. Les derniers mois de ma grossesse j’ai tout essayé pour qu’il se retourne, même la version manuelle. Les mesures de mon bassin semblaient pouvoir me permettre de tenter un accouchement en siège par voie basse. JE voulais vraiment accoucher naturellement, même si je ne voulais pas mettre la santé de mon bébé en jeu. Jeudi 28 avril 2011, dernier RDV gynéco, le poids de mon bébé est estimé à 3kg650, et d’après mon médecin, il ne tente pas d’accouchement en siège par voie basse si l’estimation (marge d’erreur comprise) est au dessus de 3kg600. Toutefois, elle écoute mon désir et me dit qu’elle en parlera en conseil le lendemain matin et me fera prévenir de la décision car si césarienne imposée, je devais rentrer le dimanche suivant.
Toujours jeudi 28 avril vers 22h, je perds les eaux. Et croyez moi, j’ai vécu cela comme quelque chose de magique car mon bébé m’offrait un travail naturel malgré une éventuelle sortie par césarienne.
Direction donc la maternité. Accueil professionnel et humain. Après consultation de l’obstétricienne de garde ce sera une césarienne mais que le lendemain matin; les sages-femmes me mettent sous perf pour éviter que je ne rentre trop au travail et me placent en chambre. Seul lit disponible, la seule chambre double du service où se trouve déjà une patiente. Mon mari est donc contraint de partir. Première souffrance car nous savions que les choses ne se passeraient pas comme nous le désirions, mais nous pensions vivre tous ces instants ensemble.
Toute la nuit impossible de dormir et malgré la perf, les contractions se faisaient de plus en plus en sentir. Mais encore une fois, j’apprécie tant de sentir le travail de cette naissance.
Le lendemain matin, mon mari a pu me rejoindre en chambre. Un homme frappe à la porte, ne se présente pas et demande à mon mari de sortir. Je comprends plus tard que c’est l’anesthésiste. Il veut regarder mon dos mais je contracte et j’ai soulevé le bas de mon lit, donc difficile de faire un vrai dos rond. L’anesthésiste s’énerve et me dis sèchement ” si c’est comme ça, ce sera en AG” puis il sort. Je n’ai rien réussit à répondre. Sans parler de son manque de diplomatie, je devais traduire qu’AG voulait dire anesthésie générale.
Quand mon mari rentre dans la chambre, il me trouve livide et en larmes, impossible de lui expliquer ce qui vient de se passer.
Deuxième intervention, la sage-femme du service qui prenait sa garde, vient gentiment se présenter. Nous lui demandons plus d’explications, à savoir si ce sera vraiment une AG, qui va m’opérer etc…. Elle n’en sait rien et nous répond qu’elle va se renseigner et revient nous rendre compte rapidement.
L’attente est longue et angoissante. Nous ne savons toujours rien sur la venue de notre enfant, ni même si mon mari pourra être présent.
Plus de 3h30 après le passage de la sage-femme qui devait revenir rapidement, et plus de 12h30 après avoir perdu les eaux, j’ose déranger le corps médical en bipant.
Là arrive comme une fleur la fameuse sage-femme qui me dit ” Allez on y va” Mais on va où? je n’en sais rien à cet instant là. En fait je pars au bloc, mais cette sage-femme est dans l’incapacité de me dire qui m’opère et quelle anesthésie je vais subir. Dans mon esprit et celui de mon mari ce sera donc une AG, ce qui me terrorise et ce qui exclue donc la présence de mon mari. Je tiens à préciser que je ne suis pas terrorisée par l’opération ni même la douleur, mais par cette naissance par absence.
Heureusement arrivée au bloc, les infirmières m’accueillent beaucoup chaleureusement et ressentent immédiatement mon mal être. Elles nous expliquent, à mon mari encore présent et moi, que selon elles ce n’est pas une anesthésie générale qui m’attend et que même si c’était le cas, elles me redonnent le fonctionnement de cette césarienne.
Départ en bloc, le personnel est plus léger et essaie de me détendre. Médicalement tout se passe bien, mais je suis épuisée, et les tensions des dernières heures m’ont vidés. Je scrute le moindre signe de vie de mon fils, quand j’entends les pleurs. On me le présente très brièvement et je répète en boucle “il va bien, il va bien???”. On me répond oui, mais j’avoue ne pas avoir d’image de mon enfant lors sa venue au monde.
On l’emmène (au final il pèse 4kg), et on finit mon opération. En salle de réveil, on m’avait dit qu’une éventuelle visite de mon mari voire de mon fils serait possible. Donc malgré la fatigue et la dose anesthésiante, je lutte pour ne pas fermer l’œil et dès que je récupère un peu de mobilité, je bouge tout ce que je peux, je frictionne mes jambes etc…. J’ai suivi toutes les arrivées en salle de réveil et j’ai vu aussi toutes les remontées en chambre, avant la mienne. Le temps est long, mon enfant est où, quand vais je pouvoir le rencontrer? Les brancardiers semblent débordés, et malgré mon droit de remonter en chambre je patiente encore. J’en veux à la personne âgée qui est remontée juste devant mon nez. Je me demandais qui pouvait bien l’attendre. Moi j’ai mon enfant qui m’attend quelque part !!!  Après 5h en salle de réveil, je remonte enfin en chambre et découvre mon fils. Ce fut certes magique et bon de le sentir contre moi, mais jamais je n’oublierai sa venue, qui en toute honte mais aussi en toute sincérité n’était pas le plus beau jour de ma vie.
Les jours suivants ont été normal je pense mais difficile de ne pas pouvoir donner le premier bain, etc…. L’allaitement a été aussi très difficile à mettre en place mais ce n’est pas le sujet… Le troisième jour j’ai eu une forte fièvre. Je plafonnais à 40 malgré les antibios. Nous avons eu mon fils et moi, une batterie d’examens, mais à ce jour cette infection reste sans réponses. Je suis donc restée 10 jours à la maternité. Même si ce n’est pas agréable, pour un premier enfant ce n’est pas trop grave. J’aurai trouvé cela plus gênant si j’avais eu un aîné qui m’attendait à la maison.
Depuis, cette naissance et malgré les liens que j’ai avec mon fils, je ressens un énorme manque de ne pas avoir accouché par voie naturelle. Je vous passe les réponses des autres “Tu es en bonne santé et ton bébé aussi” “une épisio c’est tellement douloureux” “ta vie sexuelle est moins perturbée” “ton bébé a moins souffert” etc….. Pourtant cette blessure reste encore douloureuse et chaque pensée ou vision d’un accouchement naturel me fait pleurer longuement. Personne ne me comprenant, je me dis que je ne suis vraiment pas normale et que mes réactions et ressentis sont démesurés.
Aujourd’hui je suis enceinte de mon second enfant de 32 semaines. Il y a une semaine j’ai eu un RDV mensuel avec ma gynéco. Après une écho vaginale pour vérifier mon col, elle regarde ma cicatrice de la césarienne et je la sens perplexe. Après plusieurs minutes, elle m’explique que sur une partie, ma cicatrice est fine surement trop fine pour tenter un accouchement par voie basse pour mon second. Selon elle pour risque zéro je devrais subir une seconde césarienne. Je suis assommée. Je ne savais même pas qu’on vérifiait les cicatrices.
Bien entendu, je connaissais les conséquences d’une césarienne sur les naissances suivantes, mais encore une fois, je voulais tenter ma chance d’accoucher naturellement. J’étais consciente que je n’aurai pas droit au même travail qu’une autre, mais au moins le droit d’essayer. Quand j’ai entendu le discours de ma gynéco, j’ai retenu mes larmes et n’ai même pas apprécié la suite de l’examen. J’ai honte mais je n’ai même pas regardé mon second fils à l’écho. Une seule envie, que ce soit fini. J’ai pleuré non stop pendant 24h, à ne plus vouloir être enceinte. Aujourd’hui, je suis triste et paumée. Dois je insister un peu contre un corps médical peut-être trop prévenant pour essayer de mettre au monde naturellement ou dois je me résigner en acceptant et en préparant au mieux? Mon mari et moi allons en discuter avec ma sage-
femme et en reparler avec la gynéco au prochain RDV.  Mais cet examen et les mots de ma gynéco resteront toujours présents et seront plus angoissants et culpabilisants si les choses prenaient une mauvaise tournure. Mon récit est long et très personnel, mais si vous le lisez jusqu’au bout, j’espère qu’il vous aura apporté un peu de réconfort, tout comme moi en lisant certains témoignages.
Merci (A.B., novembre 2013)

Bonjour, voilà mon histoire : le 11 juillet 2013 a 11h je pars pour la mat avec des contractions toutes les 2 minutes. La sage femme me prend en charge, vite elle me fait tous les examens qu’il faut.  Dilatée de presque 3 cm,  elle me dit, je vous garde, ça va aller vite, c’est votre deuxième, le premier en trois poussées il est sorti. Alors je vais vous installer dans une chambre, il était 12h15 un peu près. Entretemps, elle me prépare pour la peri si ça doit aller vite. A 13h30, je l’appelle car j avais trop mal elle me regarde et là je suis à 5cm, donc on part en salle d accouchement. J’appelle mon mari pour lui dire car il bossait. La tête de mon bb était normalement en bas. L’anesthésiste arrive vite et me pose la peri, mais j’ai toujours aussi mal, donc elle va demander une surdose de peri qui a été accepté. A 15h, elle me regarde et me dit je crois que je touche les fesses : pas de problème une écho pour vérifier, un gygy arrive et me dit qu’il s’est retourné mais vs avez un bassin très large, pas de soucis. Ensuite il lui dit vers 16h il faudra lui percer la poche des eaux, à 15h30 trop mal je lui dit percez-moi la poche donc elle me perce la poche : j’avais 1l2 de liquide et là je sens mon bb bouché un coup que j avais plus d eau plus de travail et dilatée de 10cm, mon bb était remonté en haut, elle me met assise pour qu’il descende. A 16h30 elle vérifie et là,  elle devient blanche elle me dit je vais chercher le chef de service et je préviens l’anesthésiste, je lui demande ce qui se passe, elle me répond je crois que c’est son bras et sa main que je sens et la panique me prend, m’envahit, je m’effondre. Le chef dit c est impossible que le bras passe là tu t’es trompée et là il me regarde et il devient a son tour blanc : il reste le bras à l interieur de moi, mais la tete en bas les pieds en l air et dit on active c est bloqué maintenant. A 16h45 il me font la rachidienne et me dit vs sentez je leur réponds oui ils me disent c est la peur qui vs fait dire ça les voilà a me couper et je leur dit ça me brule le ventre ils arrêtent tous et me disent serrez les dents on ne peux rien faire d autre mais la mon fils était bloqué et ils n’arrivaient pas a le délivrer ils m’ont secoué, tiré la peau du ventre je l ai eu sur le visage ils arrivaient tjs pas je pleurais tellement que j avais mal, je dis je vois des étoiles et mon se compressé, l’anesthésiste s’énerve et leur dit dépêchez-vous, elle va pas tenir, il me carressait le visage et me disait je vs endort dit que je peut je vs laisserai pas comme ça, ils ont sorti mon fils au bout de 2h10, il a eu massage cardiaque plus masque, placé en neo mais tout va bien il va avoir 4 mois et en forme. (novembre 2013)

 Bonjour, je profite d’un moment de calme pour vous faire partager mon histoire! 26 décembre j’apprends que je suis enceinte! Qu’elle cadeau de Noël merveilleux!3 mois plus tard, tout va bien, bébé se porte bien! 6 eme mois de grossesse, c’est une fille, estimations 3kg7!! 1 sciatique, et les petits désagréments de la grossesse passent, Rdv du dernier mois, je prépare mon périnée, fait les exercices de préparations à l’accouchement avec la respiration… Je suis au TOP! J’ai hâte hâte hâte de voir sa frimousse! Au top? A part une petite chose, œdème aux pieds et mains, hyper tension (17..18)..et contractions. Gynécologue et sage femme décident de me déclencher…Je suis contente, la fin approche! 7h matin capsule pour ramollir le col… RAS 12hoo petit repas pâte et soupe… Léger ! 16hoo exercice ballon… Ce ne sera pas pour ce soir! J+1 7hoo matin monito… Calme plat! 9hoo deuxième capsule+ oscitocine RAS Pas de repas en cas d anesthésie ! 12hoo contraction le travaille est lent mais commence, col à 2cm superrrr 16hoo je rentre en salle d’accouchement… Décollement de la poche des eaux par le gynécologue ( très douloureux )! J’ai soif, j’ai faim… Je patiente…18hoo Fissures de la poche… Contractions très intenses, péridurale! ( que du bonheur)! 20hoo à minuit col à 4 cm… Je suis confiante, mais ce ne sera pas pour ce soir! J+2 6hoo du matin, Une nuit de soif, de fatigue, d épuisement, j’ai été contrôlée toutes les heures… Col à 9,5cm jy suis presque! J’en ai vue passé des mamans et des bébés dans la salle d a côté! J’en ai vue passé des sages femmes! Je suis au bout! Le gynécologue arrive m ausculte et me dit: < le bébé est mal positionné, elle regarde le ciel! Dans une heure vous partez pour une césarienne! > 1er sentiment: soulagement, 2ème sentiment: inquiétudes, mais je ne me suis pas préparée!!!! 3ème sentiment: tout ça pour ça!!!!
Résultat: une petite Coline est née à 8h32, plus de 48 h après mon entrée, aujourd’hui je suis la plus heureuse des mamans, même si j’ai l’impression d’avoir raté mon accouchement! Enfin MES accouchements! Aujourd’hui je me remets doucement et c’est peut être la le plus long des travailles! À suivre…(M.T., septembre 2013)

Je viens de passer un long moment à lire les différents témoignages postés sur votre site et j’avais envie d’ajouter ma petite pierre à ce grand édifice avec un témoignage plutôt positif.
Ma fille est née le .. mars 2012 par césarienne en urgence. Après une grossesse un peu difficile, diabète gestationnel, fatigue intense donc arrêté très tôt, nous avons eu la chance avec mon conjoint de
rencontrer une sage-femme libérale qui nous a très bien préparés à la venue de notre princesse. Nous avions conscience de la possibilité d’une césarienne mais nous n’y pensions pas vraiment. Je devais accoucher le 3 avril mais le 29 mars les douleurs ont commencé à être assez intenses. Après un premier passage à la maternité le .. mars au matin pour un monitoring et un examen qui a révélé une dilatation nulle du col, nous rentrons à la maison sur les conseils de la sage-femme qui me conseille de me reposer dans la mesure du possible. Je rentre et dors pendant 4h! Au réveil, les contractions sont fréquentes et douloureuses, nous repartons pour la maternité, il est 22h.
À notre arrivée, je suis prise en charge très vite. On m’examine et la sage-femme annonce que je suis dilatée à 3cm. Elle me demande alors ce que nous avions prévu, une péridurale, rester au calme allongée, marcher ou me rendre dans la salle nature pour me reposer dans le jacuzzi! Les contractions sont extrêmement douloureuses et je choisis la péridurale pour mon premier accouchement. Après une petite 1/2 heure d’attente, on nous installe dans une salle d’accouchement avec mon conjoint et l’anesthésiste arrive. La dose est trop forte pour moi, je suis très sensible aux médicaments de
manière générale, et je ne sens plus rien. Les sage-femme sont très présentes et attentives, elles m’examinent toutes les heures mais à 3h du matin soit 4h après mon arrivée, le couperet tombe. Je suis à 8cm mais bébé ne descend pas et son visage est tourné vers le haut. Mon col se referme. Il faut agir vite mais comme c’est un gros bébé, ils me conseillent la césarienne pour moins de souffrances. Je pars au bloc sans papa mais avec toujours la même sage-femme. On m’explique tout ce qui se passe et malgré mon hébétude je suis bien présente pour mon accouchement. À 4h, je rencontre pour la première fois ma petite S., en pleine forme. On m’explique qu’elle va aller vers papa. 15min plus tard elle est avec moi et je peux lui donner le sein dans le bloc.
Pendant toute la césarienne, on m’a tenu la main, parlé, rassuré et j’ai gardé ma fille en peau à peau dès sa naissance. Pour moi, j’ai vécu un accouchement, un vrai, grâce à une équipe hors du commun, présente et rassurante.
Les premiers jours ont été difficiles car les douleurs de la cicatrice étaient fortes mais grâce au soutien de l’équipe médicale et d’une famille attentive, nous avons surmonté les difficultés.
Aujourd’hui S. a 7 semaines, elle est en pleine forme et je me souviens de sa naissance et non de mon opération! ( J.R., mai 2012)

Je viens à mon tour ajouter ma pierre à cet édifice, décidément très grand. Je réalise seulement maintenant, quasiment 9 mois après, à quel point cette césarienne m’a bousculée, traumatisée, blessée. Ma grossesse a été géniale ; j’ai vécu presque 9 mois sur mon nuage, pas de nausées, pas mal au dos, pleine d’énergie à revendre, le bonheur, malgrè un diabète gestationnel. Ce n’est que 15 jours avant le terme que j’ai commencé à me sentir moins bien, et pour cause, ma tension faisait des bonds…
1er épisode : Un matin, à la suite d’un rendez vous basique, mon gynéco contrôle ma tension sur 30 mn ; les résultats étant inquiétants, on commence à me parler de déclenchement. Je suis hospitalisée, sous médicament pour réguler cette maudite tension. Mon médecin me parle de déclenchement le lendemain matin si pas d’amélioration. Le médicament fonctionne ; mes résultats se stabilisent ; je ne revois pas mon médecin de la journée ; je m’interroge … Le lendemain, une infirmière vient dans ma chambre afin “de me préparer pour le déclenchement”. Je refuse, je demande à voir mon médecin, (quand même !) ; je fini par rentrer chez moi après l’avoir enfin revu ! Je me dis que c’était un mauvais moment, que maintenant ça se passera bien.
2ème épisode : Rendez-vous suivant, week end de l’ascension, mon gynéco n’est pas présent et m’a dirigée vers une collègue. Ma tension est de nouveau mauvaise. Elle est directe : grossesse à terme, diabète (même si totalement sous contrôle grâce un régime strict) + hyper tension, c’est le déclenchement obligatoire. Là, je ne peux pas réagir, elle me fait peur en me parlant d’un potentiel danger mortel pour moi et surtout pour le bébé ; je craque et pleure dans son cabinet, elle me rassure, m’explique très exactement comment vont se dérouler les prochaines heures. Je sens bien que quelque chose ne va pas dans mon corps, que mes sensations ne sont plus les mêmes depuis quelques jours, et donc j’accepte plus facilement l’idée d’un déclenchement. Et puis, je le répète car c’est important : j’ai peur pour la vie de mon enfant.
J’appelle mon conjoint, il me rejoint et pendant que nous attendons que l’on vienne nous chercher pour aller en salle de travail, je ressens une contraction. 8 minutes après, une deuxième et ainsi de suite toutes les 8 minutes ! Mon bébé a compris ! (c’est normal, c’est ma fille, elle est donc forcément très vive d’esprit…) Nous en informons la gynéco qui est presque aussi contente que nous. Il est 15 heures. Elle décide de laisser faire la nature et nous attendons. Les contractions ne sont pas très douloureuses, mais malheureusement, elles ne sont pas très efficaces non plus. Mon col ne bouge pas. Ma tension continue à être irrégulière. Vers 19 heures, la sage femme vient nous expliquer que pour faire avancer les choses, elle va mettre un produit dans la perfusion afin d’augmenter la fréquence et l’intensité des contractions.
Pas très efficace. Rien ne bouge … Mon bébé ne descend pas. Et ma tension fait des pics de plus en plus élevés. La sage femme est inquiète, elle le dit et ça se voit, elle me dit aussi que pour essayer de faire baisser cette tension, il faut poser la péridurale. Je n’ai pas encore eu le temps d’avoir mal. Je subit la pose de la péri ; horrible chose, il faudrait un message complet dédié à ce sujet…
Pas très efficace non plus. Ma tension monte toujours et mon col ne bouge pas plus. De plus, à chaque examen gynécologique, je fais des bonds de 2 mètres… je fais des bonds dès que l’on me frôle. J’ignore si c’est l’hyper tension que je ressens ou si je suis très nerveuse ou angoissée mais je suis une pile électrique. La sage femme a du mal à m’osculter.
La nuit passe. Vers 5 heures du matin, col dilaté à 4 cm… Mon bébé est un peu descendu mais la sage femme trouve sa position bizarre. Elle appelle le médecin. Je les vois plus tendues, plus inquiètes. Le couperet tombe : la césarienne. Ah ! cette fameuse césarienne ! On nous en parle comme possible mais invraisemblable depuis la veille mais cette fois, c’est la dure réalité.
Une petite crise de panique s’impose… Mon conjoint me rassure, me demande de respirer, de ne penser qu’à ça et à notre bébé. Comme je l’aime ! Malheureusement, je le laisse là alors que je pars seule au bloc, vide et froid… Je tremble de partout ou plutot non je tressote ! L’équipe arrive et là, changement d’ambiance. Jusque là, c’est vrai que tout nous avait été expliqué. Je sais pourquoi je suis là : hypertension, le bébé qui semble ne pas être bien placé, le col qui ne bouge pas et je suis à la veille du terme (ce qui n’a pas l’air d’être une bonne chose mais je ne pense pas à demander pourquoi). Mais dans le bloc, ça ne rigole plus, personne ne parle, personne ne me parle, j’essaye de faire de l’humour… raté… je ne m’arrête de trembler que lorsque la rachi commence à faire effet. Et là, je me rends compte que je vais être consciente pendant que l’on va m’ouvrir le ventre. C’est idiot mais personne ne m’avait parlé de ce détail. Cette idée m’est insupportable. Je voudrais que l’on m’explique, je demande, je précise “mais je sens quand vous me touchez, c’est pas normal, si ? je sens bien là ! ” Et comme réponse, j’ai un masque sur le nez. Et je me sens partir. L’anesthésiste est assez gentil pour me dire un “laissez vous aller”. Sauf que je ne veux pas non plus être endormie totalement, je veux juste qu’on me parle ! mais c’est trop tard. Je me réveille, je ne sais plus trop si ce n’est pas encore commencé ou déjà fini, je ne sais plus où j’en suis dans le déroulement du temps. Je regarde autour, je demande et on me dit que tout va bien. “Elle est avec son papa”. ça me rassure, je suis contente de savoir qu’elle n’est pas seule mais je me sens vide.
Direction les soins intensifs. Les heures les plus longues de ma vie. L’hyper tension est dangereuse encore pour moi dans les prochaines heures. Je ressens encore fortement les effets des produits que l’on m’a injectée. Je ne sens rien. Et pire, je ne ressens rien. Si. Je suis impatiente, tellement impatiente que je fais abstraction de ce sentiment, j’ai peur qu’il me rende folle.
Le tout nouveau papa vient me voir après avoir fait du peau à peau avec sa fille ;  il me montre des photos, elle est si belle ! Mais c’est totalement irréel. C’est ma fille et je la vois pour la première fois sur un écran, comme la fille de quelqu’un d’autre. Je me raccroche à l’image d’elle en peau à peau avec son papa. Elle a eu ce contact là, ce premier contact si important, qui m’était si cher, elle l’a eu même si ce n’est pas avec moi.
L’infirmière, adorable, vient faire ma toilette ; en bougeant, ma main tombe sur mon ventre : un creu, un vide énorme, une plaie béante, plus dérangeante que la vraie plaie sous le pansement un peu plus bas. Et le manque devient mordant.
Ma fille est née à 5h45 ; je l’ai rencontrée à 14h00. C’est ma plus grande douleur de cette naissance particulière. J’ai peur des conséquences sur son amour pour moi et sur notre relation. J’ai un manque de ne pas avoir connu la rencontre à 3. Et c’est douloureux de se dire que ce n’est pas rattrapable. Je l’ai gardée contre moi tout le temps à la maternité, sans me dire que cela compensera, je l’ai fait car c’était un besoin viscéral. Je n’ai intellectualisé tout ça que beaucoup plus tard, en partie car l’anesthésie m’a assomée pendant très longtemps ; est-ce cela ou était-ce psychologique ? Première question d’une longue liste : serai-je une bonne mère si je n’ai pas su mettre au monde mon enfant ? le lien qui nous unit sera-t-il aussi fort qu’avec un accouchement par voie basse ? pour un prochain, serai-je capable de gérer ? car la conclusion qui s’impose à moi est que je suis responsable, pour ne pas dire coupable du déroulement de cette nuit là. Même si on nous a expliqué qu’elle était retenue par son cordon, en bandoulière, ce qui fait qu’elle était de biais et butait contre mon bassin. Même si la gynéco m’a dit qu’il était normal d’être anxieuse, que c’était une épreuve. Je n’ai pas été capable de mettre mon enfant au monde.
Moi, qui avais fantasmé sur un accouchement très peu médicalisé…
De l’extèrieur, je semble aller bien, ce qui est vrai la plupart du temps, mais de nombreuses pensées et sentiments contradictoires se bousculent. J’ai de grosses difficultés à gérer mes émotions. Comme un trop plein. Je ne peux pas voir de reportages sur les maternités, la simple vue d’une salle de travail me déclenche une crise d’angoisse.
C’est d’ailleurs comme ça que je me suis aperçue qu’il y avait peut être un petit problème et que j’ai commencé à chercher.
Et je vous ai trouvé ! Merci de m’avoir lue. Merci de me permettre d’exprimer tout cela. Je sens que, même par mail, cela me fait déjà du bien. Mettre des mots sur ces sentiments de frustration et d’impuissance.
(C., février 2012)

Je découvre votre site internet avec enorménement de peine en me disant que nous sommes visiblement nombreuses a souffrir de situations similaires impliquant une cesarienne ou même plusieurs… Mon histoire ne diverge pas beaucoup des autres mais aujourd’hui je suis dans une impasse. Il y a deux ans est venu le moment ou j’ai mis mon fils au monde (octobre 2009). Après une grossesse harmonieuse avec aucun problème rencontré j’étais persuadée que mon accouchement se deroulerait dans le même esprit et malheureusement cela n’a pas été le cas. Après de longues heures de contractions pour effacer le col, presque 12 avec declenchement car j’avais rompu la poche des eaux, bébé n’était pas encore prêt à sortir. Puis est venu le moment d’entrer en salle d’accouchement pour subir l’epreuve du travail ! Mes contractions étaient toujours générées artificiellement sous perfusion dès ce moment-là mais mon fils ne s’est jamais engagé dans le bassin et mon col ne s’est jamais dilaté siffisamment après plusieurs heures. La decision était donc prise, le corps médical imposait la éesarienne. Je ne m’y etais pas du tout préparée et quand je suis entrée au bloc opératoire, quelques minutes plus tard, 24h après avoir perdu les eaux, j’étais extrêmement contrariée. J’avais pourtant tout tenté et avait surtout espéré pouvoir mettre mon enfant au monde. Mais voila que la main d’un chirurgien est venu m’ouvrir le ventre en quelques minutes puis a sorti mon fils avant de le remettre immediatement dans les mains d’un pediatre alors que tout semblait aller parfaitement pour lui. Je n’ai meme pas eu l’opportunité de le voir ou de l’appercevoir. Ils ont appelé le papa à les suivre pour aller en salle de soin et je suis restée la, dans une salle devenue complètement vide avec l’anesthésiste et le chirurgien. Pas seulement la salle était vide mais mon corps l’était aussi. Après 9 mois de fusion totale, on m’avait retiré mon fils sans même me le présenter en ayant juste pu entendre son cri quelques secondes après sa sortie. J’ai demandé à ce moment la à l’anesthésiste quand je pourrais voir mon enfant et combien de temps cela allait prendre de me recoudre pour sortir du bloc. La seule réponse que j’ai obtenu a été froidement : “laisser nous faire notre travail”. J’étais donc la, seule, immobile, dans une pièce froide et je ne savais pas pour combien de temps encore. Puis sont revenus les pediatres, sage-femme et personnel medical en tout genre ainsi que mon mari, avec un petit être, emballé de la tête au pied que l’on m’a presenté en me disant : “voila, il est là, c’est votre enfant et il est en parfaite santé”. J’étais donc soulagée mais toujours allongée sur la table d’opération et je n’arrivais même pas à distinguer son visage car d’envisager de le tourner face à moi était probablement un acte impossible à réaliser ! J’ai donc du me contenter brièvement de l’embrasser sur la joue avant qu’il redisparaisse quelque part ou je n’étais pas. Puis l’on m’a transféré en salle de réveil ou j’ai vu apparaitre mon mari tenant le résultats de 10 ans d’amour dans ses bras. Malheureusement pour moi, entre fatigue de l’accouchement, contrariété de la césarienne ainsi que l’anesthésie je n’ai pas eu immediatement le droit de le tenir contre moi, j’étais selon eux trop fatiguée et risquais de le brutaliser ou je ne sais quoi, du jamais vu ! Ce n’est que 2h après que j’ai pu enfin tenir mon enfant. Les suites du séjour à la maternité me permettraient d’écrire encore beaucoup de lignes de détresse équivalentes aux quelques unes ci-dessus mais la ne serait plus tout à fait dans le sujet. Heureusement maintenant, mon fils se porte toujours très bien et est même la crème des crèmes et je ne regretterais pour rien au monde sa conception mais toujours de n’avoir pas été capable de le mettre au monde.
Heureux en famille, à 3, nous avons eu envie de devenir 4. La petite soeur est donc sur le point d’arriver (septembre 2011), 2 ans plus tard mais voila que cela recommence. Grossesse harmonieuse mais risque évalué élevé selon les medecins pour l’accouchement du à la première cicatrice donc cesarienne à programmer. Je suis actuellement en pleine réflexion sur la manière d’aborder mon deuxième accouchement ……
Votre site internet nous permet de partager nos experiences plus ou moins douloureuses mais je regrette que nous ne puissions faire plus et être actrices de nos vies ! Je souhaite vraiment qu’un jour le monde redevienne plus humain et que la soicété prendra conscience de l’injustice qu’elle nous fait subir… (M.Y., août 2011)

 Merci pour votre site qui me permet de mettre des mots sur ma douleur. Cette douleur qui ne doit pas être évoquée car je cite : “Le bébé va bien et tu vas bien”. Je sais maintenant pourquoi il m’est insupportable qu’on ne comprenne pas que je souffre encore de ma césarienne. C’est comme si on m’avait violé le ventre pour m’arracher mon enfant. Comme si je n’étais pas une femme. Mon conjoint  a beau me dire que l’équipe médicale m’a aidé et que c’est moi qui est accouché. Je ne suis pas d’accord, je n’ai pas été capable de mettre ma fille au monde. J’ai mal au plus profond de moi…
Au 8° mois, j’ai appris que j’avais un placenta recouvrant de quelques millimètres, la césarienne a donc été programmée le 11 avril. J’avais passé plusieurs mois à visualiser mon accouchement par voie basse et à penser que mon but était de mener ma grossesse à terme le 25 avril. Je suis très déçue mais essaye de me préparer psychologiquement à la césarienne.
Finalement, j’ai perdu les eaux le 27 mars, le liquide amniotique était teinté, le bébé était en souffrance mais je n’avais pas de contractions. Echographie en arrivant à la maternité, je suis très heureuse, mon placenta est remonté, je vais pouvoir accoucher par voie basse !
Après 36 h, d’attente en salle de travail : un nombre incalculable de monitorings, de perfusions, une bandelette de prostaglandine pendant 24h posée dans mon vagin, j’ai marché dans les couloirs de la maternité tant que j’ai pu pour faire descendre le bébé. Mais rien n’y a fait toujours pas de contractions.
Le 29 mars au matin, l’équipe médicale décide de déclencher le travail par perfusion d’ocytocine. Je rentre en salle d’accouchement avec mon conjoint. Au bout de 3/4 d’heures, je suis dilatée à 10 cm, j’ai des contractions très fortes. On me pose la péridurale et je dois pousser. On ne me laisse pas le choix de la position. J’aurais voulu me mettre accroupie mais je dois me mettre sur le côté dans un système étrange en plastique. Je pousse pendant 1h dans cette position. Le bébé est positionnée très haut dans le bassin et ne descend pas, elle est coincée…On place un capteur de monitoring sur sa tête car elle a un hématome et est en souffrance.
Je n’ai toujours pas le droit de m’accroupir, ni de m’asseoir pour tenter d’utiliser l’attraction terrestre pour m’aider. Je dois m’allonger, on m’appuie sur le ventre, on me dit de bloquer et de pousser. Je refuse, je veux pousser en expirant pour éviter une déchirure de mon périnée. Finalement j’accepte de pousser comme on me le demande, je fais un 1° malaise.
L’assistant gynécologue arrive pour utiliser la ventouse. Au deuxième coup de ventouse, je hurle comme je n’ai jamais hurlé de ma vie, je sens qu’on est en train  de défoncer le crâne de mon bébé, je fais un 2° malaise. La gynécologue prend la décision de la césarienne en urgence. Au total j’aurais attendu 36 h en salle de travail et poussé 2h15 en salle d’accouchement. Mon conjoint m’a beaucoup aidé pendant tout ce temps, joué de la guitare, câliné, dit des mots doux pendant toute la durée de la phase de poussée. Il est invité à sortir de la salle, on me rase en 4° vitesse, on m’amène au bloc. Mon conjoint n’a pas le droit de venir car : “l’équipe médicale a autre chose à faire que de gérer un homme qui fait un malaise…”
On m’injecte une dose d’anesthésiant péridurale en plus et on m’ouvre le ventre, je ne sens rien, je vois juste un drap bleu (le champ qu’on a placé devant moi). J’entends le premier cri de ma fille et je suis heureuse, je ne réalise pas ce qui m’arrive. On m’amène ma fille quelques secondes pour que je lui fasse un bisou puis elle est conduite vers son papa qui l’attend. Il va passer 2h seul avec elle, dans une salle au milieu des couveuses vides … De mon côté, on m’explique qu’on va me recoudre le ventre et le vagin, j’ai effectivement une déchirure vaginale à cause de la ventouse !
Cela doit prendre 10 minutes mais je fais une hémorragie et cela dure plus longtemps. Pendant, cette hémorragie, je sens que je suis en train de partir, comme si je mourrai. Il me faudra plusieurs semaines pour réaliser que cette “impression de partir” s’était déclaré au moment de l’hémorragie. Comme si ma tête avait été séparée de mon corps pendant l’intervention.
Après les soins, on m’emmène en salle de réveil de l’hôpital avec les opérés de tous types. Je croise dans le couloir, mon conjoint et M. dans ses bras, il pose le bébé 30 secondes contre mon cou. Puis, je continue ma route vers la salle de réveil.On m’installe à côté d’un homme au teint vert et en face d’une femme au teint jaune. Je me sens très mal, abandonnée, seule sans mon bébé, ni mon conjoint.J’attends 1h, je pleure car j’ai peur qu’on m’oublie ici. Je me fais houspiller par une infirmière qui me dit que je vais bien, que mon bébé va bien, que dans 3 jours je serai debout et donc que je ne dois pas pleurer. Je lui répond que je pleure si je veux car j’en ai besoin !!
La salle de réveil est un endroit horrible, une trentaine de lits, les infirmiers et infirmières se parlent d’un bout à l’autre de la salle en criant. Ils se plaignent de leurs conditions de travail, j’ai envie de hurler !
On me remonte dans ma chambre auprès de mon conjoint et de ma fille. J’essaye de la mettre au sein, elle tète 2 minutes. Elle a beaucoup souffert pendant l’accouchement, tout comme moi. Pendant, les 4 jours qui suivent je m’accroche pour mettre en route l’allaitement malgré les douleurs aiguës liées à la cicatrice, la montée de lait qui ne vient pas et M. qui est toute fatiguée. Je veux au moins réussir çà, à défaut d’avoir totalement raté l’accouchement…
Nous sommes début juin, je vais bien mieux, l’allaitement se passe super bien. M. va bien, elle est très gentille, belle et sage. Cependant, je culpabilise de l’avoir fait souffrir. Si elle pleure sans que j’arrive à savoir pourquoi, je me dis qu’elle a mal à cause l’accouchement. J’aurais tellement aimé que cela se passe autrement.
Nous voudrions avoir un autre enfant mais j’ai peur de ne pas arriver à tomber enceinte car je n’ai pas digéré ma césarienne, je ne sais pas combien de temps cela me prendra… De toute façon, je dois attendre au moins 6 mois pour ne pas avoir d’éventration, et çà non plus cela ne me rassure pas. J’ai aussi peur d’accoucher encore par césarienne, j’ai tellement l’impression que c’est moi qui ait bloqué mon bassin pour ne pas laisser le bébé sortir.
Au quotidien, je fais comme si de rien n’était mais je suis en vrac et je vois bien que mon conjoint aussi. J’espère que cela passera un jour … Si vous avez quelques conseils à nous donner, je suis preneuse. Nous avons déjà fait le peau à peau “comme après la naissance”, le 25 avril jour où ma grossesse aurait dû arriver à terme. Nous avons parlé de l’accouchement à plusieurs reprises mais je sens bien que c’est dur pour mon conjoint aussi, je n’ose pas “remuer le couteau dans la plaie”.
Je fais un travail avec une psychologue mais je n’ai pas l’impression qu’elle comprend ma souffrance, j’ai la sensation qu’elle passe à côté. Certainement parce que je fais comme si j’allais bien … (L.R., juin 2011)

 J’ai accouché lundi dernier le 23 mai, par césarienne, pour présentation en siege et rupture prématurée des membranes. L’accouchement par voie basse était donc finalement impossible car d’une part je perdais les eaux et d’autre part je n’avais aucune contraction. Je suis arrivée à la maternité à 18H, la gynécologue de garde a voulu me donner 2 heures pour voir si les contractions arrivaient mais comme rien ne se passait elle a décidé de me césariser. je suis donc partie au bloc a 23H15, ma fille est née à 23H53. Tout d’abord l’anesthésiste a fait la rachi, ce qui n’a pas du tout été douloureux, à peine une sensation de piqure dans la dos, et pourtant je suis très douillette. Ensuite les infirmières ont passé de la bétadine sur mon ventre, appliquer le champ stérile, puis on a tiré un champ devant moi pour que je ne voye rien. La gynéco s’est assurée que je sois bien anesthésiée et a commencé l’opération. Je n’ai rien ressenti de douloureux du tout. Au bout de 10 mn une infirmière m’a dit que mon bébé allait arriver très vite et 2 minutes à peine après j’ai entendu ma fille pousser son premier cri, on me l’a présentée et laissée avec moi quelques instants, ma fille me regardait dans les yeux et c’est un moment que je n’oublierai jamais. Après on l’a emmenée faire les premiers soins, son papa l’attendait et il est restée avec elle. On m’a ramené mon bébé puis on est tous les trois allés en salle de réveil où on a attendu que je puisse rebouger mes jambes, puis on est remontés dans la chambre.
Les suites opératoires sont c’est vrai assez pénibles par moment j’ai été très fatiguée. On m’a fait lever dès le lendemain matin, enlevé la sonde, puis j’ai pu faire une petite toilette. Le surlendemain de l’opération j’ai pu me lever seule car on m’avait enlevée la perfusion, j’ai pu changé ma fille, lui donner le biberon et prendre une douche seule.
Je dois dire que la douleur a bien été prise en charge, et surtout que je n’ai en rien l’impression d’être passée à côté de mon accouchement. j’ai bien senti mon bébé sortir de mon ventre, je l’ai acceuillie et c’est définitivement le plus beau moment de ma vie.
Il ne faut pas avoir peur de la césarienne, même quand on est très douillette, cela reste un accouchement comme un autre, je pense à douleur équivalente au final. Aujourd’hui je suis chez moi avec ma fille qui a 9 jours, j’ai encore les agrafes à la cicatrice, on m’en a déjà enlevée une que j’avais accrochée, et je n’ai rien senti non plus lors du retrait, ma cicatrice est très jolie. je prends le temps par contre de bien soigner mon ventre qui a subi beaucoup de choses : la grossesse, la césa, les injections contre la phlébite, je le masse tout doucement chaque soir et je le remercie pour ce qu’il a enduré pour donner la vie à ma fille dans les meilleures conditions. (E.M., juin 2011)

 Je vous avais déjà écrit en novembre dernier pour vous dire ma douleur et mon mal-être suite à mes 2 césariennes. Difficultés qui m’ont amenée à développer une tumeur à l’ovaire. Je reviens faire un tour sur votre site ce soir, plus par curiosité que par nécessité…. car depuis que j’ai “vidé mon sac” en vous écrivant, je me sens complètement libérée. De même, lorsque je lis les nouveaux témoignages, je compatis avec ces mamans qui souffrent, mais je ne me sens plus concernée. C’est pourquoi je voudrais vous redire un grand MERCI, d’offrir à toutes ces personnes la possibilité  de déposer sur votre site leur fardeau et de le partager avec d’autres, qui vivent les mêmes difficultés. Aujourd’hui, je voudrais donner également un peu d’espoir et de réconfort à toutes celles qui restent encore bloquées à ce terrible moment de leur vie qu’est la césarienne. Que ça fasse 1 semaine, 1 mois ou plusieurs années, la douleur ne s’efface pas tant qu’elle n’est pas avouée et reconnue. Il m’a fallu plus de 4 ans pour franchir ce cap, mais maintenant, je peux dire que c’est du passé et je peux enfin avancer, vivre et voire grandir mes enfants…sans me refermer constamment sur moi-même. Mais on peut s’en sortir, il faut juste pouvoir en parler, se soulager. Et pour ça, ce site m’a été d’une aide précieuse et une excellente thérapie. La seule chose qui me désole encore, c’est de savoir que tout ça pourrait peut-être  être évité, si seulement le personnel des maternités pouvait être mieux informé ou sensibilisé à ces situations, plutôt que de culpabiliser encore plus les mamans qui ont déjà du mal à s’occuper de leur bébé à cause des douleurs physiques! Je me dis que si on m’avait mieux accompagné à l’hôpital, j’aurais perdu moins de temps et j’aurais pu m’épanouir beaucoup plus vite en tant que maman, sans avoir sans cesse ce poids à porter. Merci encore pour votre travail et surtout, continuez…. pour toutes celles qui vont encore passer par là! (C.C., mai 201)

 Je me permets de vous écrire car j’ai vraiment besoin qu’une personne professionnelle me rassure ou m’oriente…
J’ai eu une grossesse magnifique sans aucun souci. Cours de préparation à la naissance et haptonomie. Mon terme était le 25 juin 2010.
Le 2 juin au soir j’ai dû aller aux urgences de la maternité, car j’avais de fortes douleurs (crampes) et vomissements. Après avoir passé la moitié de la nuit à faire des analyses et examens, le diagnostique est tombé, gastro! J ‘ai passé l’autre moitié de la nuit aux w-c… A 6h du matin quand enfin j’allais mieux j’ai senti la poche des eaux se percer. Après appel à la mat, je suis arrivée à 8h. Et puis là tout s’enchaîne, ils constatent que je suis positive à une bactérie, donc le médecin veut me provoquer le plus vite possible, la sage-femme n’est pas d’accord. Le ton monte… En plus il n y a plus de chambre libre, donc je suis dans un box à côté d’une chambre d’accouchement, sans fenêtre et surtout en vivant en “direct”  deux accouchements…donc un qui nous (mon mari et moi) a vraiment effrayé tellement la femme hurlait!! On a osé en reparler il y a qu’un mois ou l’on s est avoué qu’on avait qu’une seul envie… fuir!!!
(le personnel passait devant mon lit, ne fermait pas le rideau et laissait la porte de la salle d accouchement ouverte!!)
Bref, finalement j’ai été provoquée et j’ai eu des contractions pendant 10h. Les deux dernières heures, j’avais terriblement mal et des contractions régulières et rapprochées mais le médecin ne voulait pas me faire de péridurale car j’étais très peu dilatée… Et puis 3 médecins arrivent et nous annoncent que le cœur du bébé ralenti à chaque contraction, ils nous conseillent la césarienne. Sur le moment, pas d’hésitation et encore aujourd’hui, je ne regrette pas une seconde ce choix.
Mais tout se passe tellement vite… je me retrouve dans cette salle ou il fait froid avec tellement de monde autour de moi, moi qui imaginais l’accouchement le plus intime possible! Et puis cette sensation qu’on me saute sur le ventre comme sur un trampoling et d’un seul coup ce petit bébé qu’on me montre, il est si beau… mais je me retrouve aussi si seule…. pendant une heure trente terriblement longue…
Quand j’étais à la mat, je n’ai pas une seconde réfléchie à la césarienne, j étais tellement heureuse!! D’ailleurs 12h après ma césarienne, j étais debout toute contente!
L’équipe médicale a été adorable et m a toujours expliqué ce qu’elle faisait avec humour et bonne humeur.
Et puis je rentre à la maison, je tombe sur une sage femme horrible qui vient que quand elle veut et qui me fais des remarques désagréables sur le poids de mon bébé ou autre. (il est né à 36semaines et 6 jours et pesait 2kg700.) Elle vient 3 fois et je lui dis que je n’ai plus besoin d elle.
Voilà ça fait bientôt 6 mois et même si j’ai l’impression que ma douleur s’efface un peu, j’ai toujours mal…surtout au fond de moi…  J’ ai le sentiment qu’on m’a coupé dans mon accouchement, que je n’ai pas fini d’accoucher… que je n’ai pas accompli mon rôle de femme et de mère…ça paraît tellement bête mais je le vis tellement mal… Avec tous ces cours que j’ai suivi, pas une seule fois on m’a expliqué ce qu’était vraiment la césarienne. Et puis l’entourage…  quand je parle de ma douleur, on me dit que je devrais être contente, car mon bébé et moi allons bien. Donc si je comprends bien, comme tout le monde va bien physiquement, on a pas le droit de souffrir intérieurement??!!
Moi si… presque chaque jour je pleure en me remémorant le film de cet accouchement qui aurait dû être si magique…. Si je pleure devant mon bébé, je lui explique que ce n’est pas sa faute, que je suis triste mais que je l’aime fort. D’ailleurs je me demande comment lui l’a vécu, mais on dirait qu’il sent que j’ai de la peine…. Il est adorable, rigole, me fait de magnifiques souries, pleure peu, mange et dors bien depuis le début, on dirait qu’il compatit… Mon mari lui le vit bien, pour lui il y a deux manières d’accoucher et a bien vécu la césarienne. J’ai l’impression qu’il y a que moi qui le vit mal… (V.B., novembre 2010)

 Je viens de découvrir votre site… J’aurais tant aimé qu’il existe à l’époque de mes deux césariennes (mai 2000 et avril 2002). Je les ai mal vécu et je vais vous raconter. J’accepte que mon témoignage soit publié, cela aidera peut-être d’autres mamans. Aujourd’hui, je vais bien, juste parfois un petit pincement… Pour ma première grossesse en 2000, au début du neuvième mois le bébé n’était pas descendu et le col de l’utérus était encore très dur. Le gynéco m’a alors fait faire une radio du bassin qui a révélé un bassin transversalement rétréci… Il m’a dit que je ne pouvais passer par voie basse que de petits bébés (moins de 3kg 200). Or ma fille s’annonçait plutôt grosse et aucun signe de dilatation. Il m’a alors dit qu’il y aurait une épreuve d’engagement avec pose d’une péridurale et en cas d’échec, ce qui serait très probablement le cas vu la situation, on partirait sur une césarienne.  A cette annonce, j’ai eu le sentiment que le ciel m’était tombé dessus. Je voulais tellement accoucher par voie basse, pour être une vraie mère. j’étais même prête à accoucher sans péridurale. Il faut dire que je suis née par césarienne, avec une opération qui s’est mal passée (utérus et péritoine cousus ensemble avec du fil non résorbable) et une cicatrice mal faite laissant remonter des années plus tard des noeuds de fils. Ma mère me l’a toujours fait payé, à chacun de mes anniversaires. Il était donc nécessaire pour moi de vivre un vrai accouchement, afin d’exorciser quelque chose et de véritablement naître moi-même (comme vous le dites si bien). De plus, j’en ai parlé à ma mère, qui a eu des mots baissant me disant que c’était tant mieux et que finalement elle avait préféré avoir cette césarienne et n’aurait pas souhaité accouché par voie basse. Cette phrase a été très difficile à digérer sachant que depuis 26 ans, elle me faisait payer la césarienne de ma naissance.
Mes premières contractions ont eu lieu à 3 jours avant terme dès 7 heures du matin. Toutefois, à midi je n’étais ouverte qu’à 1 cm… Je suis repartie… A 2 heures du matin, j’étais à 5 cm donc on m’a gardée… En 2 heures, j’ai gagné 2 cm puis plus rien… Ils ont percé la poche des eaux… Liquide coloré (donc poche d’antibiotiques) mais pas d’avance sur la dilatation… Ils ont posé brutalement une sonde urinaire à vif (juste avant de poser la rachianesthésie) me disant que cela serait nécessaire vu mon bassin pour accoucher par voie basse… Ils ont posé une rachi… Rien… J’ai eu de l’ocytocine pour faire accélérer les contractions… Ma fille ne l’a pas supporté et son coeur s’est mis à chuter à chaque nouvelle contraction… Avec tout ça ils ont dit que c’était un échec et on est parti au bloc…  Je suis restée seule avec mon mari 10 mn en pleurant… Puis mon mari m’a accompagné au bloc.
Elena, ma première fille, est née le 27 mai 2000 à 7H45. Elle mesurait 51 cm, pesait 3,580 kg. Elle avait le cordon autour de l’épaule et n’aurait jamais pu sortir, les forceps étant impossible au vu de la taille de mon bassin. En me recousant mon gynécologue m’a dit que compte tenu de mon bassin, la prochaine fois, ce serait également une césarienne.
Je me suis très bien remise physiquement de cette césarienne mais avec une énorme blessure psychique que j’ai enfoui très profondément avec le sentiment malgré un allaitement réussi de ne pas être une vraie mère…
14 mois plus tard, je suis retombée enceinte de ma seconde fille. Je me suis efforcée d’oublier qu’un jour il faudrait que ce bébé sorte… j’ai tellement oublié cette étape que je me suis seulement rappelée 2 semaines avant la césarienne (programmée 15 jours avant terme) qu’il fallait que je fasse mes cours de préparation à l’accouchement (piscine uniquement car pour la préparation, je savais que ce second bébé était annoncé plus gros que le précédent et que si j’entamais le 9 mois, tout accouchement naturel était à exclure).
Alexia, ma seconde fille est née le 15 avril 2002 à 8h30, comme prévu, par une césarienne programmée 15 jours avant terme. Elle mesurait 49 cm et pesait 3kg480 avant terme. Si nous avions attendu, je sais qu’à terme son poids aurait avoisiné les 4kg et elle n’aurait pas pu passer… Là encore, je me suis très bien remise physiquement de la césarienne, d’ailleurs encore mieux que pour la première.  Toutefois, n’ayant eu aucun choix, pour cette césarienne programmée, j’ai longtemps gardé le sentiment idiot que peut-être j’aurai pu réussir.’ai essayé de ne pas penser à ma souffrance… Les gens qui vous entourent ne comprennent pas votre souffrance… j’avais la chance d’avoir deux très belles poupées en bonne santé… Oui mais je ne pouvais me dire mère… je savais que j’avais raté… J’ai alors compris qu’il fallait que je m’en sortes avant que je ne reproduise ce qu’avait fait ma mère et que je ne passe à coté de ma vie et de mes filles. Désormais, tout va bien… J’adore mes filles qui ont 10 et 8 ans. Elle savent qu’elles sont nées par césarienne et que cette opération était nécessaire pour leur naissance. Je sais que cette malformation “bassin transversalement rétréci” est héréditaire et transmissible. Mes filles ou mes petites-filles (si j’en ai) auront peut-être ce problème. Ce qui est sûr, c’est que dans ce cas, je les accompagnerai et les aiderai psychologiquement comme j’aurais aimé qu’on le fasse pour moi… Je ne les abandonnerai pas dans cette épreuve en minimisant l’impact de la césarienne, en faisant comme s’il n’y avait aucune conséquence mais plutôt en leur montrant une autre facette de la césarienne… Je sais personnellement que sans ces deux césarienne mes filles ne seraient jamais nées… J’ai cette chance d’avoir accouché en 2000 et 2002 et d’avoir pu bénéficier d’une technique parfaitement maitrisée qui m’a permis de mettre au monde mes filles. Je sais  maintenant que j’ai mis au monde mes filles, certes moins naturellement que par voie basse mais d’une manière tout aussi honorable… je n ‘ai rien à me reprocher, la vie est ainsi et mon corps aussi. Je tombe enceinte très facilement, j’ai des grossesses idéales mais je ne peux pas assurer seule la livraison… Heureusement, il y a une solution simple pour résoudre cette difficulté alors que beaucoup de femmes n’arrivent pas à avoir d’enfant ou ont des grossesses très difficiles. Et en cela, je sais que j’ai de la chance… cela dépend juste du coté où l’on se place, comme  la théorie du verre à moitié plein ou à moitié vide… (M.C.K., janvier 2011)

 Je me permets de vous écrire car j’ai accouché il y à tout juste 1 semaine et j’ai dû mal a passé ce jour qui est pour moi difficile d’oublier. Voilà pendant toute ma grossesse j’ai eu des moments difficiles comme des nausées tous les jours et le manque de sommeil. A ma 27ème semaine de grossesse j’ai commencé à avoir une douleur tout d’un coup alors direct à l’hôpital et là le constat des calculs biliaires  et risque d’accouchement prématuré. A partir de ce jour j’ai commencé a pas mal déprimer j’ai dû rester hospitalisé 1 semaine avec un régime super stricte je mangeais quasiment tous les jours les mêmes choses par peur d’avoir mal. Le moral était très souvent en bas car peur pour mon bébé et frustré de tout ça mais malgré tout on fait avec. Je suis rentrée à la maison avec un suivi par une super sage femme qui m’a beaucoup aidé dans les moments de déprime car le temps avançait et j’avais qu’une envie que tout ça finisse j’en pouvais plus d’être mal et de m’angoisser pour mon bébé. Quand j’ai passé le cap de la 37ème semaine la j’ai été soulagé car enfin mon bébé était sorti du prématuré à bébé bien formé. Le terme de ma grossesse finissait le 28 décembre et voila que le 31 décembre je commençais a sentir de douleur en continue et la je suis allée à la maternité et mon cauchemar a commencé. Je dis cauchemar car ce que j’ai vécu n’avais rien de ce qu’on m’avait dit.. J’ai commencé à avoir ma péridurale jusqu’à la ça va les douleurs supportables ensuite rien ne se passait, on me fissure la poche des eaux et là de 5 centimètres je suis passé à 10 avec une douleur qui arrive à 10 aussi ! La péridurale ne faisait plus effet, le bolus non plus, rien, la douleur était trop, les cris aussi, la je commençais a dire à mon mari je vais mourir. Durant ce temps a 10 centimètre j’ai dû attendre 4 h00 comme ça pour pousser c’est énormément de temps j’étais à bout plus de force. C’est seulement à ce moment que deux médecins sont venu et ont vu que bébé n’était pas bien positionné ! J’ai à ce moment-là une forte haine je dirais car ils auraient pu voir qu’après 4h00 il fallait faire quelque chose! L’anesthésiste était déjà venu 3 fois pour me remettre une dose et rien, pas de bébé et on voulait tourner bébé et rien !!! rien que d’écrire ceci je suis toute retournée encore !!!!Ensuite après toute ces heures de douleurs et d’angoisse ils ont vu que je ne pouvais vraiment plus et ils ont opté pour la césarienne !! Alors que je disais que je pouvais pas après 4h00 ils disaient ( oh mais c’est dommage après tout le chemin que vous avez parcouru faire une césarienne! ça va pas non!!! Après la Césa je suis allée en salle de réveil et puis dans ma chambre. Je n’ai pas fermé l’oeil durant tout mon séjour dans cette chambre je me mémorisais toute ma souffrance et mon angoisse ainsi que la douleur. Après même pas 24 h00 on m’a forcé à me lever et là c’était le calvaire et on m’a dit maintenant ça suffit vous vous levez et vous occupez de votre bébé! Non mais je trouve très inhumain et pas de tact après tout ce qu’on endure !! J’ai eu beaucoup de chance d’avoir un mari qui était présent de 08h00 du matin a 20h00 et il s’occupait du petit le temps que je ferme les yeux même si je dormais pas! La dernière nuit on m’a mis une jeune fille dans la même chambre que moi et là, mon dieu, le calvaire continue : elle était sous traitement de méthadone et son petit était en sevrage sauf que le bébé hurlait de douleur et ça jusqu’au matin !! Donc mettez tout le vécu plus le manque de sommeil etc… J’étais à bout et la sage-femme, pour compléter l’affaire, a été dire partout que j’étais dépressive – ça va pas ! J’ai dû voir un pédopsychiatre  et elle a vu que j’allais bien et que c’était ce que j’ai vécu qui était difficile ! Bref ainsi je peux dire je suis encore toute retournée je ne m’attendais pas à tout ça et c’est très difficile de passer ce cap mais je vais déjà mieux ; de temps en temps le blues car envie de m’occuper de mon fils mieux mais mal à cause de la cicatrice et le mal de dos, mais bientôt, je sais, que j’irais mieux. J’écris tout ça et j’abrège car pour moi ça été très difficile ce moment car rien de ce qui s’est passé était prévu, j’ai pas eu le temps de me préparer et psychologiquement c’est éprouvant et que parfois il nous faut du temps et certains pensent qu’on fait du cinéma ! Merci d’avoir fait ce site: cela permet aux femmes de se libérer, de vider toute cette étappe difficile. (Y.A., janvier 2011)

 J’ai découvert votre site peu après mon accouchement il y a 18 mois et j’y reviens aujourd’hui car je me rends compte que je n’arrive pas à dépasser ce moment qui a été pour moi très difficile: j’ai eu une grossesse “de rêve” (c’est mon premier enfant), j’étais en forme jusqu’au bout, et le travail a commencé une nuit alors même que je me sentais prête (j’avais terminé mes cours de préparation à l’accouchement, réglé toutes les questions administratives, fait le ménage…!) et que j’avais annoncé à mon bébé que maintenant elle pouvait arriver ! Tout partait donc très bien. Après 2 heures de contractions, je perd les eaux et nous partons donc immédiatement pour la maternité. La première sage-femme qui m’examine me demande si le bébé est bien positionné, je répond oui car au dernier examen, environ 10 jours avant, le gynécologue m’avait dit qu’elle avait bien la tête en bas. Je me suis rendue compte par la suite que je n’en étais finalement pas convaincue. Donc la sage-femme ne voyant rien d’anormal, on m’envoie en salle d’accouchement. Au bout de quelques temps on vient me faire la péridurale, mais celle ci ne fonctionne que d’un côté, et je ne me sens pas vraiment soulagée. C’est au troisième ou quatrième examen de la sage femme (mon col est alors dilaté à 6) que celle ci trouve mon col trop mou, puis elle me dit qu’elle sent quelque chose mais que ça ne ressemble pas à une tête, elle me demande alors si mon bébé a beaucoup bougé ces dernier temps. Elle avait effectivement beaucoup bougé 2 jours auparavant mais je ne l’avais pas sentie se retourner pour autant !Elle appelle alors le médecin qui vient me faire une échographie et découvre alors que ma fille est en siège et qu’il va falloir me faire une césarienne. J’ai pris cette nouvelle comme un coup de massue, car je ne m’étais pas du tout préparée à cela. Nous avions, avec mon ami, souvent rêvé d’un accouchement normal, du bébé que l’on pose tout de suite sur mon ventre…et puis j’ai paniqué.Je n’ai jamais été opérée et l’idée que l’on m’ouvre le ventre, en étant éveillée en plus m’a fait perdre mes moyens. De plus l’agitation soudaine du personnel hospitalier ( plus nombreux et distant, sans un mot de soutient) et l’arrivée rapide dans la salle d’opération, froide, le fait que l’on m’attache les bras… je tremblais comme une feuille. Pour couronner le tout la péridurale ne fonctionnais toujours pas correctement et je sentais un grand stress autour de moi. J’ai cru qu’ils allaient m’ouvrir le ventre alors que l’anesthésie ne fonctionnait pas car dans la précipitation il me semblait qu’ils n’écoutaient pas quand je disais que je sentais le froid des glaçons qu’ils me posaient sur le ventre et les pincements qu’ils me faisaient (mon ami a même crié “elle vous dit qu’elle sent encore !). Ils ont donc décidé très rapidement de me faire une anesthésie générale et ont fait sortir mon ami (à ce moment là je me suis dit que j’étais en train de vivre le pire moment de ma vie). Le réveil de l’anesthésie a été à la fois un soulagement et très difficile. J’étais seule, puis mon ami est arrivé et ma montré les photos de notre fille car ils ne voulaient pas me l’amener tout de suite (elle se réchauffait mal et ils l’avaient placée en couveuse). Mon ami a du insister pour qu’ils me l’amène au plus vite. J’étais en larme. Quand ils me l’ont finalement amenée, ça a été un si grand bonheur de la voir que j’ai cru oublier tout le reste…mais tout a commencé a remonter quelques jours après (j’ai été malade pendant une semaine à mon retour à la maison, je ne pouvais rien avaler et vomissais tout).
Je n’avais pas été présente à la naissance de ma fille, voilà comment je ressentais les choses (et toujours aujourd’hui !), j’avais raté ses premières heures de vie (heureusement son papa étais là, il a aussi été très affecté de ces évènements), et j’avais (j’ai) plein de questions en tête: quand s’est-elle retournée ? est-ce une erreur du gynécologue (j’avais déjà un doute ce jour là) ? ou bien je ne l’ai pas sentie se retourner ? pour quoi n’ai-je pas écouté mon instinct, puisque j’avais un doute sur son positionnement ? comment s’est passé l’accouchement ? je pensais tellement à autre chose à la maternité, que je n’ai pas demandé de détails au médecin qui m’a accouché, et les questions sont venues après (trop tard…?)…Pour finir, la sage-femme qui devait venir me faire les soins de le cicatrice à la maison et qui était très à l’écoute et très psychologue (j’en aurai eu besoin), s’était fait une fracture de fatigue à chaque pied et n’a pas pu venir ! Ma fille va très bien, elle a juste eu le sommeil très difficile pendant plus d’un an, elle a une certaine nervosité en elle, et je me demande comment elle a ressenti tout cela. Je vous remercie de nous permettre de nous exprimer sur ce sujet si sensible et je m’excuse de la longueur de mon message (et encore il y aurait encore beaucoup à dire !) Merci encore (E.C., novembre 2010)

Je viens de découvrir votre existence grâce à une émission télé (TSR 03.11.10, 36,9°) … enfin quelqu’un qui peut me comprendre…
J’ai accouché par césarienne voici plus de 6 ans… j’ai eu 2 petites filles merveilleuses… j’ai vécu une très belle grossesse sans problème particulier, j’ai adoré être enceinte, c’était tellement incroyable de m’imaginer ce qui ce passait dans mon ventre et en plus x2. On m’a arrêté de travailler un peu avant afin que je me repose, car il y a un plus grand risque d’accoucher avant avec des jumeaux, il faut les tenir au chaud le plus longtemps possible. Tout va pour le mieux. Ensuite la nouvelles tombe…
J’allais devoir subir une césarienne…  ne pas accoucher naturellement !! ça a été pour moi comme un coup de massue sur la tête, je savais qu’il y avait cette éventualité lors d’une grossesse gémellaire mais de l’avoir entendu de la bouche du médecin à été très difficile pour moi. Ma fille qui devait naitre en premier était en siège et n’avais plus la place pour se retourner, la césarienne était prévue début août 2004.
J’ai donc du intégrer cette idée de césarienne, mais je savais au plus profond de moi que je ne tiendrais pas jusqu’au 6 août, date de la césarienne (mes filles étaient à terme le 16 août), je sentais que je n’avais plus beaucoup de place, plus de souffle, etc.. En regardant un calendrier, je me disais dans ma tête que le 20 juillet serait une belle date, un chiffre rond, bref une lubie de femme enceinte qui rêvasse…les jours passent…. Le 19 juillet vers 18h je commence à avoir mal au ventre, rien de très fort mais bizarrement c’est toutes les 7 min, je ne suis pas sûre de ce qui ce passe, toutes les 7 min ca revient, je reste devant la télé car ca m’empêche de dormir, minuit passe, 1h, toujours le même rythme mais un peu plus douloureux sans doute à cause de la fatigue… 2h du matin je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche, je réveille le papa et après avoir appelé l’hôpital, il nous disent de descendre de suite… encore 40 min de route, arrivée à l’hôpital… on m’ausculte, on me dit que j’airais du venir plus tôt ! On me fait une echo vaginale, et j’attends…. Pas d’info… je ne sais pas ce qui ce passe, est-ce le moment ? ou y a-t-il autre chose… tout à coup une infirmière arrive et constate que je suis mouillée, je n’ai rien senti….tout s’accélère… j’ai probablement perdu les eaux… on vient me poser un cathéter et on me dit que c’est le moment…. Il est environ 5h du matin.
Je réalise tout à coup que ma vie va changer… Pleins d’émotions m’envahissent… mes enfants vont naitre….. le 20 juillet !
On me prépare, on me pique dans le dos, et départ pour une nouvelle vie……. Le papa est là, j’ai subitement très mal à la tête, on me dit que c’est normal, ça ne dure pas longtemps, effectivement… J’attends, Je ne vois rien, un rideau devant moi, je ne sens rien….. 2 médecins que j’entends parler, c’est le jeune qui m’opère, le plus ancien s’énerve, lui explique qui, quoi, quand, comment…. Je ne vis pas du tout un grand moment, je vis une opération, ma première opération, j’ai l’impression d’être un cobail, plein de monde gravite autour de moi. Je me rappelle juste un visage d’une infirmière ou je ne sais plus trop, qui me demande comment je vais… et tout à coup des pleurs… en voilà une, 5h57….je pleure de joie…… j’essaie de la voir… j’ai l’impression qu’on m’aspire le ventre……et tout à coup des pleurs, 5h59…….voilà la seconde……… je pleure….. j’entends pleurer….. j’avais dis au papa de les suivre partout….chose faite…… et puis le silence….
L’attente….. Je ne les ai pas vues, on ne me les a pas montrées…. Que ce passe il ? Je me dis qu’il y en a deux, nées un peu avant, on s’occupe d’elles et je vais les voir après… Au bout de je ne sais pas combien de temps le papa revient, il me dit que tout va bien, qu’elle vont très bien, elles sont en neonat mais pas besoin de couveuses, juste pour observation…. Je dis que je ne les ai pas vues….je veux les voir, les sentir, les toucher…. Tout le monde à oublié….
Le papa repart vert ses filles, je préférais qu’il reste avec elles.
Enfin le médecin vient vers moi… me dis que tout va bien et  « s’excuse »…ils ont oublié de me montrer mes enfants…..
On me déplace dans une chambre de repos… je me sens bizarre, mon ventre est vide, je ne sens pas mes jambes… j’attends…. je demande quand je pourrai voir mes enfants, on me dit bientôt,  l’après-midi… en début d’aprem on me déplace dans ma chambre, un médecin passe, je le reconnais, c’est celui qui m’a opérer, le plus jeune, il vient me demander comment je vais… où sont vos filles me demande- il ? j’aimerais bien les voir aussi lui dis-je…. C’est pas normal me dit-il, elles vont très bien, elles n’on pas besoin de couveuse… Il repart, je me dis qu’enfin il va faire quelque chose……. On m’amène des polaroid ?!  Mais enfin quelques choses d’elles, je les vois…elles sont trop belles….. La famille arrive, les amis arrivent….ils vont tous voir mes filles, je ne les ai toujours pas vues, pas toucher….
Le soir…. J’en peu plus il est 21h, cette fois j’y vais, c’est pas normal, c’est dégeulasse !!!
Je me lève…j’ai mal…on me met dans un fauteuil roulant…. Départ, mon cœur tape, c’est comme un rendez-vous, j’ai tellement attendu….
L’ascenseur…2 étages plus bas… on arrive en neonat… une impression comme ci les gens se sentais coupables….tout le monde sortait en silence en me regardant…. Enfin la délivrance…. Enfin dans mes bras, mes deux amours… je pleure, tout le monde pleure…
On me dit qu’elles vont venir dans ma chambre, on me les a amenées seulement 2 jours après… sans explications, sans aide véritable, on est livré à soit et débrouille-toi, tant mieux d’une certaine façon, ça nous prépare directement… on m’a juste dit de leur donner à manger à la demande, bon… l’une me réveille, je n’ai pas encore eu la montée de lait, je la mets au sein pour stimuler, rien encore !!!  je sonne pour le biberon. Tout le monde s’endort à nouveau, 10 min après sa sœur arrive, idem…, etc…  je culpabilisais pour ma collègue de chambre, je l’empêchais de dormir…. Je savais déjà que je ne ferais pas comme ça à la maison, les 2 ensembles c’est plus facile. Je devais rester entre 7 et 10 jours à l’hôpital… au bout du 5 ème jour je veux rentrer, me retrouver chez moi… Je me force à marcher le plus possible, montrer que ça va.  Je demande à la pédiatre, une de mes filles à perdu pas mal de poids et fait une jaunisse… elle hésite… là je m’effondre… ça y est on m’avait parlé du baby blues… j’y suis maintenant… je pleure… je ne sais pas pourquoi, je ne maitrise pas, ca vient, ca repart, sans raison particulière, elle était plus gênée qu’autre chose, je n’ais pas eu d’explication, ca a duré 2 semaines seulement ouf !
On vient enfin s’occuper de ma cicatrice… catastrophe…. Je fais une infection, il faut à nouveau l’ouvrir… j’ai peur, un cauchemar cette césarienne.
La pédiatre accepte enfin que je rentre à condition qu’une sage femme vienne tous les jours à la maison… pour les filles et pour ma cicatrice… elle en trouve une près de chez nous… Je peux enfin rentrer… Heureusement pour moi la sage femme en question était super, gentille, j’ai vécu environ un mois avec un bout de cicatrice ouverte, on m’injectait du sérum pour nettoyer, un bout de gaze dedans afin qu’elle ne se referme pas…. Je ne voulais pas de cette cicatrice… de l’avoir ré-ouverte elle est restée moche.
Je n’aurai malheureusement plus d’enfant, je ne saurai jamais ce que c’est que d’accoucher…
Ma césarienne à mal commencée depuis le début, il me manque un bout, on m’a pris mes souvenirs, on m’a pris les premiers instants avec mes enfants. Comme on me le dit souvent, mais elles vont bien, elles sont en pleine santé et c’est vrai, j’en suite très heureuse et très fière, je n’ai pas vécu ça en vain. Mais ça ne comble pas ce manque, je culpabilise de ne pas les avoir eu sur moi, de ne pas avoir été là les premiers instants.
C’est un sentiment très personnel, ça n’a pas d’impact sur l’amour que je porte à mes enfants ou sur l’amour qu’elles me portent, c’est juste pour moi, une douleur qui m’appartient uniquement.
Une césarienne ce n’est pas anodin, ça fait mal, jusqu’à ce qu’on puisse allaiter ça prend également plus de temps… Ce n’est pas un processus naturel, c’est bien que ça existe car c’est nécessaire dans bien des cas, mais ça reste une opération. Il n’y a rien d’intime… c’est ça que je ne trouve pas normal, quand on est obligée de subir une césarienne, il faudrait créer un cadre meilleur, créer une intimité, faire en sorte que ça ressemble le plus possible à un accouchement et non a une banale opération ou à un cours d’anatomie !
Après toutes ces années, c’est quelques chose de très présent et ça fait du bien d’en parler, merci pour ce site… (C.C., novembre 2010)

 

Je rêvais d’un accouchement par voie basse, sans péridurale, mais ayant de l’hypertension durant la grossesse de mon premier enfant, il était impératif que je fasse une péridurale. A 35 semaines, bien que je sois médicalisée pour mon hypertension, les médecins ont décidés de provoquer l’accouchement … Au bout de plusieurs heures on me fait cette péridurale qui m’a fait oh combien souffrir, puis une fois la poche des eaux percée, ma fille commençait à palpiter … il a donc fallu avoir recours à une césarienne car la provocation n’avait pas fonctionné. C’était pénible et douloureux durant l’intervention .. .mais le plus triste était que je ne pouvais la voir ou la toucher car elle avait besoin de soins étant donné qu’elle était prématurée … J’ai mis des mois et des mois à m’en remettre. J’avais la sensation de ne pas avoir accouché … bien évidemment, les gens qui ne l’ont pas vécu vous dises…oui m’enfin ton enfant va bien … tu sais un accouchement par voie basse c’est atroce ça fait mal … .je présume oui que ça fait mal…mais au moins elles savent ce que c’est une contraction! Chaque fois que je voyais les femmes enceintes dans la rue un sentiment de tristesse et de nostalgie m’envahissait. Et puis voilà que quelques mois plus tard je suis de nouveau enceinte…de nouveau une hypertension mais non médicalisée cette fois car moins importante … Je m’étais fais à l’idée d’une péridurale en me disant que si je pouvais accoucher par voie basse c’est toujours çà de gagner. Malgré la crainte de cette péridurale qui m’avait fait énormément souffrir la fois précédente, j’avais consulté à la fois une sage femme homéopathe et une sage femme sophrologue pour atténuer mon angoisse. Arrivée à la 37ème semaine, ma tension monte dangereusement et suite à un contrôle à la maternité on a décidé de me garder et de me faire accoucher encore une fois par césarienne. Le drame … j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps … j’aurais voulu au moins une contraction … une seule pour savoir ce que ça fait. Mais mon col étant bien fermé et long il était pas possible de faire une provocation car je risquais une déchirure utérine … J’ai eu une équipe formidable, adorable et surtout à l’écoute de mes craintes, de mes peurs, et de mes regrets. Du coup ils ont pratiqué une rachianesthésie, je n’ai absolument rien senti, j’ai eu le sourire durant tout l’accouchement et … le plus beau cadeau, j’ai vu ma fille quand elle est sortie de mon ventre, j’ai pu la toucher et l’avoir un peu dans mes bras avant qu’elle ne parte en néonatalogie (petit problème respiratoire). Maintenant j’ai fais mon deuil de l’accouchement par voie basse, car j’ai vu ma fille sortir de mon ventre … cette fois … j’ai accouché. (S.F.D., juin 2010)

 J’ai accouché le 28 avril 2010 à 3h48 ; j’ai vécu ma grossesse merveilleusement bien, sans douleur et avec une immense joie au quotidien. Ma soeur est sage-femme et elle m’a beaucoup aidée pour cette première grossesse. A aucun moment je n’avais réalisé que je pourrai avoir une césarienne le jour J.
Et le 27 avril à 12h30 j’ai perdu les eaux seule chez moi. Je n’avais aucune douleur, pas de contractions. Mon travail n’a commencé qu’aux environs de 17h. Mais quel travail!! Mes contractions ont tout de suite été très douloureuses et mon col lui ne s’ouvrait pas assez. Le monitoring que j’avais, depuis 13h30, montrait le rythme cardiaque de mon bébé qui n’était pas bon. Il était 2h30 du matin quand pour la première fois on m’a parlé de césarienne. En 9 mois personne ne m’avait jamais laissé entendre que je pourrai accouchée par césarienne, je n’ai eu qu’une heure pour m’y faire. A 3h30 ils m’ont emmené au bloc. J’ai bien sur pleuré mais je ne sais pas encore si c’était des les larmes de peur de ou de frustration. Ma seule joie dans cette épreuve fut bien entendu la vue de mon magnifique petit garçon. J’ai d’abord entendu ses cris et lorsque je lui ai parlé et donné un baiser, la magie entre nous s’est opérée et ses pleurs ont cessé. Ensuite il est parti voir son papa. Et j’ai pu les revoir tous les 2  une heure plus tard en salle de réveil. La sage femme m’a mis mon bébé sur la poitrine et il a tété pour la 1ére fois. J’aimerais dire à quel point l’allaitement au sein me fait du bien ; il me permet de vivre mieux cette première naissance. Et surtout de me sentir maman. Je passe des moments formidable avec lui et à voir le poids que mon bébé prend ( + 1kg500 en 1 mois et 1 semaine) il doit également apprécier le sein.
Enfin j’espère qu’il ne souffrira pas de sa naissance, si difficile pour moi. (M.D.C., juin 2010)

 Je voudrais apporter un témoignage un petit peu différent sur la naissance par césarienne. Même si j’ai rêvé accoucher par voie basse, j’ai vécu cette césarienne comme une libération au vu de la tournure que prenait mon accouchement. Mon fils est né par césarienne il y a un an à J+6, après 38h de contractions sans effet sur le col.
Les contractions on commencé quelques heures après un décollement des membranes effectué le jeudi par la sage femme (à J+4), pour provoquer le travail.
Le vendredi à 2 heures du matin, j’ai ressenti les premières contractions douloureuses, espacées de 8-10 minutes. J’ai patienté jusqu’à 6h30 pour réveiller mon conjoint et lui annoncer que “c’était le moment”. Mais arrivée à la clinique, mon col était a peine dilaté et on m’a renvoyée à la maison en me disant “à tout à l’heure, revenez lorsque les contractions seront espacées de 2 minutes”.
J’ai de nouveau patienté jusqu’à 17h avec mes contractions toutes les 7 minutes, en respirant comme nous l’avons appris pour limiter les douleurs. A 17h, retour à la clinique et mon col en était au même point : on m’a à nouveau renvoyée à la maison ..
C’en est suivie une nuit entrecoupée de contractions toutes les 5 minutes… autant dire que j’ai très très peu dormi (même si je crois que j’ai du m’assoupir au moins une fois pendant 10 minutes !)
Le samedi à 6h du matin, je n’en pouvais plus et nous sommes retournés à la clinique. J’avais peur… peur que le bébé ne supporte pas autant d’attente et de contractions. Il ne bougeait presque plus, j’étais angoissée à l’idée qu’il lui soit arrivé quelque chose. Arrivée à la clinique, le monitoring était parfait. Il était calme mais mes contractions n’avaient pas eu beaucoup d’effet sur mon col. J’étais vraiment épuisée et j’ai réclamé qu’on me déclenche l’accouchement, il me fallait de l’aide.
A 8h30, on me pose la péridurale et les perfusions pour le déclenchement. La péridurale était magique ! j’ai été tellement soulagée et détendue que j’avais envie de dormir… et je pense que c’est pour cette raison que les contractions n’ont pas eu plus d’effet pendant toute la journée .
Les sages femmes défilaient dans la salle de travail pour vérifier tous les ¼ d’heure où en était mon col… rien de mieux. Vers 15h30-16h, le monitoring s’est un peu affolé. Mais je n’ai rien compris ! les sages femmes ont été vraiment très très délicates et douces même si j’ai entendu un « regarde les courbes, c’est pas normal… » qui m’a un peu déstabilisée. Elles sont allées chercher le médecin qui m’a dit « bon, il va falloir qu’on aille le chercher ce petit ! » avec un grand sourire.
A ce moment, j’ai pleuré… mais j’ai pleuré de soulagement ! enfin, nous allions connaitre notre enfant qui a tant fait attendre et enfin, je pouvais baisser la garde : on s’occupait de tout à ma place, on allait me soulager et soulager mon enfant ! OUF !
Mon fils est né à 16h20…je l’ai embrassé lorsque la sage femme me l’a présenté et je me suis laissée aller à mon bonheur pendant qu’on me recousait dans la salle d’opération et que mon fils était emmené dans les bras de son père.
Il faut dire que j’ai eu une drôle d’intuition quelques jours avant l’accouchement. Je regardais comme beaucoup de futures maman l’émission « les maternelles » qui a fait un sujet sur la césarienne. Et il y a eu un reportage qui montrait exactement ce que j’ai vécu (contractions sans effet pendant des heures / césarienne). J’en ai parlé à mon mari , en lui disant : « le jour J, tu mettras une chemise parce que s’il y a besoin d’une césarienne, ce sera toi qui aura le bébé en peau à peau. C’est important, je veux être sure que tu le garderas contre toi. » C’est exactement ce qui s’est passé : mes deux hommes sont restés collés en peau à peau pendant 2h, le temps que je sorte de la salle de réveil après la césarienne. Je n’ai pensé qu’à cette image pendant ces deux heures.
Je crois que c’est cette préparation psychologique à cette éventualité qui m’a complètement rassurée. J’avais vu comment ça pouvait se passer et ça ne m’a pas du tout inquiétée. Après coup, en écoutant mes amies raconter leur accouchement, j’ai même eu l’impression d’avoir eu de la chance car mes souffrances ont été , à mes yeux, bien moins importantes que les leurs ! je n’ai pas eu la douleur de l’expulsion ni celle de l’épisiotomie. La douleur de la cicatrice est pénible mais tout à fait gérable. J’ai mal supporté l’anesthésie (j’ai vomi toute la soirée) mais tout le reste s’est très bien passé. Je me suis levée au bout de 36h et j’ai allaité mon bébé sans aucun problème.
Mais ce n’est que mon expérience. Je changerai peut être d’avis pour mes prochains accouchements, si j’ai « la chance » d’accoucher par voie basse… (S.M., avril 2010)

…. je réalise que penser à mes césariennes me fait pleurer. Je ressens une grande tristesse. Je me culpabilise de ne pas avoir pu mettre au monde mes enfants par voie naturelle. J’ai le sentiment d’avoir été violée dans mon intimité. Je ne parle pas de mes accouchements car j’ai honte. Je souhaite retrouver la paix dans mon coeur et guérir des cicatrices de mon âme et de mon corps …      (S.M., nov. 2006)

J’ai très mal vécu ma césarienne qui était totalement inattendue. J’avais rêvé de ce jour pendant 9 mois, avait imaginé les plus beaux scénarios et après 14 heures de travail la nouvelle a l’effet d’une bombe dans mon cœur. Bien sûr bébé et maman vont bien (comme le prétendent beaucoup) mais j’aurai toujours cette sensation d’INACHEVE… comme si je n’avais pas mené à bien la “mission” qui m’avait été confiée. Cette impression que l’on m’a arraché mon bébé avec qui j’avais partagé des moments sublimes pendant ma grossesse…. il ne me reste qu’un seul voeu…pouvoir vivre une deuxième grossesse naturelle…. (M.E., mars 2008…1 an après)

Je viens de découvrir votre site via un article dans le Migros Magazine (19.01.2009) et en parcourant les témoignages je me suis mise à pleurer car bien que 25 mois se soit écoulés, je n’arrive toujours pas à lire un article sur les césariennes sans pleurer à chaudes larmes…
Après 2 longues années d’attente je suis finalement tombée enceinte par insémination artificielle début 2006. J’ai eu ce qu’on peut appeler une belle grossesse sans grosses complications. Mon mari et moi avons suivi les cours d’accouchement et fait de l’haptonomie. J’étais prête pour le jour J même impatiente je dirais.
A 5 jours du terme (samedi) j’ai perdu un peu de sang à mon retour de l’une de mes nombreuses visites nocturnes aux WC. Je réveille mon mari, appelle l’hôpital, mange une tartine,… 2 heures après nous voici à l’hôpital. J’ai des contractions très légères et très espacées. Après contrôle on me renvoie à la maison de toute évidence, j’ai juste perdu le bouchon muqueux. En fin de journée les contractions s’intensifient mais restent au-dessus de 10 minutes. Dimanche 5 heures du matin je n’ai pas fermé l’oeil étant réveillée toutes les 9 minutes… Nous nous rendons à nouveau à l’hôpital. Re-contrôle… mon col n’a pas bougé et les contractions sont trop espacées pour qu’on me garde. Le gynécologue de garde me donne néanmoins un suppositoire pour calmer les contractions afin que je puisse dormir un peu. Arrivée à la maison je m’empresse d’utiliser le suppositoire car je suis épuisée. Après 30 minutes dans le lit à me tordre de douleur toutes les 8 minutes (petite évolution…) je me relève. ça devient pénible car je suis épuisée. Mon mari va se coucher un moment. Il me retrouve en pleurs au salon à 21h je n’en peux plus, j’ai trop mal et les contractions sont toujours espacées de 8 minutes au moins et j’en suis à mon 4ème bain de la journée. Mon mari appelle l’hôpital et les prévient que cette fois on revient mais qu’il veut que je passe la nuit là-bas car je ne peux pas rester ainsi…
Arrivés à l’hôpital re-contrôle et oh miracle je suis dilatée à 2cm (il est dimanche 22h et cela fait plus de 24 heures que je ne dors pas). Mon mari et moi sommes aux anges dans quelques heures nous allons enfin rencontrer notre princesse. Le travail avance bien, à environ 6 heures du matin on me perce la poche des eaux, on nous dit qu’avant 7h notre puce sera là. Je suis sous péridurale, je ne souffre pas trop. La SF est encourageante, elle a vu les cheveux de notre bébé, j’essaie une première poussée… rien. On nous laisse encore un peu de temps. Soudain les appareils se mettent à sonner. Deux SF arrivent en courant et me disent de ne pas m’inquiéter, puis 2 autres SF les rejoignent. J’ai peur… Elles nous expliquent que moi et le bébé faisons de la tachycardie et en plus j’ai de la fièvre. Elles appellent le gynécologue de garde, celui-ci me propose d’essayer à nouveau de pousser. Rien à faire notre bébé remonte à chaque fois. Puis c’est au tour du médecin chef d’arriver, je pousse à nouveau… rien… on me dit que je devrais peut-être partir en césarienne. “Non je ne veux pas” ma voix se brise, je pleure. Je pousse une ultime fois, j’ai des SF et mon mari qui appuient sur mon ventre soudain le verdict tombe “on part au bloc sinon on va les perdre toutes les deux”. Sur le moment, je n’ai pas compris. Je pleure, j’ai peur, peur d’avoir mal. Mon mari est parti se préparer. En salle d’op l’anesthésiste est odieux. Tout va très vite. Je sens qu’on me sort ma princesse du ventre, elle ne pleure pas tout de suite, on questionne le gynécologue avec inquiétude… ouf 8.14 notre perle pousse son premier cri. Je ne la vois que quelques secondes. Mon mari me l’amènera 30 minutes plus tard. 30 longues minutes où je n’aurais entendu que ses pleurs. Ensuite je vais en salle de réveil et je ne pourrais revoir ma fille que 2 heures plus tard.
Jamais je n’oublierais le premier bain que j’ai donné à ma fille. Je suis arrivée en chaise roulante parmi les autres mamans, incapable de marcher et de porter ma fille. Les autres mamans étaient debout à s’occuper de leur bébé et moi j’étais réduite à regarder des inconnues prendre soin de mon enfant, Jamais je ne pourrais oublier la douleur ressentie à cet instant, ce sentiment d’être impuissante, incapable de prendre soin de ma fille. On m’avait enlevé le droit de devenir mère.
Durant les mois qui ont suivis j’ai versé bien des larmes et j’ai entendu je ne sais combien de fois “mais vous allez bien c’est l’essentiel”. J’aurais tant voulu que tout soit si simple. Voilà pour mon histoire.
Cela fait 25 mois maintenant mais la cicatrice est toujours là tant sur mon ventre que sur mon coeur. Je suis devenue une vraie mère poule qui s’inquiète au moindre rhume de sa fille mais ce n’est certainement pas pour rien. Je remercie les médecins de nous avoir sauvé la vie mais je n’étais pas prête à cela. Aujourd’hui mon mari aimerait un second enfant. Moi je ne veux pas car j’ai trop souffert de cette délivrance que finalement je n’ai pas vécue.
(D.B. janvier 2009)

 … J’ai demandé à mon mari de me raconter en détail ses premières heures avec le bébé, nous nous sommes rendus compte qu’on n’avait pas pris le temps de se raconter vraiment l’un à l’autre cette naissance …

… cela nous a permis de nous approprier une histoire commune pour la  naissance de notre bébé, alors que nous l’avions jusqu’alors vécu comme une séparartion, comme deux histoires parallèles réunies uniquement par un petit être étrange, que nous avions peur de ne pas comprendre …                        (S.SCH., nov. 2006)

 “Quand je repense à ma première césarienne, je revois les mêmes flashs, la panique, le regard fuyant du gyneco, la descente au bloc, je grelottais tout le long de l’intervention. j’étais venue pour donner la vie, pas pour la perdre. Je n’ai pas vu le cordon ombilical, ce lien qui nous reliait depuis 9 mois. je n’ai pas senti le corps tiède de bébé sur mon ventre, récit si entendu et si inhérent à toute naissance. on me l’a présenté mais trop loin (je suis myope et pas de lunette au bloc).

Je lui ai parlé mais avec une voix déformée (j’avais le masque à oxygène sur la bouche). pauvre petit ! accueilli avec une voix de maman déformée. Ce petit être a crié mais j’ai vraiment senti qu’il criait sa colère d’avoir été délogé ainsi de son petit douillet, d’être accueilli dans une température froide, d’être tripoté avec des mains en latex à peine chaudes. j’ai donné la vie mais je n’ai pas donné naissance, c’est le gynéco qui a donné naissance. Moi ? je n’ai rien fait, j’ai subi. Bébé ? il n’a pas été acteur, il a subi. pendant 9 mois, j’ai fabriqué cette vie tant désirée si fragile et voici qu’on me l’arrache sans aucun ménagement.

Pendant la seconde césarienne, 3 ans et demi après, j’ai exprimé ma déception et le déroulement de la première : j’ai grelotté tout pareillement, mais j’ai pu VOIR bébé de près et lui parler. j’ai accueilli bébé. Ma première césarienne date de 9 ans et je ne peux pas envisager une 3ème grossesse au grand désespoir du papa.”   (V.H., mars 2007)

“Je me sentais tellement impuissante sur la table d’opération, comme ça attachée, les bras en croix. On m’a montré mon bébé, mais je ne pouvais presque rien faire pour l’accueillir.”

…… Une césarienne cela permet au femme de ne pas souffrir pour faire sortir leur enfant, moi c’est comme cela que je vois les choses, et c’est vrai qu’à l’époque lorsqu’il n’y avait pas de césarienne les femmes mourraient avant d’avoir vu leur enfant. ….. Arrêter de dire que vous vous êtes senties impuissantes avec une césarienne, cela sert quant même à éviter le pire, que vous l’avez mal vécu car si on fait une césarienne c’est pour vous sauvez la vie, arrêtez de vous plaindre contre les choses que l’on fait pour que l’on soit plus confortable en donnant la vie. (extrait du témoignage de S.C., mai 2008)

 J’avais envie de vous écrire quelques lignes, suite à ma propre histoire, mais aussi afin de tranquilliser toutes ces femmes qui vont devoir accoucher de cette manière. Je lis depuis maintenant dix ans toutes sortes d’articles et de témoignages venant de femmes qui ne parlent uniquement de la césarienne comme un accouchement dramatique; et si j’avais lu tout ceci à l’époque, j’aurai pris peur !! J’ai trois enfants, et tous sont nés par césarienne à cause d’un gros poids de naissance. Pour le premier, après 36 ans heures d’essai d’un accouchement normale, l’enfant ne respirait plus, il a donc fallu faire une césarienne en urgence; pour le second, tout était programmé et finalement pareil pour le dernier! J’ai eu également trois grossesse difficiles, grosse perte de poids, hospitalisation etc. Avec mon expérience je crie haut et fort, que ce n’est pas parce que l’on a accouché par césarienne que l’on est moins proche de son enfant, que l’allaitement ne va pas fonctionner et autre. Il y a beaucoup de phsychologique, si vraiment il y a un problème.J’ajouterais que deux sur trois de mes césariennes se sont mal déroulées, et que les suites n’ont pas été simples; mais dans mon cas, je n’ai pas eu le choix d’accoucher différement. Je n’ai aucun regrets, ni même de mauvais souvenirs, seulement la joie d’être Maman et c’est cela qui importe le plus ! Bref, il n’y a pas lieu d’en faire toute une histoire et pour les futures Mamans qui me liront et qui se doivent d’accoucher de cette manière, soyez sereines; vous aurez exactement le même contact avec votre enfant que si vous aviez accoucher par voie basse ! Mes enfants ont aujourd’hui, 10, 8,5 et 6 ans, sont en pleine forme et moi de même; tout va pour le mieux. (K., septembre 2008)

Bonjour,   Je me prénomme N: et je suis Québécoise (Canadienne française). J’ai 35 ans et 3 enfants. Un de 16 ans, né par césarienne dû à un siège croisé et des jumeaux de 6 mois, né aussi par césarienne d’urgence après avoir tenté ce qu’on appelle ici un AVAC (accouchement vaginal après césarienne). Pour la naissance multiple, c’est le coeur de ma fille qui n’a pas supporté l’induction;on m’a donc conduite d’urgence au bloc grâce à quoi nous avons pu sauver les 2 bébés.

Pour moi, une césarienne représente un accouchement sans douleur. (J’étais terrifiée à la naissance de mon ainée qu’on me laisse accoucher naturellement). Mais si je peux rassurer certaines futures mères qui se sentent dépourvues face à leur future intervention, il s’agit aussi d’un beau moment. On voit le bébé arriver. On a le temps de voir la réaction de papa et celui-ci (ici en tout cas) à le temps d’expérimenter le peau à peau avec bébé(s) en attendant le retour de maman de la chambre de réveil. Après 9 mois avec le bébé dans votre ventre, que papa a le privilège du premier moment avec lui ne me semble que justice.

Pour celles qui désirent allaiter (ici, les hôpitaux sont très pro-allaitement) la césarienne ne l’empêche pas du tout, et je n’ai connu aucune difficulté à ce niveau. Je ne prône pas la césarienne comme moyen « normal » pour l’accouchement, mais vive la médecine moderne et pourquoi risquer lorsque l’alternative existe ? Bravo pour votre site et vous pouvez publier ce mail si vous le jugez pertinent.  (N.V., juillet 2008)

Je viens de découvrir votre site, que je trouve très bien et très utile, j’aimerai apporter mon témoignage quant à la césarienne…. j’en ai eu une pour mon fils il y a 19 mois de cela et une seconde se profile pour la naissance de ma fille en aout… la 1ere n’était pas du tout planifiée, grossesse idéale, mis à part des soucis de dos point de vu bébé tout allait bien, au bout de 16 heures de contractions qui n’ont servies à rien, on m’a enfin posé une péridurale et ensuite à la fin de la journée seulement, ou rien ne s’était passé, on m’a descendu au bloc pour une césarienne, je souffrais depuis tellement longtemps entre les contractions et la journée entière passée sur la table d’accouchement que j’ai vécu la césarienne comme une délivrance!!!!! il y a 100 ans on serait peut être mort tous les deux… je n’ai aucun traumatisme vis à vis de celle ci, et quand on m’a apporté mon fils il pleurait et dès qu’on me l’a mis dans les bras, il a arrêté et il y est resté bien 6 mois…. pour la seconde césarienne, ce n’est pas encore bien sur, mais ma fille est siège et pas par les fesses, par les jambes??? ayant eu une césarienne il y a peu, le gynéco m’a dit que si elle ne se retournait pas il ne prendrait pas le risque de me faire accoucher par voie basse… j’en suis à 8 mois et elle est grosse… donc… ça ne me chagrinne pas, le papa est beaucoup plus déçu et c’est par rapport à lui que c’est dur!!!! pour conclure, tant que l’accompagnement est bien fait, que le papa peut s’occuper de suite de bébé, on a toute la vie pour s’occuper de notre enfant, n’avons nous pas tous nos souffrances? même si on veut tout épargner à notre enfant, parfois notre rôle est de guérir à défaut d’avoir pu prévenir… j’ai expliqué à mon fils sa naissance du haut de ses 19 mois et croyez moi il sent très bien que maman et papa sont là et l’on toujours été et jamais on ne nous l’a enlevé!!!!!

La seule séquelle si vraiment s’en est une???? à voir plus tard, il déteste le corps médical…. pour une simple visite sans vaccin juste une fièvre et ce sont des hurlements dès qu’on le manipule…. et ce depuis la toute 1ère visite du 1er mois… à suveiller… courage à toutes, je tiens à ajouter que je ne cherche à convaincre personne, chacun à son ressenti, mais si une future maman me lisait car une césarienne se profilait et que c’était une 1ere grossesse, peut être pourait elle être un peu rassurée? (M. V., juillet 2008)

J’ai 24 ans je suis maman d’une petite fille qui va avoir 1 an…née elle aussi par césarienne…jusque là je ne m’étais pas vraiment posé la question de “comment elle était née”, elle était là en bonne santé c’était le principal. Ma soeur vient d’accoucher il y a 1 heure et voila que les sentiments se mélangent….je suis si heureuse pour elle et je n’arrête pas de pleurer…je viens de comprendre pourquoi….ma soeur a eu un accouchement “normal” voilà le mot que les gens emploient…je considère pourtant que le mien était “normal” aussi….pas au yeux de tout le monde apparemment.
Je suis rentrée le 24 septembre 2007 à la maternité pour un déclenchement…pourquoi? je ne sais pas trop, le 26 au soir toujours rien, pas de contractions, pas de dilatation du col, à 21h29 on me monte au bloc pour une césarienne. Ma fille s’épuise et moi aussi. Je ne me suis jamais posée la question mais là j’envie ma sœur : tout le monde pleure autour d’elle, tout le monde sourit, la félicite, lui dit qu’elle a été “une chef” et quelle a “géré”! J’aurais tellement aimé entendre ces phrases moi aussi….Mon bébé est venu au monde, on me l’a de suite enlevé pour le descendre au papa. Je n’ai vu personne pleurer personne me féliciter pour me dire que j’avais “géré”…..et pourtant…. Les jours qui ont suivi tout le monde venait voir le bébé, je me sentais délaissée……Je suis pourtant une bonne mère même avec une césarienne….la cicatrice d’une césarienne n’est pas seulement physique….je languis qu’une seule chose : c’est d’avoir un 2eme enfant et j’espère que là je me sentirai une personne normal avec un accouchement normal et qu’on me félicitera aussi. En effet, maintenant mon témoignage écrit, je me sens mieux je vais ….aller féliciter ma soeur….je n’y suis pas encore allée.
Bonne continuation, merci pour ce site et courage à toutes les mamans !!! (E.C., septembre 2008)

Je suis tombée par hasard sur votre site, et quel bien de savoir que je ne suis pas seule à avoir vécu une césarienne douloureuse physique ou mentale. De lire d’autres témoignages cela fait du bien. Je n’étais pas prête à vivre cela. Car ayant suivi les cours d’accouchement où vous ne parlez que très peu de la césarienne, on vous parle que de l’accouchement par voie basse. Ma première césarienne a été pour moi un terrible choc: provocation sans résultat, faite un peu en urgence pour des problèmes cachés que j’ai su quelques années après. Sur le moment on m’a dit souffrance du bébé. Après l’accouchement j’ai eu des complications pas graves, mais aucun soutien. Mais 2 choses m’ont marquée, le lendemain de la césarienne mon ventre se gonflait et devenait dur comme de la pierre.l La sage-femme ne semblait pas me croire et je souffrais terriblement, en fin de journée on ma dit que j’avais de l’air dans les intestins. Et on m’a donné un médicament. Du à mes complications, je ne pouvais me lever et on devait me mettre le bébé dans les bras car je ne pouvais le prendre seule. Il étais 23h30 le lendemain de ma césarienne, je n’arrivais pas à mettre mon fils au sein, j’ai essayé 30 min, en plus j’avais des téterelles car j’avais les seins en sang, je sonne la nurse pour lui demander de l’aide. Elle vient et me dit simplement qu’il faut que je me débrouille car quand je serais à la maison je devrais le faire seule. Je suis partie en larmes. Cet accouchement et le suivi a été traumatisant pour moi et j’en garde encore de mauvais souvenirs. J’ai commencé un baby-blues à l’hôpital et rien n’a été décelé on m’a laissée rentrer comme ça. Puis je suis tombée enceinte du 2 ème en 2001. J’ai changé de gynéco, je n’avais plus confiance en mon premier gynéco et la maternité où j’avais accouché. J’avais tellement peur, j’étais traumatisée de ma césarienne qui datait de 1999: il a été très gentil, compréhensible, à mon écoute tout pour me rassurer. 9 mois d’encadrement quoi de mieux. Il a essayé de me faire accoucher par voie basse ce qui était pour moi important, malheureusement la provocation n’a pas marché, pas de dilatation du col donc il a été décidé que ce serait une césarienne et là, le monde s’est écroulé. Je ne voulais pas que cela se passe de cette façon, mais là tout s’est bien déroulé. Une césarienne bien prise en charge, un encadrement top, tout s’est déroulé parfaitement, rien à dire. Toutes et tous ont été au petit soin pour moi, cela venait peut-être du fait que j’ai accouché en clinique. Mais voilà je suis enceinte de 9 semaines et là je panique, les vieux démons reviennent. J’ai une peur bleue car là pas le choix de la césarienne. Merci de m’avoir lue et encore merci pour se site magnifique. (L., septembre 2008)

Je viens de tomber sur votre site par hasard et de me replonger dans la blessure de la naissance par césarienne n’est pas sans susciter de vieilles émotions. Mes deux enfants sont nés par césarienne : ma fille d’abord, ceci il y a 5 ans et demi. Après une grossesse de rêve, une GRANDE ENVIE réelle d’accoucher sans aucune crainte, j’arrive à la clinique au petit matin, installée dans un décor de rêve avec vue sur les montagnes et un soleil radieux. J’étais émue aux larmes d’entamer ce processus dans des circonstances aussi magnifiques.
Mais après 10 heures d’un travail efficace et prometteur, tout d’un coup plus rien. Le dernier centimètre de dilatait plus, les eaux étaient perdues, les poussées ne servaient à rien et la tête était énorme. Je suis partie à la salle d’opération dans une euphorie joyeuse : “j’allais enfin rencontrer physiquement mon bébé”. Le papa quant à lui était furieux, frustré (déjà), mais n’osait pas me le montrer. Je n’ai pu être en contact avec ma Puce que 2 heures après. Tout allait bien c’était le bonheur (pour moi, pas le papa, ce que je ne saurai qu’après). Puis une fois de retour à la maison, ma tête a pris le dessus. “Je n’ai pas accouché, on m’a opérée”, “une naissance dans ces circonstances il y a 100 ans, nous aurions été mortes toutes les 2, donc vous êtes illégitimement en vie puisque c’est la médicalisation qui l’a permis”, “pourquoi moi/nous ?”.Etc.
Ma gynécologue étant une amie, de surcroît très habile et expérimentée chirurgienne et mère de 2 enfants nés par césarienne, elle a trouvé les mots pour me réconforter et me convaincre qu’une naissance par voie basse dans nos circonstances m’aurait probablement menée à des déchirures et des incontinences multiples, sans compter les souffrances foetales. J’en ai fait mon affaire; c’est certes une frustration, mais somme toute c’est en la ruminant qu’on aggrave la situation. “Passons à autre chose” fut vite ma devise, sans rancoeur. Puis, lors de ma seconde grossesse, on a suspecté une macrosomie également (=gros bébé comme ma fille qui faisait 4.2 kg ). Il n’a donc, malgré moi, jamais été question de naissance par voie basse, que j’aurais pourtant voulu tenter pour aboutir à une césarienne EVENTUELLEMENT et EN CAS DE NECESSITE SEULEMENT. “N’oublie pas qu’une césarienne est un acte risqué, il est fait dans de meilleures conditions s’il est planifié”. Bref, la technicité et le confort de l’équipe médicale l’ont emporté sur le spirituel… C’est allé jusqu’au choix du jour et de l’heure… Mais face à ce cynisme évident, j’ai réussi à me faire une raison (était-ce un instinct de survie ?). Une seule idée m’a permis de tenir le coup : autant nous avons adoré attendre notre première, née une semaine après terme, en lui causant tous les soirs et l’invitant à venir nous rejoindre, autant de savoir A COUP SUR que notre deuxième serait parmi nous à date fixe avait aussi un charme fou…. mais j’aurais voulu pour cela que la naissance se passe “en famille”, notre fille sinon au bloc opératoire, au moins à proximité immédiate dans la clinique pour participer aux premiers instants…. et là encore pas possible de tenir compte de ce désir : césarienne à 7 heures veut dire debout à 6 heures, arrivée à la clinique avec son papa en catastrophe… pas vraiment rêvé comme contexte…. j’ai donc dû passer la nuit SEULE à la clinique. HORREUR !!! Réveil en pleine nuit, panique, frustrations, pleurs, sentiment de culpabilité et d’isolement affreux. Je m’en voulais d’infliger ce terrible choc à mon bébé qui n’avait rien demandé, surtout en n’étant pas sûre que c’était réellement opportun. En pleine nuit, une douce sage-femme m’a bercée de propos rassurants “imaginez-vous que dans quelques heures, vous tiendrez votre bébé dans vos bras”. “Pauvre écervelée, me disais-je, est-elle à ce point aveugle pour ne pas comprendre ma souffrance et me gaver de ses propos mielleux ?”.Rien ne pouvait alors m’atteindre.
Et le lendemain, feu de l’action. Le pédiatre (aussi un ami) avait annoncé ne pas être là; finalement il a pu se libérer. Ce fut une superbe surprise. Il y avait une ambiance enjouée, une effervescence stimulante qui m’a pourtant permise de rester en contact avec bébé. Le personnel était adorable et détendu. Le tout a duré 17 minutes. Et un petit cri, “c’est un garçon” (le choix du roi), et cela fait tout oublier (même s’il s’est avéré ensuite qu’il ne faisait “que 3kg500… !!!).
En résumé je reste un être qui a été frustré et blessé par ces naissances qui n’ont pas tenu compte de mes aspirations, de ma féminité, et du rôle “idéal” que j’avais envie de jouer dans l’histoire de l’humanité. Avec le temps toutefois, j’arrive à la conclusion qu’il ne faut pas accorder plus de place qu’utile à ces ruminages : ils finissent par être digérés grâce aux bonheurs de la vie en famille et le dialogue. Et, après tout, la femme est forte, cette épreuve n’est pas si difficile en regard des autres qui jalonnent sa vie. La femme est généreuse, son coeur sait offrir de sa personne pour donner la vie et y laisser un peu du sien, voire pardonner. Aujourd’hui mes petits ont 5 ans et demi et 2 ans. Ils sont tellement adorables, brillants et compétents, que je suis sincèrement et profondément consolée, même si les scenarii étaient à des années-lumière de ce que j’avais rêvé. J’en ai d’ailleurs parlé à chacun des bébés, en leur présentant aussi les (quelques) avantages pour eux, et en me gardant bien de les faire porter mon fardeau, mais plutôt en souhaitant crever un abcès pour pouvoir avancer. On dit que souvent, les paroles guérissent, j’en ai la preuve. Ce “debriefing” est désormais quelque part dans leur conscience et représente une étape importante dans ma (leur) vie : le non dit-poison n’a jamais eu sa place et donc pas pu déployer ses effets pervers. Une chose que je regrette par contre, c’est la clinique où cela c’est passé: elle se dit “amie des bébés” en tant que fervente partisante de l’allaitement maternel. Mais rien n’est spécialement prévu pour que la maman ait son enfant auprès d’elle dès son premier souffle, et en compagnie du papa. Ceci je ne l’ai jamais compris : je ne vois pas la contre-indication à avoir son bébé sur soi, quitte à bénéficier d’un encadrement si nécessaire. Les scyalitiques en pleine figure, le froid, la détresse et la panique du papa laissées sans assistance, tout ceci m’a choquée (les salles n’y sont pas uniquement dédiées aux naissances). Certes, le papa fut là aux premiers instants (encore une merveilleuse consolation), cela lui a permis de tirer parti de mon absence en “s’approprier” ces naissances en toute intimité, mais il y a encore de grands progrès à faire de ce côté, pour que technicité médicale et spiritualité puissent se rencontrer.
Allez les Filles, Mesdames, COURAGE. Cela finit par passer avec le temps ! (C.C., octobre 2008)

Merci d’avoir crée ce site et de nous donner la possibilité de dire et de partager. Je suis aussi de l’avis que trop souvent le vécu de la mère, si l’enfant va bien, est considéré comme anodin. Elle est adulte elle doit bien assumer les quelques tracas de la maternité. Je connais des femmes qui sont tellement terrorisées par l’accouchement que choisissent la césarienne d’office, une même en anesthésie générale. Mais pourquoi en arrivons-nous à cette terreur ? je me suis posée la question après avoir su que j’étais enceinte, une question parmi l’ouragan d’émotions et sensations que tant d’entre nous connaissent.
L’image de ma grande mère, hélas morte il y a une dizaine d’années, m’est venu à l’esprit : mariée avec un paysan, elle avait du quitter sa famille très jeune pour aller travailler chez une petite vieille, mais qui en savait des choses, la vieille était accoucheuse ! Avec son paysan chéri elle a donc eu 13 grossesses dont 11 ont donné vie à des enfants, 7 garçons et 4 filles et pour gagner un peu de nourriture pour tout ce monde elle en prenait d’autres en nourrice et les allaitait, et elle n’a jamais eu de congé maternité, juste une mère à elle en bonne santé qui l’aidait à la maison. Les 11 sont toujours vivants… tous nés à la maison, à la campagne, et ma grande mère n’a jamais eu de soucis de contention et se laçais les chaussures seule à 89 ans !
Alors moi j’ai lu Ina May Gaskin, et autres, j’ai rêvé et je voulais accoucher à la maison entouré de mes chers et… non le père m’a traitée de « assassin par négligence » et autre noms j’ai donc cherché une solution de compromis, l’accouchement ambulatoire, mais… je me suis sentie tellement accusée tout le long de la grossesse, même les beaux parents ne supportaient pas que je n’aie pas de suivi gynécologique technologique, la grossesse par ailleurs se passait très bien, mais le jour dû il ne s’est rien passé, et j’ai donc du aller à un contrôle, et la machine médicale s’est mise en route… échographies, monitoring, touchers,… en 14 jours j’en ai eu pour 4-6 grossesses difficiles… après 2 semaines (bien que je pense qu’il y avait une marge dans les dates) on m’a dit “c’est pathologique, il faut provoquer” et là j’ai eu peur, j’ai demandé à mon mari de demander à un ami gynéco qu’est-ce que cela implique et il a été honnête, cela implique à 90% 2-3 jours de ocytocine synthétique et puis une césarienne par épuisement de mère et fœtus.(En cachette j’ai pris le cocktail à l’huile de ricin, puis j’ai fiat de l’acuponcture… rien) Et c’est bien ce qui s’est passé, pas d’explication claire du pourquoi, et j’ai tellement mal vécu la césarienne, la péri qui marche à moitié, l’équipe du bloc qui me traite comme la numéro 7 de la nuit et ne m’explique rien de ce qui se passe, ils sont fatiguées ok, l’ocytocine en dose de cheval juste après la *naissance du bébé qui me secoues tut le corps alors que je suis ligotée, qu’on m’a bien montré, tout emmitouflé dans un linge vert et de loin et j’étais ligotée et je ne pouvais même pas lui faire un câlin… le doute pendant des semaines que… qui sait peut être que j’avais une grosse boule et le bébé c’est un extraterrestre… heureusement j’avais encore assez de forces pour pester et j’ai pu allaiter une heure après dans la salle de réveil, ça nous a aidé les deux. Pour moi la terreur maintenant vient de la prise en charge lourde de l’establishment médical, c’est une grosse machine qui prend le dessus de la personne et du vécu subjectif (donc pas scientifique) mais tellement important !
Que pouvons-nous faire pour que cela se passe de moins en moins ? Il y a le label hôpital ami des bébés. Il en faudrait un pour hôpital ami de bébé et maman! (Artemisia C, novembre 2008)

 j’ai vu mes enfants passés au dessus d’un chant opératoire, je les ai entendu pleurer, vite un nez à nez et parti rejoindre pas au chaud dans la salle d’accouchement. Je n’ai pas vu la réaction de mon homme qui lui devenait papa, ses larmes, sa joie, faire le corps à corps que je n’ai jamais eu avec mes enfants meme après la sortie du bloc. Pour la naissance de ma fille, je me suis même retrouvée seule dans la salle d’accouchement sans pouvoir bougé avec ma fille dans son lit à coté sans pouvoir la prendre ni la touché, mon homme ayant dû partir s’occuper du grand à la maison. 
Aujourd’hui, je sais qu’il me manque quelque chose avec mes enfants je ne saurai dire quoi mais j’ai un vide que je n’arrive pas à combler. R., mon homme, dit que l’essentiel c’est que les enfants soient en bonne santé et en rigolant appelle mes cicatrices -des fermeture éclairs-.
Je ne veux plus d’enfants parce que je sais que ce sera d’office une césarienne et je dis souvent: “mon ventre a suffisamment été barbarisé, stop c’est bon !!!”.
Tout le monde me dit que je suis une très bonne maman, attentionnée, aimante, organisée, que je ne noie pas dans un verre d’eau, … mais je n’ai pas su faire l’essentiel: les mettre correctement au monde, et ça j’en souffre vraiment. je ne sais pas comment faire pour avancer et passer à autre chose.
Je ne vous connais pas mais je veux quand même vous dire merci, parce que je n’avais jamais pu dire et écrire tout ça, ça m’a fait du bien. encore merci.
Comment faire pour retrouver ma vie de couple, ma place de maman et moi meme par la meme occasion ? (A.C., avril 2015)

Bonjour à toutes et à tous. Je viens témoigner sur la césarienne que j’ai subie en juin 2013. Fin mai, l’obstétricien trouve que mon bassin est étroit lors de la derniere visite de controle et decide de me faire un scanner (en effet a 8 mois et demi de grossesse bébé n’était toujours pas engagé dans le bassin) qui confirme mon bassin trop étroit alors que le bébé à l’échographie présentait un périmètre cranien relativement élevé. Suite à cela le médecin m’annonce qu’il programme une césarienne pour 3jours avant mon terme et que si le travail se déclanchait d’ici là il ne fallait pas forcer et me faire tout de même une césarienne au lieu des forceps. Sortie de sa consultation j’étais en pleurs, il faut dire que les opérations me font une peur bleue depuis une opération de l’appendicite qui m’a laissé quelques sequelles meme si je me doutais que l’issue de ma grossesse serait une césarienne depuis quelques semaines déjà. Mon entourage m’a bien entouré jusqu’au jour J mais j’ai continué à pleurer et à ne pas dormir jusqu’a la date de l’intervention. Aucune contraction n’ayant été ressentie jusqu’à la date fatidique, je me rend le jour J à la maternité un peu stressée mais pressée de découvrir la bouille de mon petit bout de chou. On me place sous monitoring pendant 1h, on me prépare (perfusion, blouse) puis on m’emmene en salle de césarienne. Je doit avouer que je suis tombée sur une équipe super, l’anesthésiste m’a beaucoup fait rire et je n’ai rien sentie de la rachianesthesie (la pose de la perfusion a été bien plus douloureuse je trouve!) J’ai demandé de la musique pour ne pas entendre se qu’il se disait pendant la césarienne et était tranquillement sur la table derrière le champ. J’attendais tranquillement qu’ils me place la sonde urinaire et trouvait le temps un peu long. Un moment je sens la table bouger et me dit qu’ils sont entrain de la regler pour l’obstetricien. Peu de temps après on m’enlève les écouteurs et on me dit ” c’est fait”, je pense à la sonde urinaire mais non; en tournant la tete je découvre le plus joli petit minois du monde à 20cm du mien! Tout allais bien, il est vite parti en soin rejoindre son papa pendant qu’on s’occupait de moi (pas de musique a ce moment là, mon fils va bien son papa fait connaissance avec lui après neuf mois d’attente je me moque des diverses sutures!) et on m’anonce un beau bébé de 4kg 170.
Après 3 h en salle de réveil dont la moitié avec le papa et mon fils a mes cotés derrière un paravent, retour dans la chambre.
Le premier lever le soir meme est dur dur ( ca tire et bonjour les courbatures) mais la douleur est supportable, le seul problème est qu’on ne peut au début s’occuper pleinement de son enfant, mais grace à l’équipe je savais que mon fils était entre de bonnes mains et que la priorité était de me remettre au plus vite pour m’occuper de lui. La douleur s’est vite atténuée au fil des jours et certains moments sont plus qu’appréciables: la première douche, la sortie de la maternité et surtout l’enlevement des agraphes!
Les premiers temps sont un peu difficile à la maison: trouver son rythme, la fatigue très importante le premier mois, le petit qui se calme plus rapidement avec papa qu’avec moi (c’est vrai que le peau a peau c’est fait avec lui a sa naissance, et je n’ai pas allaitée mon fils) mais aujourd’hui 6 mois après je peut faire le bilan de la cesarienne:
inconveniants: ne pas vraiment voir son fils a la naissance, l’angoisse de l’opération, les courbatures, la cicatrice (et encore si belle qu’elle se voit peu et de toute facon quelle plus belle cicatrice au monde que celle qui permet de donner naissance à son enfant!), les premiers temps difficile pour le porter, le rassurer
avantages: pas si douloureux que çà (peut etre moins douloureux qu’une déchirure ou épisiotomie), je suis aujourd’hui en pleine forme (finie la fatigue, pas de douleurs), mon fils est en bonne santé et surtout j’ai le droit chaque jour aux plus beaux sourires du monde.
Je comprend que pour beaucoup la césarienne soit difficile à vivre ou ne se soit pas déroulée aussi bien, mais grace a l’équipe médicale et à mon entourage tout c’est très bien passé pour moi et m’a permis de relativiser en me disant que l’essentiel est la santé de mon fils et moi avant tout le reste. Moi qui avait la trouille avant la césarienne resignerait volontiers pour une autre aujourd’hui. (H.M., décembre 2013)

” Tout s’est passé tellement vite que je n’ai pas encore compris ce qui m’est arrivé. Même si les sages-femmes  se sont très bien occupées de moi, je ne pouvais presque rien faire au début et devais demander de l’aide pour tout.”

Je suis tombée sur votre site et je viens donner mon témoignage. Je pense que peut-être cela pourra m’aider d’en parler, bien que j’en ai déjà beaucoup parlé. Je veux bien que mon récit soit publié mais anonymement.
J’ai eu une césarienne le 15 juillet 2013, pour mon premier bébé. La césarienne était programmée car mon bébé était en siège. J’ai eu plus ou moins le choix entre un accouchement par voie basse ou une césarienne, mais étant primipare, avec un bassin normal mais dans la norme basse, et des problèmes de tension, mon gynéco privilégiait la césarienne. Depuis le début l’idée de la césarienne me déplaisait, parce que je rêvais d’un accouchement naturel, sans péridurale. La césarienne est l’antithèse de ce dont je rêvais. J’ai cependant choisi la césarienne, ne prenant en compte dans mon choix que la santé de mon bébé, en faisant abstraction de mon “caprice”. Mais cela a été un choix à contre coeur. J’ai tout fait pour que mon bébé se retourne mais il est resté en siège. J’ai énormément pleuré en fin de grossesse en pensant à cette césarienne. J’en ai parlé avec ma sage femme qui a été parfaite et m’a écouté et qui a tenté de me rassurer. J’en ai aussi parlé autour de moi, mais là, c’était très différent, pour eux, ce n’était pas grave et on me disait que j’aurai tout oublié une fois mon bébé dans les bras.
Mes craintes par rapport à cette césarienne n’étaient pas du tout d’ordre physique: malgré le fait que je n’avais jamais été opérée, à aucun moment je n’ai eu peur de l’opération ou de la douleur. Mes craintes étaient plus psychologiques : ne pas accoucher, ne même pas savoir ce qu’est une contraction, le fait qu’on sorte bébé de force avant qu’il ne soit vraiment prêt, la séparation directement après la naissance, ne pas voir et sentir mon bébé naître, que le papa ne soit pas là, ne pas vivre ce moment unique à 3, ne pas être là pour mon bébé dans les premières heures de sa vie, pour moi les plus importantes, ne pas pouvoir m’occuper de mon fils les premiers temps à cause de l’opération… J’en oublie sûrement d’autres.
Je suis entrée à l’hôpital la veille au soir et j’ai été emmenée au bloc vers 8h le lendemain matin. Malgré mes espérances, le travail ne s’était pas déclenché de lui-même, je ne saurai donc pas ce qu’est une contraction. On interdit au papa l’accès au bloc, mais heureusement en dernière minute, il a le droit s’y assister. Tout va très vite, je vois le début de l’opération dans le reflet de la lampe, mais ensuite la lampe est tournée et je ne vois plus rien. On me dit “le voilà déjà” et moi je ne vois rien, je n’entends rien, je ne sens rien… Je sentirai juste le gynéco chercher mon placenta. Je vois mon bébé pour la première fois emmitouflé dans une couverture, je lui fait un bisou et la sage femme l’emmène pour les examens puis me le reramène 2 minutes avant de partir avec lui. Je ne peux pas le prendre dans mes bras à cause du champ opératoire, je peux juste lui caresser le visage et lui faire des bisous. Mais c’est très rapide, il faut vite l’emmener car il fait trop froid pour lui dans le bloc. Je ne réalise pas que ce bébé qu’on me montre est le mien. J’ai du mal à être émue… Naissance à 9h12, je dois attendre en salle de réveil sans aucune nouvelles jusqu’à 14h, où on m’autorise à retourner en chambre. Mais le jour là, il y a plein d’accouchements, la sage femme n’a pas le temps de me chercher tout de suite, il faudra que j’attende 14h30. C’est pour ça aussi que je n’ai eu aucune nouvelle, car habituellement ils essayent d’en donner à la maman. De retour en chambre, j’apprends que mon bébé a été mis sous scope parce que j’ai suivi un traitement contre la tension pendant ma grossesse. Il va y rester 48h, je ne l’aurai donc pas avec moi… Je peux le chercher quand je veux mais je suis clouée au lit… On me le cherche pour que je puisse enfin le prendre dans mes bras et le faire téter, presque 6h après sa naissance.
Physiquement je me remets bien et mentalement ça va aussi sur le coup, parce que je ne cogite pas trop. La première nuit, mon bébé est sous scope et on doit me l’emmener pour la tétée. A 2h du matin je me réveille, il me manque, ils vont sûrement me l’emmener bientôt. Je n’arrive plus à fermer l’oeil, j’attends mon bébé. Mais il n’arrive pas. A 4h, on vient me remettre un médicament dans la perf, je demande après mon bébé. Il dort. Je ne l’aurai pas avant 7h du matin, quand son papa ira le récupérer, vu que j’en suis incapable.
Maintenant avec le recul, non, je n’ai pas tout oublié, bien au contraire. Je n’ai pas accouché. J’ai énormément souffert de la séparation, que ce soit ces 6 interminables heures puis ces 48h de scope. Je suis sûre que mon bébé aussi a souffert de cette séparation et moi je n’ai pas été là pour lui… Même si je n’y peux rien, je m’en veux, je n’ai pas été là, j’ai été incapable de mettre mon enfant au monde, je n’ai rien vu ni senti, je ne mérite pas d’être mère… La naissance de mon fils aurait dû être le plus beau jour de ma vie et en fait non, pas du tout. Je m’en veux de penser ça mais c’est ce que je ressens.
On dit qu’une césarienne programmée est mieux vécue qu’une césarienne non programmée, pour moi c’est l’inverse je crois. J’ai eu le temps de m’y préparer, mais je n’ai pas réussi. J’ai toujours ce regret de me dire que ça a été trop brutal pour mon bébé, qui n’était pas encore prêt à venir au monde. Et pour ma part, le fait de ne pas avoir eu un début de travail fait que je n’ai vraiment pas accouché, j’ai été opérée, je n’ai pas mis mon enfant au monde. Dès que je pense à sa naissance, je pleure. Je suis incapable de lire le récit d’accouchements. Quand j’apprends la naissance d’un bébé d’une amie ou de la famille par voie basse, je passe ma journée à pleurer, je suis jalouse.
Voilà, j’ai mal vécu cette césarienne, que ce soit avant ou après. Je sais que je ne m’en remettrai pas. Je pense finir par arriver à vivre avec mais pas à m’en remettre et surtout pas à oublier. (août 2013)

 Je souhaite contribuer à ce site et exprimer mon vécu suite à une césarienne programmée pour cause de placenta praevia. Cette césarienne a eu lieu dans une maternité de niveau III en 2010.
Je voulais tout d’abord expliquer que malgré que cette césarienne a été programmée, je suis restée jusqu’à l’intervention complètement prostrée et stressée (c’était ma première intervention chirurgicale d’ailleurs) sans aucune aide psychologique de la part des gynéco si ce n’est des “résignez vous, on a pas le choix, on ne peut pas savoir ce qui va se passer” et les habituels et sempiternels commentaires de votre entourage qui finissent par vous sortir par le nez: “ne te plains pas c’est la vie du bébé avant tout” ou alors “et ensuite si tu fais une 2e grossesse, tu pourras accoucher normalement?” ou d’autres du genre “oh là là, c’est super médicalisé, j’aimerais pas vivre ça, je te plains ça va être difficile” accompagné d’une face grimaçante. Bref…
Le papa n’a pas été admis en salle d’opération mais ce n’était pas une revendication forte pour nous. Par contre et effectivement, je me souviens bien de tous les bruits – désagréables d’ailleurs, notamment le bruit des écarteurs dont je cauchemarde encore – et des sensations, même si je me concentrais sur le bébé pour faire abstraction de tout cela. Les points négatifs lors de cet accouchement: l’impossibilité de toucher le bébé emmené peu après son extraction de mon ventre. J’ai du insister auprès de l’équipe du bloc pour que quelqu’un sorte se renseigner pour me donner des nouvelles…Mon émotion à la sortie du bébé complètement niée: “on peut savoir pourquoi vous respirez comme cela ?!!”. Mon bébé est sorti gris sans cri et ainsi emporté loin de moi…même pas eu le temps de faire un câlin. Je pleurais doucement sur la table d’opération. Evidemment, on me demanda d’arrêter et de gérer mes émotions sinon la tension grimpe…. La suite est une série de hauts et de bas: le bébé et le papa m’attendent en salle de réanimation dédié aux césariennes, mais bb est d’abord en couveuse (mais tout va bien on vous assure ma petite dame…) avec interdiction de le toucher puis placé langé dans un berceau (une infirmière interdit à mon époux de le délanger afin de la prendre dans ses bras pour mieux me le montrer car nous sommes soit disant trop émus et nous pourrions le laisser tomber par terre ?!).Bref on est deux, complètement statiques, lui parce que ne sachant pas où se placer et souffrant pour moi et moi souffrante de la césarienne que j’ai vécu comme un viol et en plus sujette à une grosse hémorragie…. Nous sommes donc penchés au dessus d’un berceau où un bébé dort, épuisé, sans le moindre contact avec ses parents après qu’il eut hurlé une bonne heure pour les “premiers soins” auxquels le papa a été uniquement spectateur… Une arrivée houleuse dans ce monde, notre enfant a été – il est vrai – un bébé difficile la 1e année, tant il pleurait et les premiers contacts avec sa maman ont été eux aussi complexes : j’ai mis du temps à me sentir complètement mère et à le prendre dans mes bras sereinement. Heureusement, on ne naît pas mère, on le devient et j’ai pu cultiver ce sentiment en travaillant sur moi et sur notre relation à 2 puis à 3 avec le papa. Aucun accompagnement psychologique ne m’a été proposé après la naissance, notamment un entretien avec le chirurgien qui m’avait opéré ou une psychologue… J’ai du attendre ma seconde grossesse pour me faire expliquer mon compte rendu opératoire. Les suites post opératoires et le séjour à la maternité sont à l’avenant: malgré cette naissance difficile, on m’a exhorté à me lever assez tôt (“allez on se motive il faut se lever” – comme si une jeune maman restait clouée au lit par démotivation…) alors que j’étais complètement anémique et que j’avais fait une lourde hémorragie. Les premiers soins de BB se passent sans moi, il faut que je demande à bénéficier d’un fauteuil roulant pour accompagner mon époux et l’équipe en nursery à compter du 3e jour. Effectivement, le sentiment d’arriver “après la bataille” est très vivace mais mon mari a l’intelligence et la complicité de bloquer toute visite et de faire le service minimum vers l’extérieur avant que je ne reprenne pied et occupe enfin ma place auprès de mon enfant malgré la douleur de la cicatrice et des suites opératoires. Tant pis pour les familles…C’est à moi de raconter ce que j’ai envie de dire de mon accouchement à mes proches, mon époux restera muet sur le sujet. Je dois avouer que je n’ai pu commencer à témoigner de ce qui s’était passé bien longtemps après seulement… C’était de toute façon pour essuyer des réactions comme celles décrites dans les autres postes: ne pas se plaindre, encaisser puisque tout le monde va bien, de la compassion dissimulant une sainte horreur…etc. Seule une gynéco a pris le temps de m’écouter “vider mon sac”, sans me juger ou faire de commentaire blessant, à l’occasion d’une visite de routine une année après cette opération et c’est grâce à elle que j’ai pu commencer à tourner la page.
Aujourd’hui, en 2012, notre enfant est un beau garçon plein de vitalité, câlin et espiègle qui se porte bien et notre famille va s’agrandir de deux frères jumeaux. Pour cette 2e grossesse, on ne m’a pas laissé de choix: ce sera à nouveau une césarienne programmée, cependant on m’en a clairement expliqué les raisons. J’ai vécu cette annonce différemment : j’ai été un petit plus philosophe ou résignée. Bien sur, je redoute la phase opératoire en elle-même tellement j’ai été traumatisée de mon 1e accouchement. Mais le suivi a été fait par le même médecin, qui va d’ailleurs m’accoucher au sein d’une structure plus petite donc plus humaine – enfin j’espère… Et je gère la tristesse, bien présente pourtant, d’un accouchement surmédicalisé et de ce qu’il implique pour ma famille, mes nouveaux-nés et moi. J’ai informé toute l’équipe médicale de mon vécu et j’ai rédigé un projet de naissance. Je suis confiante. Toutefois, l’ensemble de mon vécu fait que pour moi, la maternité se définit plus par tout ce qui arrive bien avant puis bien après l’accouchement que ce qui se passe pendant. Le moment de l’accouchement restera à l’échelle de ma vie de femme une parenthèse dont le contenu m’échappe et dont l’enjeu est la survie dans les meilleures conditions possibles afin de prendre en charge mes enfants ensuite. Cette parenthèse, j’évite de trop y penser, la blessure est bien là, je ne la nie pas. J’essaye juste de vivre avec. Le but pour moi est qu’elle ne provoque ni dégoût, ni peine. Mais j’avoue que j’ai pleuré en lisant certains témoignages qui m’ont renvoyée à mon vécu. Merci de m’avoir lue jusqu’au bout. J’espère que ce geste médical qui, souvent, permet de sauver des vies s’humanisera plus. (Ch., décembre 2012)

Une naissance inoubliable… Après deux naissances programmées à 37 et 38 Sa par césarienne pour siège, je souhaitais autre chose pour une troisième naissance…
Autre chose qu’un acte chirurgical, où l’on oublie qu’il s’agit avant tout d’une naissance, d’accueillir ce bébé que l’on a porté, espéré pendant 9 mois… Autre chose que d’être seule sur une table d’un bloc opératoire, sans son mari, avec un furtif regard pour son bébé avant de le revoir 2 heures plus tard… tout le monde autour de moi parlait de son weekend, de ses prochaines vacances et moi je venais de mettre au monde un enfant par césarienne !!!
Bien avant d’envisager ce troisième enfant je savais que je voulais l’haptonomie comme accompagnement, comme soutien, mais il fallait que mon mari soit d’accord pour cette aventure, lui le scientifique, « le cartésien ». Même si je savais que l’accouchement se ferait par césarienne, nous voulions vivre une « vraie naissance ».
Ma grossesse confirmée en janvier 2010, je m’inscrivais sur la liste d’attente pour les séances d’haptonomie, mon mari étant partant pour cette nouvelle aventure. Nous avons eût la chance de commencer cet accompagnement tôt, à 15 sa. Cela faisait 2 ou 3 jours que je sentais mon bébé bouger, mais ce jour-là ce fût différent, ce fût « une rencontre » : je découvrais que ce bébé que je portais en moi inter agissait avec moi, la sensation était toute différente que juste le sentir bouger, d’autres émotions émergeaient, un moment magique… ce bébé se lovait sous ma main, puis allait se nicher sous celle de son papa. Mon mari ressentait des choses, mais pas avec la même intensité que moi, ce n’est qu’au bout de 2 ou 3 séances qu’il fût conquit par cette approche toute particulière qu’est l’haptonomie. Pour rien au monde nous aurions manqué ce RDV avec notre bébé, même si cela nous demandait un peu d’organisation, nous attendions vraiment ces RDV. Cette grossesse avançait aux rythmes de nos rencontres, de nos échanges avec notre gynécologue, quelques angoisses, craintes à certains moments mais soutenus par notre médecin et l’haptonomie.
Je me souviens d’une autre séance toute particulière juste 2 jours avant la dernière échographie (vers 32 sa). Ma petite fille comme ses frères était en siège et cela m’inquiétait du fait de mes atcd de luxation congénitale de hanche. Je voulais tant qu’elle ait la tête en bas… après en avoir parlé avec Dr G. nous avons travaillé sur la place qu’elle occupait dans mon ventre. Ce jour-là, j’ai senti qu’elle pouvait encore le faire, que finalement mon utérus n’était pas si petit… Le soir même de retour à la maison, nous continuons de lui montrer combien elle avait de la place et 2 jours plus tard l’échographie nous confirmait ce que je pressentais déjà, elle s’était retournée.
Jamais je n’ai eu de douleurs à type de sciatique comme lors de mes 2 premières grossesses, lors de contractions l’haptonomie nous a montré comment l’inviter à se positionner autrement pour qu’elles se fassent moins régulières.
La césarienne était programmée pour le 13 septembre, à 39 sa. En mon fort intérieur j’espérais que ma petite fille décide elle-même du jour de sa naissance.
Puis arriva le 12 septembre, Dr G vint nous voir pour nous préparer à la césarienne du lendemain, pour l’inviter à descendre, à naître… dans la nuit quelques douleurs à type de poing de côté me réveillent, je mets cela sur le compte du stress… Lundi 13 septembre : on me prépare pour la césarienne. Lors de la pose de ma rachi anesthésie une violente douleur se fait sentir dans mon ventre, mais je ne dis rien, Dr G perçoit ma nervosité et m’invite à me centrer sur mon bébé. Enfin arrive mon mari, il s’assied à côté de moi et me tient la main, de cette façon si particulière, celle où l’on sent qu’il est là, celle qui invite le bébé à naître comme nous l’avait montré Dr G. En incisant Dr G nous fait savoir que notre petite fille nous avait écouté puisqu’elle était descendue, il doit même la remonter… notre petite fille était donc prête.
Je me centre sur mes sensations et les paroles de Dr G. Mon bébé est entrain de naître, je le sens qui glisse hors de moi, tout doucement. Puis un éternuement, celui de Lise, notre fille, celle qui venait de naître sans bruits, sans cris. Rien à voir avec l’extraction de mes garçons où j’avais l’impression que l’on m’arrachait mes entrailles.
Pendant ce temps j’oubliais le bloc opératoire, l’équipe autour de nous, il n’y avait que nous et notre fille qui naissait tout en pudeur, dans le respect et la dignité qui se doivent d’être à ce moment-là. Encore aujourd’hui en parlant de la naissance de L., on parle d’une vraie naissance avec toute l’émotion autour, on en oublie le mode : la césarienne. Ne reste en moi, en nous que le souvenir d’une rencontre inoubliable, le prolongement d’un lien déjà tissé pendant la grossesse (grâce à l’haptonomie). Ce bébé, c’était comme si nous le connaissions déjà, c’était juste découvrir son visage en plus. Pendant le reste de l’intervention, ma fille est restée contre moi en peau à peau , je la sens, la découvre, la reconnait tel un animal mettant au monde son petit. C’est elle, notre bébé, notre fille. Elle ne me quitte que quelques toutes petites minutes, pour être aspirée et être un peu contre son papa avant de me rejoindre en salle de réveil, pour une première tétée. Nous sommes là tous les trois…
Aujourd’hui encore c’est une petite fille très calme, attentive à tout ce qui l’entoure, aimant être touchée, caressée. A 14 mois, elle est encore allaitée ;
Ce que nous avons vécu de façon si intense pendant cette naissance je le souhaite à tous les parents, c’est un bonheur, une sensation indescriptible. Nous n’avons pas assez de mots pour remercier Dr G, notre sage-femme et le reste de l’équipe d’avoir respecté notre projet de naissance et nous avoir accompagné dans ce moment si merveilleux que fût la naissance de L. (I.S., déc 2011)

 1ère partie “avant”:
Je suis tombée par hasard sur votre site qui m’a tout de suite touchée et interpellée au plus profond de mon âme. En effet, il résonne avec mon expérience ou plutôt avec ce je n’ai jamais osé dire, car trop souvent banalisé et non compris surtout. La plupart des gens de mon entourage me disent que l’acte de la césarienne c’est du vite fait, plus pratique et comme ça on sait au moins à quelle date va naître son enfant. Seulement voilà mon vécu a été tout autre donc je me suis dit que c’est moi qui était folle ou presque de ne pas avoir “apprécié” la césarienne.
J’ai 35 ans et je suis enceinte de mon troisième enfant. J’entame le dernier mois puisque je suis à 36 semaines de grossesse. J’ai déjà deux merveilleux garçons. Le premier est né par césarienne car il était en siège. Seulement voilà il s’est retourné à la 36 semaines puisque avant je ne savait pas du tout qu’il était la tête en haut et je n’était pas du tout prête à l’éventualité de la césarienne. Le génycologue qui m’a reçu m’a exposé la possibilité d’une version mais avec les douleurs et risques qu’il me relatait concernant la version, j’ai préféré ne pas opter pour cette solution et laisser la nature suivre son cours. La césarienne a été programée pour une semaine plus tard. J’ai reçu une convocation par la poste m’indiquant l’heure et la date à laquelle je devais rentrer à l’hôpital et la date de naissance de mon bébé. Moi je suis sortie en larmes, effondrée du rendez-vous. Je me disais que j’étais déjà une mauvaise mère incapable de poursuivre sa grossesse normalement jusqu’au bout et d’accoucher…..
Mon premier garçon a aujourd’hui 5 ans mais il a fallu beaucoup de temps pour me remettre de cette épreuve car pour moi la césarienne est une opération médicale ou on vous arrache votre enfant du ventre mais sûrement pas une naissance. Je ne l’ai même pas touché, on l’a tout de suite pris et soigné. Heureusement son papa est resté tout le temps avec lui. Moi je patientais un temps interminable pou moi en salle de réveil et je n’ai eu mon enfant sur moi que 2 bonnes heures après pour le premier contact. La relation en a été touchée. Mon enfant pleurait toujours beaucoup les 6 premiers de vie et moi j’ai fait un beau baby blues prolongé. Sans parler des douleurs de l’impossibilité de s’occuper seule de bébé et j’en passe………………Sans parler des problèmes respiratoires de mon fils, dont vous parliez aussi sur votre site.
Deux ans après j’ai accouché par voie basse de mon deuxième mec!!!! Là encore malgré que tout soit normal, les médécins m’ont quand même vivement conseillé la césarienne prétendant que cela était dangeureux vu l’épaisseur de la cicatrice et mes deux garçons ont 18 mois de différence.
Après des examens complémentaires, tout a révélé que je pouvais sans risque accoucher par voie basse, donc j’ai pris la décision de le faire. J’ai passé 17 heures en salle d’accouchement (au total à l’hôpital) jusqu’à ce que mon enfant voit le jour. J’ai tout vu dans cette salle d’accouchement, péridurale ratée, contractions douleureuses, j’ai vomi et j’en passe des vertes et des pas mûres mais contre rien au monde je n’échangerai ce moment contre une césarienne. Au moment de l’explusion et au moment ou on vous met votre enfant sur votre ventre, cette chaleur, cette émotion et que le personnel médicale vous laisse pendant un bon moment avec votre enfant et son papa, moment intense à trois; on oublie tout, on oublie les douleurs, la déchirure tout, tout. et rien n’est plus magique au monde……… La relation avec mon deuxième enfant a été tout de suite vécu différement. J’ai pu me lever, m’occuper de lieu sans aucune aide no dépendance des infirmières.
Aujourd’hui à 36 semaines de grossesse, je sais que mon enfant avait la tête en haut à la dernière écho. J’ai rendez vous dans une semaine pour voir ce qu’il en est……affaire à suivre
Mais j’appréhende beaucoup une nouvelle césarienne……………..En tous les cas, je sais que je poserai beaucoup beaucoup de questions justement pour me préparer du mieux que je peux……..
Voilà merci infiniment pour votre écoute et j’espère que mon témoignage pourra contribuer à lever le tabou de la césarienne……..

2ème partie “après”:
il y a quelques semaines je découvrais votre site et témoignais de ma première expérience….. voilà donc la fin de mon histoire, de mon vécu…… c’est avec émotion que mon troisième garçon a vu le jour le 23 août dernier, beau bb de 3kg720 et de 51 cm, il est venu pour notre plus grande joie agrandir la famille. ses deux frères sont ravis et auraient voulu tout de suite jouer au foot avec lui…….
une césarienne s’est avérée nécessaire, car le rsique de rupture intra-utérine était trop important, le bb étant estimé à 3kg800 et vu la mesure de ma cicatrice. enfin, c’est finalement moi qui est décidé de la fixer, car avec les différents médécins que j’ai vu à plusieurs reprises, personne n’était jamais d’accord, suivant les personnes en face de vous, les avis différent et on ne sait plus à quoi se fier…. la dernière partie de ma grossesse a été déroutant et vraiment déstabilisant.
il n’y a aucune cohérence au sein du corps médical, les avis et opinions changeaient à chaque rdv surtout, on ne vous laisse pas en paix , j’ai eu, je ne sais combien de rendez-vous, une fois pour ça, une autre pour cela enfin bref, du moment que vous avez déjà subi une césarienne, on ne vous lâche plus!!!!!!!!!!!!!!!!!! au début, je n’ai vraiment pas compris pourquoi, puisque malgré ma première césarienne, j’avais pu vivre un accouchement par voie basse pour mon deuxième enfant pour mon troisième, je ne voyais pas les choses autrement, mais finalement, après avoir été à un dernier rdv ou la génycologue, très brutale, m’a parlé de mort de mon bébé ou de moi-même car la rupture était possible vu ma cicatrice et le piods estimé du bb, j’ai donc choisi de fixer cette césarienne pour être enfin en paix 
car sinon on aurait pu attendre jusqu’au terme et la césarienne aurait été fixée de toute façon. donc on l’a fixé pour 39 semaines et 4 jours.
la césarienne en elle-même a vraiment été une tout autre expérience. le bb était un beau bébé et donc j’avais bien fais de ne prendre aucun risque. de toute façon les choses m’avaient été présentées de façon tellement brutales que prendre une autre décision aurait été impossible. c’est pour cela que je trouve inadmissible le manque de cohérence et de suivi enfin, mais mon vécu cette fois a été merveilleux, on m’a montré mon bb tout de suite mon mari et moi-même avont découvert le sexe de notre enfant ensemble, les larmes aux yeux, j’ai pu le toucher, le voir, le sentir puis en salle de réveil, mon mari et mon enfant ont été tout le long à mes côtés le personnel médical a été très à l’écoute, empathique et toujours respectueux……….. cette fois la césarienne a été une naissance, une vrai rencontre avec mon fils!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! la lendemain de ma césarienne, je me suis déjà levée……. et le moral était au beau fixe!!!!!!!
aujourd’hui, en regardant ce petit être, je ne regrette rien j’ai eu trois beaux enfants, avec à chaque fois une expérience différente et innatendue!!!!!!!!!!!!!!!!! je crois que c’est cela le message que j’aimerai transmettre, malgré une première césarienne douleureuse, j’ai pu vivre un accouchement par voie basse, puis une autre césarienne extraordinnaire. chaque enfant est unique, chaque naissance est différente car chaque femme a son corps, son coeur, son vécu et sa propre histoire –
 le plus important est de vivre en étant en accord avec soi-même, de s’exprimer et de se battre pour ses convictions …….. mais jamais je n’aurai pu imaginer écrire ça un jour, mais une césarienne peut être nécessaire est constituée une magnifique rencontre et naissance en soi!!!!!!!!!!!!!!!!!
(C.A., juillet et septembre 2011)

 Pour mon 1er enfant, l’accouchement par voie basse s’est mal passé ! Il est resté coincé pendant 20 minutes avant que les médecins ne se décident à utiliser les forceps pour “m’aider”. On m’a souvent répéter après que je n’avais PAS SU pousser ! J’ai très mal “digéré” cet accouchement, en me demandant sans cesse ce que j’avais fait de travers pour qu’il sorte tout violet…
2eme grossesse, le gynécologue me fait une radio du bassin pour comprendre ce qui n’allait pas et il m’annonce que même un petit bébé ne serait pas passer, qu’il manque 1cm et demi,… Ce n’était donc pas de ma faute ! Il m’annonce alors une césarienne mais le rdv tourne court puisque je m’évanouis ! Le mardi 26 janvier 2010, je reçois un appel de la secrétaire de l’hôpital qui me dit que je rentre le mercredi 27 janvier à 17h à l’hôpital pour une césarienne a 9h le jeudi 28 janvier ! Pas le temps d’encaisser, je prépare les valises, j’y vais. Le jeudi, 9h, on me descend au bloc, on me sort mon bébé et il part sans que je ne l’ai vu… On me dit qu’il a trop froid et que c’est pour ça qu’on l’a emmené ! Une fois bien emmitouflé, on me demande si je veux le voir 2 petites minutes avant qu’on ne le monte a son père bien au chaud, je dis oui. Il est tellement couvert (bonnet, couverture,…) que je ne vois que son petit nez, ses yeux et sa bouche. Je suis émue, les larmes coulent. La puéricultrice ne sachant que faire, l’emmêne alors voir son père en haut. Je reste seule en salle de réveil pendant 2 longues heures avant de remonter dans ma chambre où je découvre mon bébé, en peau à peau avec son papa. Stupéfaction, je vois alors qu’il a des cheveux bien brun ! Je me suis sentie complètement désemparée ! J’avais “loupé” des détails de mon bébé, je ne l’avais pas sorti, je n’en avais pas profité tout de suite,… Pendant 2 jours, on me laisse “brancher” a une perfusion, sonde urinaire,… donc je ne peux même pas me lever pour changer mon bébé ! Par la suite j’ai du mal a me tourner pour attrapper mon bébé dans son berceau et l’allaiter, je n’arrive pas a dormir tellement j’ai mal,… Tout le monde me dit qu’au moins tout va bien, que je n’ai pas eu la douleur des contractions ! 3 mois après l’accouchement, j’essaye de me dire que c’est mieux, qu’il n’a pas souffert, qu’il est en bonne santé,… mais je sens que quelque chose ne va pas ! Ce quelque chose c’est que je faisais une dépression dûe à cette césarienne “du jour au lendemain” ! Je suis donc allé voir une psychologue qui m’a aidé a accepter ce qui m’étais arrivé. J’ai toujours un peu l’impression qu’on m’a “volé” quelque chose avec mon bébé, je n’ai pas eu ce lien tout de suite comme avec son grand frère, il m’a fallut plusieurs jours pour réaliser que j’avais accoucher sans effort, et plusieurs semaines pour reprendre une activité normale sans grimacer de douleur !
Aujourd’hui, enceinte de mon 3eme enfant, à J-17 de ma deuxième césarienne, je n’appréhende pas l’acte médical mais le retour à la maison ! J’ai très peur de cette douleur qui m’a empêcher de bouger correctement ! Mais je sais que sans césarienne, je n’aurais pas pu avoir la famille dont j’ai toujours rêver… (S.M., juin 2011)

“Je me sentais tellement impuissante et dépendante après la césarienne ….”

 

 J’ai rêvé d’un accouchement sans péridurale, naturel, plusieurs heures de travail. J’ai rêvé de sentir mon bébé sortir. J’ai rêvé de voir mon compagnon couper le cordon. J’ai rêvé… Après 8 séances d’haptonomie, un traitement homéopathique pour préparer le travail, 38 semaines de grossesse sans véritable problème, le verdict nous tombe dessus… Bébé reste trop haut, radio du bassin pour voir ce qu’il en est… « 2 mesures trop petite » me dit l’infirmière, « mais ne vous tracassez pas la décision sera prise par votre gynécologue. » En sortant de ce rendez-vous on s’y prépare malgré tout, autant ne pas attendre le verdict final. On se dit que ce n’est pas grave, qu’on aura un « beau » bébé direct, que ce sera programmé, qu’on ne devra pas aller à l’hôpital en urgence (qui est à 45min de chez nous sans trop de circulation) surtout vu le temps pour le moment. Nous sommes mercredi 8 décembre… Le stress monte, rendez vous avec la gynécologue le vendredi, on arrive bientôt au terme et rien ne bouge… Nous y sommes, malgré les quelques heures de discussions avec mon compagnon, je lui dis que si la gynécologue m’annonce que ce sera une césarienne je risque de pleurer. Nous voilà dans son cabinet, questions habituelles, rien n’a changé par rapport à la semaine dernière (et oui il faut dire que cela fait 5 semaines que je me rends 1 ou 2 fois par semaine à son cabinet). Elle regarde les résultats de la radio «on va devoir césariser, je ne peux pas prendre de risque, il manque 2cm si je vous laisse ainsi et que le travail s’enclenche on risque de devoir intervenir d’urgence »… J’avais prévenu… Les larmes montent !! Comme elle me dit « ce n’est pas grave une césarienne si je laisse faire bébé sera en souffrance il faudra prendre les forceps, risque de déchirures chez vous et pour finir césarienne d’urgence. Je préfère prévoir. Pour les autres grossesses se sera une césarienne aussi bien sur ! » Et voilà le verdict est clair et le rendez est pris… Entre excitation de savoir que lundi 10h notre bébé sera là et déception de savoir que « mon rêve » tombe à l’eau je suis perdue. Mon compagnon est avec moi, perdu lui aussi. Il sait qu’il ne sera pas avec moi, qu’il ne coupera pas le cordon … Je suis rentrée à l’hôpital le dimanche soir, lundi matin, après une nuit sans fermer l’œil, les infirmières arrivent et me disent « on vous met la sonde et direction le quartier accouchement pour le monito avec votre césarienne. Courage bébé sera bientôt là ! » Tout me semble surréaliste, en maternité, ce n’est pas vraiment une hospitalisation ? Mais si, sans mon cas c’est bien une hospitalisation… Je me sens tellement mal, j’ai peur, j’ai mal. Comment ca va se passer ? Et après si j’ai trop mal ? Et à la maison ? Tant de questions qui sont toujours sans vraiment de réponses… Je n’ai pas pu voir mon fils directement, je l’ai aperçu 3 secondes, on l’a emmené pour le mesurer, le peser,… On me l’a ramené 30 secondes sur le temps qu’on m bougeait les compresses, et qu’on me préparait pour me recoudre. Mon bébé est à nouveau parti, je sais qu’il est au chaud contre son papa en peau à peau mais je me sens mal, je suis seule… Tout tourne autour de moi, les larmes coulent, j’ai le souffle court que m’arrive-t-il ??? L’infirmière m’assure que c’est le contre coup… J’attends, je pleure… Je suis heureuse que mon bonhomme soit enfin là dans nos bras (enfin pas encore les miens) mais aujourd’hui presque 4 semaines après j’ai toujours l’impression de ne pas avoir accouché. Je suis passée d’enceinte à pas enceinte, d’un gros bidou plein de vie à un bidou tout mou et tout vide. Mon fils est là plein de vie en grande forme mais mon moral en a pris un coup. Je n’ai pas pu m’occuper de mon bébé le premier jour, j’étais couchée et toujours sous l’effet de l’anesthésie. Le lendemain, premier bain, sans moi, je suis trop mal… J’ai perdu les 2 premiers jours de mon ptit bout. Même si j’en aurais beaucoup d’autres, les premières fois étaient importantes pour moi… L’allaitement, la seule chose que j’ai… Mais là aussi ca rate !! Je n’en peux plus je dois arrêter. Le rêve est complètement foutu ! J’ai tellement l’impression d’avoir raté quelque chose, une impression de ne pas avoir accouché. Tout le monde me dit « mais le petit va bien c’est le principal non ? » Mais oui bien sur que c’est le principal ! Ca ne m’empêche pas d’avoir cette sensation d’inachevé… Une douleur aussi bien physique que morale. Dès que j’aborde le sujet je ne peux m’empêcher de pleurer, j’espère que tout ce passera avec le temps… J’aimerais « oublier » ce moment mais la cicatrice sera toujours là pour me rappeler que mon bonheur n’est pas né naturellement !! Depuis la naissance de mon fils je n’arrive pas à le mettre dans les bras des grands-parents ou autres. J’ai l’impression que si je le garde pour moi je pourrais « rattraper » les 2 jours que j’ai perdus, qu’il saura que malgré mon désespoir je l’aime plus que tout. Je dois faire un travail sur moi pour pouvoir le « laisser » mais j’ai trop peur… Peur de quoi je n’en sais rien… Je suis un peu perdue, j’ai envie de garder mon fils pour moi et mon compagnon et pour personne d’autres… Que dois-je faire ? Est-ce que les choses vont s’arranger ?  Je me sens seule dans cette situation, j’ai l’impression d’être incomprise… (J.A., janvier 2011)

 Mon bébé était en siège (1ère grossesse). J’ai repoussé plusieurs fois l’opération pour accoucher par voie basse mais je n’ai perdu les eaux qu’au moment de partir au bloc (à terme +4). Aujourd’hui, 3 mois après la naissance de mon rayon de soleil, j’ai encore beaucoup de mal à accepter cette naissance ‘bâclée”. Mais je ne suis pas démoralisée pour un second enfant…
(“émilie 68”, avril 2008)

 En Août 2008, je vous ai posté un message, pour témoigner de mes 2 premières césariennes. J’étais alors enceinte de presque 4 mois. Le 10 février 2009, j’ai eu ma troisième césarienne, 13 ans plus tard et je dois dire que c’est le jour et la nuit en comparaison des 2 premières fois!  
Tout d’abord, la visite avec l’anesthésiste, 15 jours avant la date programmée de l’accouchement m’a totalement mise en confiance. Il m’a expliqué avec schéma à l’appuie, ce qui allez se passer. Je voulais une césarienne partielle pour vivre la naissance de mon troisième. Il a aussi pris en compte ma peur de la douleur en m’établissant un “programme” d’anti-douleurs pré et post opératoire. C’était très important pour moi, parce que mes deux premières expériences étaient cauchemardesques! Je suis sortie de cette consultation rassurée et confiante.  
Le 10 février au matin, après une nuit à la clinique, j’ai été conduite au bloc. L’atmosphère était détendue, les infirmières du bloc souriantes et gentilles. L’anesthésiste est arrivé. Il m’a d’abord piqué dans le dos, pour désensibiliser la zone, de façon à ce que je ne ressente pas la “vrai” piqure, celle qui allait anesthésier tout le bas du corps. Il m’expliquait au fur et à mesure ce qu’il allait faire, en me préparant à ce que j’allais ressentir pour ne pas paniquer ou faire de mouvement brusque de surprise. Très rapidement je n’ai plus sentie mes jambes, d’abord comme un engourdissement chaud, puis froid, puis plus aucune sensation. Mon obstétricienne et mon pédiatres sont arrivés. Nous avons discutés de l’intervention pendant qu’ils installaient le champs devant moi (pour ne pas voir l’opération). C’était une sensation incroyable! Discuter avec le chirurgien alors qu’il est en train de faire naître votre enfant…! Eux aussi m’expliquaient ce qu’ils était en train de faire. Puis, le pédiatre se met à rire en me disant: “ha! ça on sait que ça fonctionne correctement!” Rires de tout le personnel du bloc: en sortant mon bébé de mon ventre, il lui a fait pipi dessus!! L’anesthésiste m’a alors détaché un bras et le pédiatre m’a posé mon fils sur moi… Je n’oublierai jamais ce moment… son premier cri, son premier regard, et de le sentir sur moi, alors que je n’avais pas vu naître mes deux premiers… Il n’y a pas de mots assez fort pour décrire ce moment.
Puis ils m’ont “refermée”. Ils ont emmené mon fils pour les premiers soins, et je suis montée en salle de réveil. Je n’avais aucune douleur. La sensibilité dans les jambes est très vite revenue. Deux heures plus tard j’étais dans ma chambre, avec mon fils et mon mari, sans douleurs! On me faisait déjà passer un produit dans la perf contre les douleurs.  
Je ne peux pas dire que je n’ai absolument rien senti, ce serait mentir. Mais en comparaison avec les deux premières fois, c’était tout à fait supportable. Et le fait de savoir qu’on ne refuserait pas de m’administrer des anti-douleurs a du fortement jouer sur mon appréhension. L’évolution en matière de prise en charge de la douleur est incroyable. Impression d’être passée du moyen-âge aux temps modernes!  
Mon seul regret, c’est que mon mari a du rester de l’autre côté de la porte. Il ne pouvait pas être au bloc avec moi. Mais il a tenu son fils dans les bras dès que l’infirmière a franchie la porte.   Mon bébé a aujourd’hui 3 mois 1/2, est en pleine forme. Ma cicatrice est toute fine, je n’ai plus aucune douleur, et la Vie est belle!!! (V.-I., mai 2009)

 Je vous offre mon témoignage et vous pouvez le publier si vous le trouvez pertinent bien sur. J’ai eu ma fille par césarienne il y a déjà trois mois. Elle se présentait par les pieds et un accouchement naturel était pratiquement impossible. J’ai alors tenté une version assistée, qui n’a pas fonctionné. J’ai passé des échographies jusqu’à la dernière semaine, j’ai espéré jusqu’à la veille de l’opération qu’elle décide par elle-même de se retourner. J’avais vraiment peur, pas de l’intervention comme de ce qui allait se passer après. J’avais peur de ne pas être capable de m’occuper de ma fille, de ne pas avoir conscience de tous les moments précieux à cause des médicaments, et surtout d’avoir très mal. J’ai décidé d’accepter ce que la vie m’envoyait, de toute façon je ne pouvait rien y changer. Après 3 ans de traitement contre l’infertilité, une fausse-couche et bien des petits soucis pendant ma grossesse, j’étais trop près du but pour prendre le risque qu’il arrive quelque chose à ma petite puce. Alors, la journée de l’intervention je suis arrivée à l’hôpital surexcitée, j’avais hâte. L’opération s’est très bien déroulée, je dirais même de façon exemplaire: en moins de 15 minutes ma fille était née. Mon conjoint était à mes côtés et il a même pu se lever pour voir notre fille sortir de mon ventre en hurlant très fort. Une infirmière a pris mon appareil photo pour immortaliser le moment et l ‘anesthésiste m’a raconté en détail toute l’intervention. Toute l’équipe (il y avait beaucoup de monde) était de bonne humeur, l’atmosphère était presqu’à la fête, ils plaisantaient et riaient . J’ai pu voir ma fille quelques minutes, l’embrasser puis elle est partie avec son père. C’est certain que j’aurais aimé prendre ma fille dans mes bras et l’allaiter toute suite, j’aurais aimé la garder avec moi plus longtemps mais au moins je la savais en sécurité avec son père. J’ai été une heure en salle de réveil et c’est sans aucun doute l’heure la plus longue de ma vie. Une infirmière a eu la gentillesse d’appeler pour me dire son poids et sa grandeur. J’ai vraiment commencé mon histoire d’amour avec ma fille quand je suis arrivée à ma chambre où j’ai enfin pu la prendre dans mes bras. J’avais demandé a la famille de ne pas être a l’hôpital, je voulais pouvoir faire connaissance avec ma fille toute seule en paix comme si j’avais été en salle de travail. Étonnamment je me suis vite remise de ma césarienne, le lendemain je marchais déjà, je n’avais pas trop de difficulté à bouger et aucun mal à m’occuper de ma fille. Les infirmières étaient surprises de voir à quelle vitesse je me rétablissais. Je suis sortie de l’hôpital plus tôt que prévu et je n’ai pratiquement pas eu besoin de calmant. Ça été beaucoup plus facile que je croyais. J’espère avoir un accouchement naturel à mon prochain enfant mais, si jamais ce n’était pas possible, ce ne sera pas si grave que cela. Nous ne devons pas nous sentir moins femme parce que nous n’avons pu accoucher comme les autres. Nous avons eu le bonheur de porter un enfant et finalement c’est tout ce qui compte. Au diable ceux qui ne comprennent pas, qui ont des préjugés ou qui dénigre notre accouchement. J’ ai voulu ma fille, je l’ai portée, je suis une mère à 100% et je me sens femme. J’ai donné la vie. J’aurais voulu ajouter que comme dans toute intervention vous avez le droit de choisir votre chirurgien. Le mien était très minutieux. Il n’a pas eu recours aux agrafes et il m’a fait des points intérieures. C’est-à-dire qu’on ne voit aucun point seulement une minuscule ligne. Bonne chance à toutes celles qui vont passer par là. (C.G., septembre 2008)

Bonjour à toutes ! …Malgré les témoignages de POST-césarienne, le mien est celui d’une PRE-césarienne… j’ai rendez-vous le 2 octobre et nous sommes le 29 septembre 08.  
C’est ma première grossesse. J’ai 31 ans et mon bébé est en siège. J’ai tout essayé, acupuncture, ostéopathie, homéopathie, version… rien n’y a fait. Elle est à 2 à 3 cm de faire le tour mais quelque chose l’en empêche.  
Toutes les frustrations que je lis dans vos témoignages sont identiques à ceux qui peuplent mon esprit depuis que je sais que je vais être césarisée.  
Ils voulaient le faire 2 semaines avant le terme, je voulais encore lui donner sa chance et j’ai repoussé à 4 jours avant le terme. Peut-être tournera-t-elle encore d’ici demain ou mercredi, après il sera trop tard.  
Je ne savais pas qu’on pouvait perdre la sensibilité de son ventre à vie, ni que les douleurs postopératoires soient si fortes. C’est vrai, on vous explique que dalle. C’est presque comme si on commandait un taxi. Voilà on vous fait une rachis (anesthésie, comparable à la péridurale, H.E.) et ensuite réveil et bébé. Point barre.  
Comme vous je suis passablement déçue et j’ai l’impression d’être prise au piège. En France les accouchements par le siège se font, ici personne n’ose prendre le risque. Pourquoi? Y a-t-il vraiment des contre-indications ou est-ce juste une solution confortable pour les médecins? Comment le savoir…  
Evidemment tout le monde répète toujours “tant que tout va bien pour les deux”, oui mais tout ne va pas bien pour son psycho, son corps et le regard de son mari sur une future cicatrice qui restera une balafre non-désirée. Egoïste? non réaliste, car la santé passe aussi par le moral, et là il en prend un sérieux coup. Je l’appréhende cette césarienne je la déteste même mais je suis obligée de l’accepter et j’avais aussi envie de vous envoyer mon témoignage avant de la vivre. Je vous embrasse toutes.  
NB : vous pouvez publier ce témoignage et merci de nous comprendre en mettant ce site à notre disposition, merci du fond du coeur… (pseudo: Tenkiss, septembre 2008)

J’ai appris ma grossesse en juin 2015, j’avais 23 ans, tout ce passe bien; en septembre mon gynécologue me fais l’écho morphologique: il nous annonce que c’était un petit garçon, on était si heureux et là le drame, il nous annonce que notre fils a une hernie diaphragmatique, une vrai bombe !! Il a fallu passé d’un hôpital à un autre, j’ai énormément souffert, bref. La date prévu de l’accouchement était le 1er février 2016 mais suite à son soucis de santé, on a dû provoquer à l’avance. Je suis rentré à l’hôpital le 14 janvier 2016 pour accoucher le 15 janvier. Après 17h de travaille, césarienne d’urgence, bébé avait une insuffisance respiratoire, cordon ombilical 2x autours de son cou, j’étais fatigué mais quel soulagement de l’avoir entendu pleurer. Malheureusement j’ai pas eu la chance de le voir ils sont partit direct avec en Néonatal. Je pensais que tout était fini, ils ont dit à mon compagnon d’aller dans ma chambre que j’irai en salle de réveil .. le pire arriva: hémorragie, opération 2x en plus de la césarienne, 14 poches de sang, je me suis retrouvé en soins intensifs et j’ai vu mon fils pour la première fois il avait 2 jours .. ce que j’ai eu ça s’appelle un placenta accreta. Cette histoire date il va avoir 3 ans et le fait qu’ils ont été obligé de m’enlever mon utérus, il me manque une partie de moi, mon premier et dernier enfant …. parlons pas de la césarienne, à cause de ça reste un petit bide qui me complexe et cette cicatrice .. merci d’avoir créer cette page (E.V., déc. 18)

 Je tiens aussi à témoigner de cet accouchement si atroce que j’ai subi. Aujourd’hui cela fait 8 mois et je me suis remise tout doucement. J’ai eu une grossese idyllique. J’ai perdu les eaux à 39 semaines.  J’étais allongée sur le lit avec mon compagnon et c’était une sensation très spéciale, comme un ballon qui se percait dans tout mon corps . Ma première réaction a été de crier et de me lever en sursaut et de dire: ça y est, j’ai perdu les eaux. J’étais angoissée, perdue, j’avais peur . C’était l’inconnu pour moi. Je n’avais que seulement 17 ans et demi. Je suis arrivée à l’hôpital à 21h 30. On m’a pris en charge tout de suite . Mon col était dilaté à 2 ctm . Ils m’ont mis dans une salle d’accouchement vers 3h du matin. Je souffrais atrocement et là, il m’ont dit on peut vous faire la péridurale, mais le problème c’est que cette bande d’incompétents n’a pas réussi: ils m’ont piqué plus de 10 fois et fait venir plus de 3 médecins. Après ça mon col ne se dilatait pas, alors ils m’ont donné un médicament pour déclencher l’accouchement. Mais le problème, c’est que mon col est trop étroit, donc ma fille essayait de sortir, mais elle se coincait à l’intérieur. Donc après plusieurs heures d’attente à souffrir, le coeur de ma fille commençait à s’emballer et à 7h 30 ils m’ont emmené au bloc pour avoir une césarienne en urgence.  Et là, le cauchemar commença… j’avais tellement peur, je tremblais, j’était seule .. ils m’ont mis un masque, ils m’ont piqué mais je sentais encore et encore la douleur, pendant plus d’une heure j’ai senti tout ce qui se passait .. je les suppliais d’arrêter!! Ma fille est venue au monde à 8h13, mais malheureusement je ne l’ai pas vue car j’ai fait une hémorragie: mon utérus ne tenait plus, ils m’ont mis des clips et des vis .. Et là, le trou noir, mon coeur s’était arrêté, j’ai fait un arrêt cardiaque et je me suis réveillée en salle de réanimation.. Je suis restée près de 5 heures sans voir mon bébé, ma moitié, mon ange .. Et là j’ai pu enfin la serrer contre moi. J’étais chouttée à la morphine pendant 3 jours. Je peux vous dire que c’est vraiment des incapables, des personnes sans coeur qui n’aiment pas leur métier, c’est pas possible autrement.
Je suis restée 10 jours à l’hôpital et pendant ces 10 jours, ça a été le pire cauchemar de ma vie . Ils m’ont fait vivre un enfer, traité comme une moins que rien. Se foutant de ma douleur et de mon chagrin ..un exemple parmi tant d’autres: j’ai eu une fuite urinaire car tellement que je souffrais je n’arrivais pas à me lever pour aller aux toilettes, ils ont mis plus de 3 heures à venir me changer malgré plusieurs relances et ils m’ont dit ” vous ne vous sentez plus pisser, vous avez 90 ans “, voilà le genre de personne qu’ils sont .. j’ai eu du mal à me relever de tout ça . Et peut-être que ma fille sera la dernière car pas sur que je puisse avoir d’autres enfants.. Si seulement ils ne m’auraient pas déclenché l’accouchement et n’auraient pas fatigué mon utérus sachant que dans tous les cas ça ne passerait pas.. rien de tout ça ne serait arrivé.. J’ai eu de la chance d’avoir eu une famille au top. Je remercie dieu de tout coeur de m’avoir donné ma fille, mon trésor, celle que j’aime de tout mon coeur et pour le restant de mes jours…    (M.M., sept 2015)

“La césarienne, c’était comme un rouleuau-compresseur qui m’est passé dessus.”

Bonsoir, ça y est je saute le pas… C est la première fois que je raconte la naissance de ma petite fille… Je suis tombée en enceinte rapidement après l arrêt de la pillule quel bonheur! Une grossesse parfaite aucune nausée pas beaucoup de prise de poids je gambadais fièrement toute la journée!!! Puis a 38 sa rdv chez mon gynécologue pour un monitoring (avec lui on a toutes le droit a un par semaine) mes fonctions placentaires n’étant pas top il me dirige alors vers les urgences pour refaire un monito dans l’après-midi… Bon, on part de la maison avec mon mari un peu stressés… 2 heures après le diagnostic tombe déclenchement… Je me suis sentie hyper mal comme si je n avais pas réussit a terminer ma grossesse… On rentre donc a la maison pour notre “dernière soirée” en amoureux! Finalement l’hôpital appelle : déclenchement a 19h… Début des contractions directe et ce pendant 17h avant d avoir la péri j essayait de me contenir prendre une douche etc j avais déjà pas réussit a terminer ma grossesse j allais pas non plus nous priver d un moment magique!!  Posé de la péri ENFIN!!! Bonheurs soulagement je m’installe pour faire une sieste mon mari part manger, eh oui ouverte a 2 doigt, il pouvait bien! Seulement non, la gynéco débarquait dans la salle hop cesa d’urgence le rythme fœtal n’est plus bon du tout… Mon mari revient en courant même pas le temps d’un bisou que je suis loin de lui, seule a essayer de ne pas pleurer… 20 min après je vois ma princesse comme arrachée a moi mais qui de derrière le champ opératoire se fait bien entendre… On me la présente sur l’épaule un regard un câlin puis il l’emmène la sécher un dernier bisou et elle repart avec son papa… Je passe en salle de réveil ils me donnent 4 sédatifs je n’arrête pas de trembler je suis triste fatiguée vide apeurée et surtout toute seule!!! 3 heures après je remonte dans ma chambre ça y est enfin je vois les deux amours… Mais j ai l impression d avoir tout “manqué” le retour a la maison se fait très vite l allaitement se passe merveilleusement bien, mais je ne peux ni regarder ni toucher ma cicatrice ça fais deux mois j ai l’impression d’avoir manqué une partie de ma vie de ne pas être une femme a part entière … Une maman oui mais qui s’en veut de ne pas avoir été la pour son enfant pour l’accompagner dans ses premières heures de vie avec nous. J’ai juste pas réussit a terminer ni ma grossesse ni mon accouchement… C est très dur a vivre et les remarques de l’entourage n’aident pas non plus “ah mais toi tu ne sais toujours pas ce que c est d accoucher…” “Aline va bien et toi aussi qu’est-ce que tu veux de plus?” J’ai des fois envie de répondre que ce que je veux c est que à moi aussi on me dise que j ai fait du bon travail qu’on reconnaisse que ce n’est pas anodin et que toujours tout minimiser ça entretient le mal-être et je donnerais tout pour pouvoir vivre avec ma fille ses premières minutes de vie…
Merci de nous permettre de parler de ça sans jugement ni commentaires! Bien sur vous pouvez publier mon témoignage! (F.C., mai 2014)

 Bonjour. J’ai 24 ans et voici mon histoire.
Je suis tombée enceinte en janvier c’était ma première grossesse et ce bébé j’étais impatiente de la voir. Mais voilà jusqu’à 40SA‚ pas de douleur rien du tout. Elle semblait ne pas vouloir sortir. Ma sage- femme me mit un comprimé sous la langue pour déclencher le travail et me laissa rentrer chez moi avec pour consigne de revenir si le travail commençait réellement. Toute la journée‚ rien d’important comme douleur j’avais beau marcher rien ni fit pour accélérer le travail. Cette nuit-là‚ j’avais dormi comme un bébé. Le lendemain je m’étais rendu à l’hôpital parce que je ne sentais pas mon bébé bouger comme d’habitude. On m’avait rassuré qu’elle allait bien après avoir écouté les battements de son cœur et on m’a gardé en même temps. Une autre journée passa les douleurs s’étaient accrues mais c’était toujours pas ça. Je n’étais qu’à 1cm. Le lendemain matin on me mit sous ocytocine. Les douleurs étaient atroces
et mon col ne s’ouvrait pas comme il le fallait. Ils disaient que n’avait un col paresseux. Je ne pouvais ni manger ni boire et je tombais de fatigue. J’étais épuisée. Le battement de cœur de l’enfant était surveillé fréquemment et tout était normal. Comme cela tardait‚ on m’a percé la poche des eaux. Ce n’est qu’à 18h qu’on m’amena en salle d’accouchement mais j’étais trop épuisée pour faire quoi que ce soit. J’avais beau poussera le bébé ne sortait pas même avec l’aide de la ventouse. On me transféra d’urgence au bloc. L’anesthésie fut un soulagement pour moi. Dès que la douleur disparu je m’étais endormi. Je m’étais réveillée à la réanimation. J’avais fait une fille de 4.5 kg qui était en néo-nat. Cette nuit-là j’avais perdu beaucoup de sang et on m’avait fait un massage de l’utérus pour évacuer tous les caillots de sang. On me transféra le lendemain matin dans ma chambre. A peine installée j’ai demandé à voir ma fille. Mon mari m’a amenée la voir. Les infirmières m’ont dit qu’elle avait du mal à respirer et qu’elle restait sous oxygène. Je n’ai pas pu faire une minute avec elle et déjà on me faisait sortir. Je n’ai même pas pu la serrer dans mes bras. Je suis retournée toute soucieuse dans ma chambre. Elle avait été réanimé parce qu’elle avait absorbé du méconium m’ont-ils dit. Ma fille mourut le soir-là. Soit une journée après sa naissance. J’étais abattu. Je me dis que si on m’avait opéré plutôt ‚ j’aurai actuellement ma fille dans mes bras. Mon époux et moi avoir décidé que pour les prochains ce serait une césarienne et le plus tôt possible. Certes‚ la douleur physique est grande après l’opération mais je pense que cela serai plus supportable si on avait notre enfant dans les bras. Dommage que je ne puisse retomber enceinte tout de suite‚ l’opération m’oblige à attendre au moins un an. Que cela est loin. Rien ne pourra apaiser ma douleur à par tenir mon enfant dans mes bras. Pour moi la césarienne n’est pas un traumatisme mais c’est plutôt l’accouchement par voie naturel qui l’est. Merci.  (E.K, octobre 2013)

Le plus dur, c’était qu’on a emporté le bébé tout de suite pour le mettre en néonatologie et que je n’ai pas pu le voir tout de suite.

Je souhaite vous exprimer mon vécu de ma cesa en urgence: je suis rentrée à l’hôpital le soir vers 21H30, dilatée de 4 cm. 1 heure après dilatation à 10, (comme pour mon second enfant qui s’est passée super bien sans péridurale), contractions pas trop méchantes, surtout des tremblements donc pas de péridurale encore. La sage femme contrôle, car le bébé avait surement coincé un nerf ce qui me donnait comme des mini crampes dans la jambe droite, et elle sent le bout du nez du bébé. Elle fait venir le gynéco qui affirme le diagnostique de la sage femme, le bébé venait en frontale. Pendant plus d’une demi heure, il essaie de le remettre dans le bon sens crânien, mais le bébé ne voulait pas et commençait à être en insuffisance respiratoire, alors pas le choix: cesa en urgence. Le bloc avait été averti à l’avance, je pars au bloc avec la sage femme qui retient le bébé pour qu’il ne descende pas. On m’endort assez vite sous anesthésie générale et je me réveille vers 3H30, puis dans la matinée avec un papa un peu rassuré et une petite fille qui est née à 00H23. Tout ceci a été très très douloureux mais une joie quand j’ai vue ma petite Gaëlle en bonne santé. J’ai eu beaucoup d’émotion deux jours après, mais je me suis dit que maintenant le plus dur était passé et que je savais que pendant quelques jours je pouvais bouger avec beaucoup de douleur et peine mais avec l’aide d’une bonne équipe de la maternité. Elle est née le 4septembre 2012 pour la rentrée scolaire, aujourd’hui, on est le 17 et je vais de mieux en mieux, encore assez douloureux la cicatrice, surtout la nuit pour se lever mais une petite fille toute tranquille. Je n’ai pas vécu la césarienne comme les autres mamans avec la péridurale, je ne sais pas si je le regrette ou pas de n’avoir pas demandé la péridurale, ça s’est fait comme ça très vite et maintenant une page s’est tournée et une autre ne fait que commencer avec ma puce. (VBQAQ, septembre 2012)

 

 Voilà plusieurs mois que je parcours les témoignages sur votre site. Je tenais à vous remercier de tenir à jour ces pages. Je vous ai découverte en 2008, quelques mois après la naissance de mon premier enfant, né en novembre 2007 par césarienne en urgence. A l’époque, je pleurais presque tous les jours de cette injustice qui m’avait été faite. Je venais sur votre site, lire des témoignages identiques ou presque au mien. La blessure était à vif.
Aujourd’hui, je viens enfin pour livrer mon témoignage, car après la naissance de mon second enfant en octobre 2011, par césarienne lui aussi, je voudrais partager ma double expérience.
J’ai testé deux maternités au cours de ces 5 dernières années, une de niveau III, usine médicale et impersonnelle, et une de niveau I, amie des bébés et des mamans. J’y ai rencontré plusieurs sortes de sage-femme : les aigries, les blasées, les surbookées, les inattentives, les désagréables… et les autres : passionnées, respectueuses, humaines, pleines d’empathie et non dénuées d’humour.
Mon premier fils, S., était un gros bébé, estimé à plus de 4 kg à terme. On nous a laissé dépasser le terme de 7 jours malgré ce bébé « macrosome » (je déteste ce mot). Chaque fois que j’évoquais ma peur de la césarienne, on me disait « il n’y a pas de raison… ». Et pourtant… Rentrée la veille pour un déclenchement, le travail s’est mis en route spontanément le vendredi à 21h. J’étais seule dans ma chambre d’hôpital, bien loin de l’image que je me faisais d’un départ à la maternité mêlé de stress et de joie. Monitoring, toucher : dilatation à 3. On me descend en salle de naissance, dilatation à 4. A peine le temps de prévenir le papa. 23H45 : péridurale, je n’en voulais pas mais les contractions très fortes s’enchaînent sans pause (même l’anesthésiste ne trouve pas un moment de pause pour la péridurale.). En quelques secondes, elle fait effet (tiens, on m’avait dit 1/4h… on me dira plus tard qu’elle était mal dosée). Et là, on me sort « très bien, il est minuit, vous pouvez dormir ». Je n’en reviens pas ! On nous laisse. Les contractions s’arrêtent presque. On nous dit que c’est normal (normal?) « profitez-en pour vous reposer… ». Et là, le travail qui se faisait, douloureusement certes, mais rapidement, ralentit. Je suis allongée, les jambes totalement inertes. On vient me voir toutes les heures. Je suis à mille lieues de l’accouchement auquel je pensais (alors, ne parlons même pas de celui que j’idéalisais…). Mais on fait confiance… A 9h du matin, changement d’équipe. La sage-femme m’examine, me fait examiner, me ré-examine. Je suis dilatée à 9, presque 10 (malgré cette saleté de péri) depuis 2h. Et là, le couperet tombe… Le mot résonne : césarienne. Impossible de négocier quoi que ce soit. « Ça fait 12h que vous êtes en travail, battements cardiaques un peu irréguliers, protocole de l’hôpital… ». Je fonds en larme. Pendant 12h rien n’a été fait pour aider mon bébé à descendre, et voilà ce qu’on m’offre à l’arrivée. Une élève sage femme me rase, le nez à 2 cm de mon sexe, sans un mot, sans compassion ni pudeur. Je rentre au bloc, effondrée. Heureusement, le papa est là. L’anesthésiste me shoote aux tranquillisants. J’entends des commentaires peut-être anodins, mais qui me blessent, du genre « oh, ce ventre que vous avez !!! », « Oh la la, ces épaules, ça n’aurait jamais pu passer ! ». Mon petit garçon nait à 10h01. On me le montre, on l’emporte. Je ne le tiendrai dans mes bras qu’à 14 h. On me l’a juste apporté pour l’allaiter en salle de réveil. Il ne tète pas, il hurle. On me l’enlève au bout de quelques secondes. Tellement dans les vaps, je n’ai vu qu’un bébé propre et habillé (est-ce bien mon fils?) que les infirmières se passent de bras en bras (et moi alors?). Même mon mari est persona non grata. Il erre dans les couloirs. Interdit de venir me voir, interdit de voir son fils. La suite se passe de commentaires : douleurs, culpabilité évidente de ne pas s’occuper de S., douleurs, sensation d’accouchement volé, douleurs, larmes. Je tombe sur une sage-femme froide, limite méchante. Je réclame un oreiller : elle n’en a pas pour moi. Elle met le sein de force dans la bouche de S. On ne nettoie pas ma cicatrice quotidiennement (!!!)… Je fais une allergie aux agrafes. Le relais ne se fait pas avec les équipes de nuit : « comment, vous ne vous levez pas pour changer votre fils ?! ».. ; « ah, ben non, césa, vous restez couchée… ». Le personnel se contredit d’une visite à l’autre… Et j’en passe… Tout me fait mal, la cicatrice et le reste. On me parle d’ailleurs d’opération et pas d’accouchement…Difficile de me sentir jeune maman… Je ne supporte pas les visites qui s’enchaînent et s’éternisent. Je n’ose pas dire non… Sortie de la maternité au bout de 5 jours. L’enfer. S. pleure en permanence. Je fais une infection de la cicatrice. L’allaitement devient un combat que je perds. Je baisse les bras. Mon mari s’emporte, mon couple va mal. Mes parents s’enferment dans l’incompréhension : le fameux « mais de quoi tu te pleins !!! enfin… ». Je vois un psy : une catastrophe. Au bout de 3 séances il me balance que c’est de ma faute : j’ai trop pensé à la césarienne, c’est pour ça que mon accouchement n’a pas marché. Je n’en reviens pas… Je claque la porte. Pendant des mois, je me referme sur moi, ne supporte pas mes copines et leurs accouchements parfaits. J’envie leurs épisio. Je déteste mon ventre. Je me sens terriblement seule. Je ne parle plus de ça à personne. S. est un beau petit bonhomme. La vie continue.
Malgré tout, je veux un deuxième enfant et m’accroche à la possibilité d’un accouchement par voie basse. Février 2011, j’ai mis du temps à me décider. Le papa aussi… Second bébé en route. Mon gynéco est optimiste : sauf gros bébé, l’accouchement par voie basse est envisageable. Sauf gros bébé… Seconde échographie, celle des mesures. Le verdict tombe : un garçon, aussi costaud que son frère. Utérus cicatriciel, césarienne inéluctable. Et là, tout recommence. Un vertige, une chute dans les mois passés. Je revis tout, toujours aussi fort et douloureux. Et j’appréhende. Mon gynéco est perplexe, il ne comprend pas ma détresse. J’ai changé de maternité entre-temps. J’ai quitté une usine à bébés ultra moderne pour une petite maternité vieillotte mais accueillante.. Il m’assure que dans cette maternité, ce sera différent. Mais comment faire confiance ? « Je ne veux pas revivre ça », c’est tout ce que j’arrive à articuler.
Il m’envoie voir les sages-femmes du service. Je parle avec l’une d’elle, V., pendant 2h. Je lui raconte, en larmes, le déroulement de la non-naissance de mon fils, la séparation. Mon mari et moi évacuons beaucoup de choses dans cet échange. Ici, au moins, il y a une écoute, des conseils, un soutien. La sage-femme libérale que je vois pour mes cours de préparation, me connaît bien, reconnaît que je n’ai vraiment pas eu de chance pour S. Elle m’écoute, me conseille, tente de me soulager. Elle me dit « vous verrez, dans cette maternité, ils aiment les bébés et les mamans. ». Je dois faire confiance.
La césarienne est programmée. Je dois m’y faire. Personne n’est au courant à part quelques amies et ma sœur. Je me protège des remarques et réflexions. Je pleure énormément. Je revois les sages-femmes. Je fais ressortir tout ce que j’ai retenu pendant presque 4 années. J’imagine que tout va se dérouler de la même manière. Tout le monde se veut rassurant. Rien n’y fait. Je vois une psychiatre sur les conseils de V. Une petite délivrance. Les séances se déroulent dans un respect et une écoute pleine et entière. Elle fait le relais avec la maternité. Ca fait du bien d’avoir quelqu’un avec qui parler et qui ne vous juge pas !
Le dénouement approche, je me lance à corps perdu dans les préparatifs, ma manière de m’occuper l’esprit… Le jour J, c’est V. la sage-femme qui sera là. Un bon signe me dit-on. Je rencontre l’anesthésiste. Il partage mon avis : la péridurale pour mon premier était mal dosée, beaucoup trop forte, et le travail n’a pas pu se faire correctement. Ajoutez à cela la fameuse position gynécologique… Quant au reste…
Je rentre le jeudi soir à la maternité. La césarienne est prévue le lendemain à 8h30. Tout le monde est au courant et se veut attentif, rassurant. Douche à la bétadine, passage de la blouse. Les angoisses montent. On me tient la main. Départ pour le bloc. Arrivée dans une salle glaciale. On me dorlotte, on me réchauffe, on me rassure. L’anesthésiste me fait la rachi-anesthésie en sifflotant. V. est là, elle essuie mes larmes, me tient la main en attendant mon mari. J’ai peur, et malgré la rachi, je sens tout. C’est normal me dit-on, seule la douleur est supprimée, les sensations restent. Nous sommes en retard ; pas grave. Ils commencent tranquillement, dans le calme. V. me parle, elle me décrit ce qu’ils font. Elle me dit de parler à T. qui va arriver. Elle me tient toujours la main. Et puis à 9h25, ils baissent le champ opératoire, comme je le voulais (j’avais pu dire ce que j’attendais de cette naissance), je vois le cordon et mon bébé. V. le dépose contre moi. Il est collant, il est chaud, il crie. Je n’oublierai jamais cet instant. Je peux lui parler, l’embrasser, le caresser. Il part quelques instants pour les soins. On me le rapporte presque immédiatement, pendant qu’on me recoud (pas d’agrafes cette fois-ci, j’ai prévenu). V. le pose sur ma poitrine, comme je le voulais. T. se met à téter, comme j’en rêvais. Départ en salle de réveil. Je suis seule, la première de la journée. T. et son papa peuvent rester avec moi (comme je l’espérais), sous le regard discret de V. Pendant presqu’une heure on est ensemble. T. tète tant qu’il peut. Quelqu’un d’autre arrive en salle de réveil. T. et son papa partent pour 1h de peau à peau (mon fils ne restera pas tout seul cette fois-ci…). Quand on me ramène dans la chambre, ils se sont tous les 2 endormis au chaud sous une couverture. On s’inquiète de ma douleur, on la gère. On m’installe confortablement, j’ai l’impression de rêver. V. passe me voir régulièrement. Mon gynéco passe également (pas comme l’autre…), et même la psychiatre vient s’enquérir de mon moral. J’ai interdit les visites (tant pis pour les râleurs!). Je peux profiter de T. comme je veux, gérer les tétées, le garder en peau à peau. Tout ce qui m’avait été interdit et tout ce que je m’étais interdit m’est permis. Peau à peau, mise au sein rapide, contact quasi permanent. J’ai demandé le maximum, ils l’ont fait, et même un peu plus. La suite est évidente. La douleur est là, mais le moral aussi, et je m’accroche. Le dimanche, je peux m’occuper de T. quasiment toute seule. Le personnel est aux petits soins, disponible, aimable, présent. Retour à la maison au bout de 5 jours. Ça roule, je me régale. Allaitement OK, T. est un bébé zen, calme, bien dans sa tête..
Ils avaient tous raison, ça ne pouvait être que différent, que mieux. Je suis bien consciente que le caractère programmé de cette seconde césarienne a pu me permettre de m’y préparer et d’en parler. Mais le caractère « urgent » de la première n’aurait pas dû ôter toute humanité à cet acte médical. Car mes 2 bébés allaient bien et l’un a passé ses 4 premières heures de vie tout seul, alors que son petit frère a été immédiatement au contact de sa maman et de son papa. Deux départs dans la vie bien différents…
T. a 7 mois aujourd’hui. Je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu en novembre 2007, mais jamais je ne pourrai oublier ce qu’on m’a offert en octobre 2011. On m’a donné ce qui était le plus important à mes yeux. Je m’en rends compte enfin. Ce n’est pas tant accoucher qui m’a manqué, même si la frustration persiste et demeure pour ces 2 naissances, c’est le fait de n’avoir pas pu accueillir S. et de ne pas m’être sentie maman. Avec la naissance de T., je me suis sentie (re)devenir Maman, immédiatement. Et même si je déteste toujours autant cette (double) cicatrice, aujourd’hui, je suis sereine.
J’aurais pu en écrire bien des lignes encore, tous ces détails à oublier ou à savourer qui reviennent et perdurent… Si vous pensez que mon histoire peut apparaître aux côtés des autres témoignages de votre site, si vous pensez qu’elle peut aider des futures ou des jeunes mamans, alors publiez-le, je vous prie. Sinon, je vous remercie une seconde fois, car écrire ces mots ajoute un peu plus à mon soulagement et à ma « guérison ». Vous, les sages-femmes passionnées, vous êtes des êtres formidables.
(C.S., mai 2012)

 Merci pour ce site si bien fait et qui met des mots sur mes maux. Je ne sais pas vraiment par où com-mencer, j’ai tant à dire, je ressens tellement de choses, l’évocation de cette naissance fait bouillonner diverses sensations en moi et je me sens encore perdue aujourd’hui !!
Ma deuxième fille est née, il y a 6 mois aujourd’hui (octobre 2011) mais je n’arrive toujours pas à dire “j’ai mis ma fille au monde” tellement j’ai été passive, même pas spectatrice.
Avant de raconter sa naissance, j’ai besoin de parler de la venue de sa grande sœur, 4 ans auparavant, un soir de fin novembre. Nous nous somme rendus à la maternité sereins et heureux, Lola est née très rapidement dans une ambiance détendue, calme, après que nous ayons regardé un montage photo de notre vie à 2 puis bientôt à 3. Nous passions de la musique, nous attendions son arrivée patiemment. En moins de 4h, la péridurale avait été posée et le moment de sa naissance est arrivée… après une grosses-se de rêve. Accouchement à 4 mains pour une toute jeune étudiante qui faisait son 1er accouchement tellement tout se présentais harmonieusement. Nous avions choisi l’haptonomie en préparation à l’accouchement, mon mari était prêt à m’aider, m’épauler mais notre puce à tout fait toute seule, je n’ai pas eu besoin de pousser, la progression a été très rapide à chaque contractions qui étaient suffisantes pour l’aider à naître.
Très très vite, j’ai eu envie d’un nouvel enfant tellement j’avais adoré être enceinte et accoucher. Lola était un bébé calme et paisible qui pleurait très peu. Mais un jour entraînant l’autre nous nous sommes décidés 4 ans après notre grande.
La grossesse a été différente, je me regardais moins le nombril, j’ai changé de service (je suis infir-mière) au milieu de ma grossesse. Stress et fatigue et RCIU au 2ème trimestre m’ont forcé à être arrêtée de bonne heure. J’ai beaucoup plus profiter à ce moment là. Mais cette grossesse a été moins épanouis-sante, moins idyllique, avec plus de petits maux.
Nous avons refait de l’haptonomie, c’était toujours aussi chouette, et notre thérapeute a abordé l’éven-tualité d’une césarienne pour nous dire quoi faire dans ces cas là et moi de lui répondre d’un air taquin “mais nous n’auront pas besoin de cela, il n’y aura pas de césarienne”. Dans ma tête, c’était clair et net, je ne pouvais pas mettre au monde ma fille par césarienne, tous les professionnels rencontrés (gynéco-logues, sage-femme) ne cessait de me répéter que j’avais un corps pour faire des enfants, un bassin assez large pour laisser passer de gros bébés, une phrase résonne encore dans ma tête de la part de ma gy-nécologue : “Vous devez accoucher comme une reine, c’est écœurant pour toutes celles qui galèrent !!”,  de ne pas attendre lorsque le travail commencerait pour cette 2ème grossesse car je risquais d’accou-cher encore plus vite que pour ma 1ère fille.
4h du matin, je perds les eaux, je réveil mon mari tranquillement, je prends une douche, on met les der-nières bricoles dans la valise et on s’en va. 4h30, nous sommes à la maternité, sereins, heureux, impa-tients. On me fait patienter dans le couloir, une femme enceinte de 5 mois pleure, cris, elle contracte beaucoup et on sent la tension des professionnels, on les entends parler de naissance prématurée, je suis quasiment transparente dans ce couloir. 4h40, on m’installe, on m’ausculte, je suis dilatée à 3, je suis heureuse, je sens la sage-femme qui va loin dans son auscultation, la poche des eaux qui fini de percer et un écoulement important, elle retire sa main et la remet aussitôt. Son visage change, elle est tendue, elle appelle sa collègue qui tarde à venir, la presse de venir avec le téléphone, lui hurle de se dépêcher et de prévenir le bloc.
Je comprend alors ce qui se passe, plus rien ne va, tout s’accélère, j’essaie de garder le sourire et de positiver, tout va bien se passer, plus personne ne me parle. On brancarde mon lit en courant, de la salle d’urgence aux salles de travail et du bloc, mon mari court devant le lit, ouvre les portes et là, j’entends la sage-femme qui s’adresse à ses collègues : “J’ai le cordon dans la main appelle vite le chir!!” On ne prend pas le temps de m’installer en salle d’accouchement, on place mon lit à l’entrée de la salle. Je sais alors ce que ça veut dire : risque de mort pour ma fille et de la rapidité de l’équipe dépend de sa survie, j’ai peur pour elle.
3 sages-femmes et le chirurgien essaient chacun leur tour de refouler le cordon alors que je ne suis qu’à 3 de dilatation pendant que des aides-soignantes me déshabillent à la hâte, qu’une sage-femme me pose une perfusion. Pas une parcelle de mon corps n’est pas possédée, je ne vois plus mon mari, je gémit de douleur, tout le monde s’excuse autour de moi, je ne vois plus les visages, je n’entends que des voix : “pas le temps d’enlever le piercings, pas le temps d’enlever les bijoux, pas le temps de faire un rasage du pubis”, cette phrase “pas le temps” résonne encore en moi et je m’entends encore leur dire “sortez la, vite !!”.
Le chirurgien prend quand même 2mn pour me dire que le cordon ne peut pas être refoulé car la tête de bébé appuie déjà sur le bassin et qu’il aurait aimé essayez la naissance par voix basse mais que là, la césarienne est inévitable, il me demande si j’ai bien compris, je me souviens avoir juste hoché de la tête !!
4h55, mon lit part au bloc, j’entends “Monsieur, vous voulez un jus de fruit ?” et je tourne la tête et voit mon mari, livide, assis par terre, je n’ai que le temps de lui demander si ça va lui et il me répond de ne pas m’inquiéter. J’arrive au bloc, une main n’a jamais quitté mon vagin pour garder le cordon au maxi-mum à l’intérieur et humidifié, ils sont tous compatissants et chaleureux, on me pose un masque sur le visage, tout s’éteint autour de moi. Je m’endors “pleine”, pleine de vie, pleine d’espoir. 5h05, Ils ont mis notre petite Ema au monde.
Puis j’entends des voix lointaines, des “madame”, je suis loin, c’est dur, je ne saisi que des bribes de mots “elle pleure”, “faim”, “allaitement”, “on lui donne un biberon” et le mot “biberon” claque à mes oreilles.
Ayant allaiter ma grande pendant 14 mois, ayant vécu un merveilleux allaitement, il était hors de question que ma petite soit alimentée au biberon. D’un coup, tout devient clair, je leur dit que je veux l’allaiter exclusivement, mais j’ai mal, je pose mes mains sur mon ventre et là, j’ai l’impression d’être percutée par un train, je m’endors “pleine”, je me réveille “vide” et je ne sais pas ce qui s’est passée, je n’ai rien vu, et les infirmières (dont une ancienne collègue) viennent me dire que tout va bien, que ma fille est magnifique, qu’elle a faim et je vois mon mari arriver avec elle dans les bras, elle est belle et sa ressemblance avec sa sœur et son père me rassure, c’est bien ma fille.
Il est 6h, il vient de passer une heure avec elle en peau à peau, je suis soulagée dans un sens. Commence la mise au sein, nous avons été séparée 1h seulement et j’ai l’impression d’une éternité mais depuis cette heure là, elle ne m’a plus quitté, je ne l’ai plus lâchée.
Les jours qui suivent ont été très difficiles, j’ai essayé de m’occuper rapidement de ma fille mais j’étais faible, très anémiée. J’ai voulu savoir ce qui s’est passée mais rien ne m’a été dit, “tout s’est bien passé, sans soucis, ne vous en faites pas”, j’ai appris que ma fille avait un mauvais score d’apgar et à été réanimée au masque qu’à la sortie de la maternité en regardant son carnet de santé.
Tout m’a été caché et bien que le personnel a toujours été à l’écoute, chaleureux et attentionné, j’ai du mal à m’en remettre. Je ne cesse de me dire que l’on m’a volé mon accouchement, que l’on m’a gâché la rencontre avec ma fille.
J’ai eu l’impression que mon corps criait alors que moi je n’y arrivais pas, douleurs importantes au niveau de la cicatrice pendant de longs mois, douleurs dorsales, douleurs abdominales, pertes sans causes identifiables, multiples examens pour voir d’où venaient mes douleurs alors que ma gynécologue me disait que ça allait passer, que c’était normal et que l’essentiel était que ma fille et moi allions bien.
Ma cicatrice de césarienne ne se voyait plus au bout de 2 mois, au grand étonnement des soignants, comme pour renforcer que tout allait bien et que je me faisais des idées, que je somatisait !! J’ai du changer de professionnelle pour me sentir considérée et au bout de 4 mois de douleurs interminables, une écho a montré un kyste endométriosique important, voilà la cause de mes douleurs, enfin…
Je me sentais au point dans l’allaitement, et pourtant j’ai eu des crevasses énormes, je saignais à chaque tétée, je me mordais la langue à chaque début de tétée mais je n’ai jamais baissé les bras, j’ai contacté des spécialistes en allaitement, j’avais besoin d’être écoutée.
Puis, je me suis sentis enfin prête à reprendre le travail et il a fallu que je me dise qu’il fallait que je me bouge pour que ça aille mieux…
6 mois maintenant, la pilule n’est toujours pas passé, ma fille pleure beaucoup, enfin par rapport à sa sœur, s’agace plus vite, semble plus nerveuse, demande plus les bras, se réveille plus souvent la nuit, elle a des problèmes de peau (comme moi), a eu des reflux…
Je me demande comment elle a vécu cette naissance, j’ai l’impression de ne pas la comprendre, le lien est là mais j’ai l’impression qu’il n’est pas solide, comme si il avait été cousu avec le même fil qui a servi à me recoudre, dur et tendu. Elle a besoin de ma présence, et j’ai du mal à répondre à cette demande excessive, je l’aime à la folie mais j’ai l’impression d’être vampirisée !!
J’aimerais voir quelqu’un pour en parler, je ne sais pas encore vers qui me tourner, j’ai besoin d’y voir plus clair pour être plus sereine avec ma fille. 6 mois que je veux commencer son album de naissance mais je n’y arrive pas, preuve qu’une blessure n’est pas refermée !!
Les larmes roulent depuis que j’écris, je ne me sens plus tellement femme, plus de sexualité depuis 6 mois, rejet du stérilet posé à 4 mois (douleurs, fièvres et saignements), je survis, enchaînant un jour après l’autre, étant tout le temps fatiguée, me réfugiant dans le sommeil dès que possible. Je me sens déprimée je pense.
Vous pouvez bien sur publier ce témoignage, le partage est important même si j’ai écrit un roman. Je crois que c’est la première fois que j’en parle si ouvertement, ça fait du bien en fait. Merci pour cet espace d’échange. (C., avril 2012)

 Bonjour, votre site est une excellente initiative, car comme j’ai pu le lire dans les autres témoignages, nous n’avons pas grand monde a qui confier les blessures et surtout personne qui ne les comprenne! Je partage donc mon expérience avec vous.
 
J’ai subi une césarienne en urgence sous anesthésie générale il y a un mois. jusque la je pensai l’avoir bien encaissé, car c’était avant tout pour le bien de mon bébé!
mais voila je me rends compte que je ne peux plus aborder ni même entendre le sujet de l’accouchement sans exploser en sanglots, du coup je me dit que je me suis voilée la face et ne l’ai pas si bien pris que ça!
j’ai eu une grossesse idyllique, parfaite, sans vraiment de désagrément. Je rêvais d’un accouchement en salle nature, sans péridurale, juste le plus naturellement, je m’étais préparée a la douleur … j’étais prête a mettre mon bébé au monde.
J-3 avant la date prévue, ce jour la je suis allée saluer mes collègues de boulot, j’y ai passé l’après midi, j’avais de petites douleurs dans le ventre , mais rien de méchant, je les faisais passer en me dandinant, rien ne laissai penser que le travail avait commencé, sous les conseils de ma patronne (une grande amie) et de mon conjoint j’ai fait un crochet a la maternité.
arrivée la bas j’étais dilatée a 3.
Tout s’est activé très vite quand ils m’ont branché le monitoring et que le cœur de bébé ralentissais dangereusement.
le personnel courrait partout, beaucoup de monde affolé, le gynécologue a crié “code rouge!!!” et de la tout a été très vite ! ils m’ont amené au bloc 2 bouffées dans le soit disant masque a oxygène et 20 minutes après mon bébé était dehors.
a ce jour , je ne sais pas pourquoi son cœur ralentissais (cordon? mauvaise position?), si elle a du être réanimée, je ne sait absolument rien de cette naissance.
je me suis réveillée 1h45 plus tard. j’étais maman !
heureuse que l’on m’ai laissé passer la nuit en peau a peau avec mon bébé et mon homme!
pendant le séjour a la maternité on me propose de voir une psychologue pour parler un peu de tout ça! j’ai répondu (et a ce moment là je le pensais) que ce n’était qu’un détail, le principal étant que ma princesse aille bien !
oui mais voila , aujourd’hui je suis chez moi, et ne peut m’empêcher de pleurer en pensant a tout ça !
impossible d’en parler , ni d en entendre parler , une émission , un film tout ce qui évoque l’accouchement est une véritable torture pour moi !
J’ai essayé d’en parler, mais les seules réponses que j’avais c’est “de quoi tu te plains? au moins tu n’a pas souffert!” ou “ rooooo, c rien! tu va bien , bébé aussi, tu va pas en faire un flan!”

Sauf que 6 mois après je n’ai toujours pas digéré cet évènement a la fois merveilleux, intrusif et traumatisant. (M., mars 2012)

 C’est vraiment pas facile!! J’ai découvert votre site il y a quelques jours et je commence a comprendre pourquoi je suis dans un état second!! Je ne suis pas actrice de ma vie mais seulement spectatrice!! Je suis française mais je réside a l’Ile Maurice.
Il y a une semaine a peine, je suis rentrée a l’hôpital pour de toute petites douleurs, juste pour être sur que tout était ok!! Il est 7h du matin!! On m’examine une 1ere fois et pas de dilatation, on me dit juste d’attendre le médecin pour une vérification et si tout est normal je rentre chez moi! Le médecin arrive 30 min plus tard : pareil toujours pas de dilatation, on va juste écouter le coeur de bb et si tout va bien, je rentre chez moi!! Et la catastrophe, bb a le coeur non régulier, on me dit césarienne ! Chose que je n’avais pas prévu car j’ai eu 2 accouchement par voie basse avant!! Et la on me dit pas le temps d’appeler mon mari, il faut y aller tout de suite!! Et la suite tout le monde la connaît, direction le bloc (en sachant qu’ici et en France ce n’est vraiment pas la même chose), anesthésie générale!! Je me réveille plu tard a l’heure des visites, tout le monde est la, ils ont tous vu bb et moi toujours pas!! Je me sens seule, personne n’est la pour me rassurer!! Après l’heure des visites, enfin on me ramène ma petite princesse!! Et dans ma tête tout se chamboule (va-t-elle savoir que je suis sa mère?, va-t-elle vouloir boire avec moi?) C’est dur mais je fais la forte, ya pas de raison de se plaindre puisque bb va bien et moi aussi!!
Je commence a digérer tout doucement et a accepter, même si mon mari ne comprend pas mon problème et limite me demande de ne pas me plaindre!! Merci pour cette écoute, je pense que j’en avais vraiment besoin!! (L., mars 2012)
 Je viens de trouver votre site après plusieurs tentatives de recherche qui ne me convenaient pas. En effet, j’ai eu une petite fille il y a un an jour pour jour par césarienne en urgence. J’ai passé un travail douloureux à cause du déclenchement, pour entendre dire au bout de 48h00 qu’il faut une césarienne. Il faut savoir que nous avons rencontré des difficultés pour avoir notre bébé et honnêtement je m’étais préparé à vivre un accouchement différent. Cette sensation de vide au moment de l’extraction m’a habité pendant plusieurs mois, et en parler aux amies qui ont vécues un accouchement par voie basse est impossible, elles ne comprennent pas.
J’ai cherché différents livres, différents sites pour essayer de « vivre avec », puis j’ai réussi a en parler à mon médecin généraliste qui m’a écouté rassuré, expliqué pourquoi cette césarienne à dû être pratiquée. Aujourd’hui ma puce a un an, j’ai accepté sa naissance par césarienne et je découvre votre site… c’est un signe…
Alors merci de nous permettre de témoigner, de nous réconforter et surtout de nous comprendre (S.M., février 2012)
 Bonjour a toutes je viens vers vous pour vous raconter mon expérience de la césarienne qui est à quelques détails près la même que la votre. J’ai mis au monde mon fils le 21 décembre 2009 une semaine avant terme, après onze heures en salle de travail on m annonce une césarienne en urgence, pas si urgente que ça car il on a passé une personne avant moi !
Mon col était ouvert à 6 depuis 4 heures et il ne fallait pas prendre de risque pour le bébé, me voila emmenée en salle d’ opération et mon rêve envolé, cet accouchement t en attendu et idéalisé s’ est envolé en quelques secondes…. Je me retrouve allongée les bras en croix avec un drap devant moi pour ne pas voir ou subir l’opération, tout est allé très vite, ce qui m a choqué c’ était t entendre les commentaires de l’ équipe médicale, ils employaient des termes qui m’ était totalement inconnus, j’ étais complètement shoutée je subissais la naissance de mon enfant, spectatrice de ce vol ! J’entends soudain un cri je suis heureuse il va bien, la sage femme me dit qu’ elle fait les premiers soins et me le ramène, je ne le vois que quelques secondes le temps d’un baiser et il s’en va pour la deuxième fois… Après avoir été recousue je suis en salle de réveil sans mon fils ni mon mari, j’ai le droit a une photo prise sur le portable. On me le ramène 2H30 après dans ma chambre, je suis fatiguée exténuée, et je n’ose pas le prendre dans mes bras, j’ai peur, j’ai mal je souffre….
Mon fils va bientôt avoir deux ans et je souffre encore de cette accouchement volé, j’ai mi du temps avant de l’admettre mais j’ai été choquée par cette césarienne en urgence, cette naissance volée. Aujourdhui mon mari et moi avons le projet de mettre en route un autre bébé mais j’ai peur, ce traumatisme est encore là, présent en moi, j’ai du mal à en parler autour de moi ça fait trop mal, eh oui effectivement mon fils est en parfaite santé mais je gardes des séquelles de cette césarienne et la peur d’en avoir une seconde… Je culpabise sans doute aussi d’ avoir faire vivre ça à mon fils et moi mari, pourquoi n’ ai-je pas accouchée normalement ???
(L.L, septembre 2011)
 Je viens vous apporter le témoignage de ma propre expérience. J’ai fait à la fin du septième mois de grossesse une prééclampsie (ma mère ayant fait une éclampsie à ma naissance, je savais pertinemment ce que c’était). J’ai très mal vécu ce moment car femme active et tout le temps en mouvement, sans aucun problème de santé, je ne pensais pas connaître cela. Hospitalisée pendant une semaine, j’ai vécu aux rythmes des prises de tension et d’écoute du bébé 2 à 3 fois par jour avec l’angoisse de savoir s mon bébé allait bien. A la sortie de l’hôpital, j’ai fait une échographie et là, le médecin m’a annoncé que mon bébé était RCI (retard de croissance inter utérin). L’angoisse n’a fait qu’augmenter. Je suis encore restée à la maison une semaine avec obligation de faire un doppler tous les jours et mon gynécologue m’a annoncé que j’allais devoir subir une césarienne à cause des risques qu’une naissance naturelle allait faire courir à bb et à moi.
Je m’était déjà faite à l’idée de la césarienne car la naissance naturelle me faisait peur et je craignais de souffrir beaucoup.
Arrive le dimanche 12 juillet, la césarienne tait prévue le 20.  Je me rends comme chaque jour à la clinique pour subir mes examens. Et là, les sages femmes m’annoncent que je vais être opérée entre le jour même ou le lendemain. 2 heures après, on vient m’annoncer que je vais subir une césarienne dans une heure car mon bébé a le cœur qui flanche et j’ai mes reins qui lâchent! Je n’ai donc plus qu’un hâte, qu’on en finisse, que bébé arrive ou que ce soit la fin définitive!
Arrive le moment de la césarienne, l’anesthésiste m’explique le déroulement. Elle me fait une piqûre dans le dos. Elle me dit que je ne vais avoir aucune douleur mais que je sentirai tout! Et en effet, durant toute l’opération qui ne dure en elle-même que 10 minutes, j’ai tout senti et le moment le plus magique c’est quand j’ai senti les mains de mon obstétricien prendre ma fille dans mon utérus, la sortir et enfin me la montrer. C’était un moment plein d’émotion. Ce petit être de 1kg9 était enfin là, tout allait bien et j’avais pu vivre mon expérience de nouvelle maman réellement mais sans aucune souffrance. J’ai trouvé cela super. Au bout de 3 heures en salle de réveil pour récupérer la motricité de mes jambes, je suis remontée dans ma chambre où j’ai retrouvé ma famille et ma fille. Le plus dur, cela a été de me lever mais avec de la volonté et l’aide d’un sage femme qui m’a botté les fesses, on y arrive.
Aujourd’hui ma fille a un an et demi, a rattrapé entièrement son retard de croissance et est une merveilleuse petite fille. Je ne pense pas avoir d’autres enfants, non pas à cause de la césarienne, mais à cause du risque trop grand d’éclampsie. Je n’ai pas envie de laisser ma fille orpheline. (E.H., janvier 2011)
 Je voudrais vous dire un tout grand merci pour votre site. Jamais je n’aurais imaginé que l’accouchement par césarienne puisse être aussi difficile à accepter!
Jusqu’au mois dernier où j’ai été opéré en urgence. On m’a retiré une tumeur boderline à l’ovaire droit, avec ablation de l’ovaire et de la trompe. Et c’est là que tout m’est revenu en pleine face.
J’ai subit une première césarienne en 2006 et la seconde en 2008. Toute les deux en urgence, suite à des heures de provocations infructueuses. Comme je l’ai déjà lu dans certains témoignages, je n’ai pas posé de questions à la maternité. J’étais bien trop occupée à faire connaissance avec mes enfants à chaque fois. Les interrogations sont venues plus tard. J’avais besoin de comprendre…mais personne pour me donner de réponse. Alors j’ai essayé d’avancer tant bien que mal. En me réjouissant que mes deux garçons soient si beaux et surtout en pleine forme.
Mais voilà, le 10 octobre dernier, nouvelle opération. Apparemment un kyste sur l’ovaire droit. 10 jours plus tard, mon médecin me transmet les résultats: “ce n’est pas bon”.
Le lendemain, j’appelle une amie. Elle commence a me parler du langage du corps. Que veut dire cette tumeur? Quel message mon corps  veut-il me faire passer ? Le fait que cette tumeur soit sur l’ovaire me ramène à la faculté de donner la vie.
Et c’est là, en lui racontant mon opération que je me suis entendu lui dire: “Ils ont réouvert la cicatrice de mes césariennes”.
Cette phrase a résonnée en moi comme un coup de tonnerre. 
Effectivement, en m’ouvrant cette fois-ci, on m’a physiquement et psychiquement réactivé cette blessure qui ne s’était jamais refermée et que je n’ai jamais acceptée.
Heureusement pour moi, les derniers résultats ont montré que cette tumeur n’est pas cancéreuse. Mais toute cette épreuve m’a fait prendre conscience d’une chose: aujourd’hui je dois faire le deuil de ces accouchements pour avancer et ne plus me rendre malade. Comment faire? Je ne sais pas vraiment, mais lire vos témoignages m’a déjà permis de me sentir moins seule et vous écrire est sans doute un premier pas vers l’acceptation! Merci de tout cœur (CC, novembre 2010)
 En 2007, après une grossesse sans problème j’ai eu une césarienne en “urgence” à 8 cm de dilatation car mon bébé se présentait par la face, j’ai eut des suites simples mais j’ai très mal vécu cette césarienne, ayant l’impression d’avoir raté quelque chose même si j’avais très peur d’accoucher au départ. Ensuite après avoir attendu 3 ans pour une nouvelle grossesse je suis tombée enceinte et j’avais très à coeur d’accoucher normalement. Cette grossesse s’est plutôt bien passée mise à part qu’au 5 è mois j’ai dû faire attention et me reposer car j’avais un col court et mou, le reste de la grossesse s’est bien passé. A la 3è échographie on m’annonce que mon bébé est en siège, alors là c’est la déception car on m’avait dit que je pourrais accoucher à nouveau par voie basse si le bébé n’était pas en siège. Ma petite fille ne s’est pas retournée et exprimant ma déception au médecin qui devait m’accoucher la seule chose qu’il m’a dit c’est “ce n’est pas une catastrophe d’avoir une césarienne!”, c’est vraiment pas ce dont j’avais besoin d’entendre je savais très bien que j’avais de la chance d’avoir un enfant et en bonne santé mais je souffrais quand même j’ai été très déçue. Après on m’a dit d’essayer le “quatre pattes” … mais rien alors j’ai eu ma césarienne le 28 août 2010, j’ai beaucoup pleuré avant, pendant et encore maintenant. Je suis très heureuse d’avoir mes deux filles mais je souffre de cette situation.
Je voudrais savoir si malgré ces deux césariennes je peux quand même espérer accoucher normalement pour un 3è enfant même si je sais que c’est peu probable, je voudrais votre avis et vos conseils – merci beaucoup ( A., septembre 2010)
Moi, j’ai surtout été étonnée par le nombre de témoignages figurant sur le site. Cela démontre bien que quoiqu’on en dise, et quelle que soit la manière dont chacune essaie de se convaincre que sa césarienne était finalement une bonne chose, nous en gardons toute une trace au fond de notre âme, même inconsciemment. La preuve, mon fils a aujourd’hui 8.5 ans et ma fille 7 ans et, tous deux étant nés par césarienne, j’éprouve aujourd’hui le besoin, comme tant d’autres, de témoigner moi aussi.
Pour ma première grossesse, les contractions se sont déclenchées en pleine nuit, à 4 heures du matin, et après avoir pris un bain chaud sur les conseils de la sage-femme, nous sommes partis tôt le matin pour la clinique. On avait le temps, la dilatation se faisait lentement, j’ai pu tester le bain à bulles et autres fantaisies mises à la disposition de la parturiente que j’étais. Mais voilà, vers 17h00, j’en étais toujours pratiquement au même point, à peine 5 centimètres de dilatation. Après avoir fait descendre mon gynécologue de la montagne (c’était pendant les vacances de Noël-Nouvel An bien sûr…), il a aussitôt ordonné vers 17h00 qu’on mette une perfusion d’ocytocine, ce qui a eu pour effet de rapprocher et d’intensifier les contractions. Entre-temps, on s’est rendu compte que la péridurale n’agissait pas sur la douleur au niveau du périnée et il a fallu me reposer la péridurale, avec un gros ventre de 9 mois et des contractions toutes les 30 secondes, je vous dis pas… Vers 22h00, il a fallu se rendre à l’évidence : rien ne progressait, le coeur du bébé commençait à se fatiguer et moi j’étais épuisée. Lorsque mon gynécologue m’a dit que quelque chose ne tournait pas rond, que ce n’était pas normal de ne pas dilater avec de telles contractions, et que donc, il fallait faire une césarienne en urgence, j’ai fondu en larmes dans les bras de mon mari quand on s’est retrouvé seuls dans la salle de travail. Tout ça… pour ça ! Pourquoi avais-je supporté ces contractions pendant 18 heures pour ne finalement pas avoir la “récompense” d’une naissance naturelle, que j’aurais tellement méritée ?! Ensuite tout est allé très vite : injection massive d’anesthésiant dans la péridurale en vue de l’intervention, descente au bloc opératoire, le temps pour mon homme de passer des vêtements adéquats pour m’y accompagner, et je me suis retrouvée couchée, les bras en croix, à me laisser faire. J’ai entendu les premiers cris de mon fils (on ne connaissait pas le sexe du bébé, par choix) et on nous a dit qu’on avait un beau petit garçon. Mon mari, qui voyait par dessus le champ opératoire, m’a dit que la première chose que le petit avait faire en sortant de mes entrailles était… de me faire pipi dessus ! On a emballé mon bébé dans une couverture de survie pour qu’il n’ait pas trop froid, on me l’a montré, je l’ai embrassé, et ils l’ont emmené pour les premiers tests, accompagné par le papa. Moi j’ai fini en salle de réveil, avec des grosses bottes gonflables pour éviter la thrombose aux jambes, et on m’a finalement amené mon petit Sasha pour me le mettre au sein; enfin, je le voyais, je le tenais, je caressais sa petite tête toute chaude, je découvrais ses traits. Pour cette première césarienne, le point négatif a été pour moi d’être séparée de mon petit à la naissance. Par contre, j’ai pu me lever dès le lendemain matin, me doucher; certes, j’avais mal à la cicatrice, mais c’était supportable, et c’est là le point positif. Et lorsque le médecin m’a dit que le bébé, lorsqu’il l’a sorti de mon ventre, avait une fois le cordon autour du cou et une fois autour du pied, j’ai compris pourquoi je n’avais pas dilaté (le bébé faisait yo-yo sur mon col, sa tête n’arrivait pas à appuyer sur le col) et j’ai remercié les cieux d’avoir eu un médecin aussi clairvoyant -même si sur le moment la déception a été immense de ne pas pouvoir accoucher par voie basse- car si on avait insisté encore et encore, l’issue aurait pu être dramatique.
Pour la naissance de ma fille Maja, 18 mois plus tard à peine, j’ai su assez vite que j’aurai également une césarienne. N’ayant en effet pas dilaté le col de l’utérus la première fois, le gynécologue m’a dit que si j’optais pour un accouchement par voie basse pour le second enfant, je serai comme une primipare (quel mot barbare !) et le travail serait donc probablement long, ce qui n’était pas de bonne augure pour ma première cicatrice, qui, au vu des deux naissances rapprochées, risquait de souffrir. J’ai donc accepté cette idée d’une seconde césarienne, en me disant qu’au moins, mon appareil génital serait intact après ces deux naissances. Un matin à 8h00, je suis allée faire mon contrôle chez le gynécologue et il a été décidé de m’opérer l’après-midi-même, car je faisais de la rétention d’eau, un diabète gestationnel et visiblement, je n’en pouvais plus, en plein mois de juillet ! Maja est née à 18h00. Le point positif, par rapport à la naissance de Sasha, et qu’après les premiers tests faits au bébé, on m’a amené ma petite à côté de ma tête dans une couveuse, alors qu’on me recousait le ventre, et j’ai pu la voir, toucher sa petite main à travers la couveuse et c’était merveilleux. Cela m’a aussi distraite de la douleur que je ressentais à ce moment-là, car une fois de plus, la péridurale n’avait pas correctement agi là où elle aurait dû agir et je dois dire que j’ai beaucoup souffert pendant l’intervention chirurgicale, surtout lorsqu’on a écarté les muscles abdominaux pour dégager l’utérus. Les larmes ont giclé de mes yeux, me dents claquaient sans que je puisse contrôler ma mâchoire, et la nuit qui a suivi la naissance a été terrible et ce fut un énorme moment de solitude; j’avais tellement mal que je me demandais juste comment je pourrais me redresser dans mon lit le lendemain matin pour allaiter ma fille ! Vers 7h00, on m’a enfin donné un calmant digne de ce nom et j’ai pu m’occuper tant bien que mal de mon bébé; mais quand j’ai vu ma mère arriver vers 10h00 pour nous visiter, j’ai fondu en larmes dans ses bras comme une gamine de 5 ans ! J’en avais bavé et il fallait que je me lâche. En salle de réveil, après l’opération, cette fois-ci, on m’a très vite amené mon bébé : je l’ai posé dans ma chemise d’hôpital, directement contre ma poitrine nue; elle a tout de suite cherché le sein et a commencé à téter, comme par enchantement, et ça a été un moment d’intimité inoubliable, car en plus il n’y avait que nous deux en salle de réveil et l’infirmière de surveillance était bien loin à l’autre bout de la salle; à ce moment-là, il n’y avait que nous au monde, on échangeait nos énergies et je me suis sentie mère à 200% ! La douleur post-opératoire, la nuit terrible que j’ai vécue ensuite, restent dans ma mémoire, bien sûr, mais ce souvenir est bien terne à côté de celui de ce moment de partage intense entre ma fille et moi. Voilà donc deux expériences de césariennes bien différentes, tant dans les circonstances, leur déroulement respectif que leurs suites opératoires. Il y a eu du positif et du négatif, mais au final, la seule chose qu’on retient vraiment, c’est la joie d’avoir reçu en cadeau deux beaux enfants en pleine santé. Bien sûr, lorsqu’à la télévision on voit des reportages sur les accouchements, je regarde toujours avec des yeux plein d’envie ces jeunes parents qui vivent une naissance naturelle, les larmes de joie de la maman lorsqu’on lui pose son bébé sur la poitrine, et je suis triste de ne pas l’avoir vécu moi aussi, dans la paix et la sérénité, sans toute l’équipe médicale autour de nous pour gâcher ce moment d’intimité.
Mais voilà, on ne choisit pas, il faut l’accepter. Chaque jour, je regarde mes enfants, qui grandissent tellement vite, et je me dis que c’est une chance de les avoir, peu importe finalement les conditions dans lesquelles je leur ai donné la vie. Ils ne sont pas nés par voie basse, je n’ai pas dû pousser pour leur donner la vie, mais j’ai quand même aussi souffert dans ma chair pour cela, mais ce n’était pas en vain. Nous avons la chance de vivre au XXIème siècle. Grâce à la césarienne, on sauve des vies et c’est le plus important, au fond. Merci pour votre site. (A.S., septembre 2008)

Ma sensibilité étant à fleur de peau, la moindre contrariété me touche énormément….j’ai besoin de parler, mais malheureusement je n’ai pas beaucoup d’oreilles à mon écoute, on va dire attentives à mon problème. Je ne parle même pas de me comprendre mais de m’écouter…  (F.M., mars 2007)

Depuis ma césarienne, je ne me sens plus en contact avec mon corps – il m’a lâché et maintenant,  il y a cette cicatrice. Je ne peux ni la regarder ni la toucher.”

Bonjour à toutes, comme beaucoup d’entre nous je cherche un moyen de faire passer mes douleurs, de me faire une raison et de me dire que ce n’est pas grave, j’essaye de me dire que ce n’est rien et de dédramatiser mais je n’y parvient pas et voilà maintenant deux mois que j’en souffre.
Mon fils est né le 28 juillet 2011 au lieu du 13 septembre 2011, il est donc né prématuré mais tout est de la faute de mon corps, il ne demandait qu’à rester bien au chaud dans mon ventre mais le destin en a décider autrement; vers le 10 juillet j’étais chez moi tranquillement assise lorsque qu’une douleur aigüe me prend vers mon ovaire droit, j’ai si mal que j’ai du mal à respirer, je n’arrive plus a parler et moi qui ne suis pas expressive du tout, des cris de douleurs sortes sans que je puisse l’en empêcher, mon conjoint appelle les ambulances, je suis transférée à l’hôpital service maternité, perfusion, examens mais rien n’y fait, j’ai toujours mal, un médecin arrive avec une sonde pour faire une échographie endo-vaginale, il demande a mon conjoint de sortir de la salle et je lui dit “non désolée mais je ne désir pas faire cet examen avec un homme, je souhaiterais que ce soit une femme”, il me dit ” pas de problème ” je vais en chambre service maternité toujours sous perfusion et toujours de grosses grosses douleurs, le surlendemain on dit me dit que je rentre chez moi vu que j’ai plus mal et que c’était certainement des coliques néphrétique, d’accord je suis rassurée, je rentre chez moi; deux jours plus tard rebelote, grosses douleurs je me met dans le lit, j’essaye de trouver une position pour calmer la douleur mais rien n’y fait, je résiste a la douleur pour pas retourner a l’hôpital mais ça devient impossible, de retour au service urgence maternité, je n’ai pas de contractions, prise de sang bonne, le docteur revient avec sa sonde pour une écho endo vaginale, que je rejette à nouveau, la sage femme essaye de me rassurer me disant qu’elle serai la mais je lui dit désolée c’est écrit dans mon dossier je veux que ce soit fait par une femme parce que petite j’ai été abusée et que pour moi ça serai comme un viol, il repart tout vexé….bref, perfusion qui ne me soulage pas,  les médecins ne trouve pas ce que j’ai et moi je pleure de douleur, 4 jours plus tard je suis toujours à l’hôpital, j’appelle mon conjoint en pleine nuit, en pleure parce que je craque d’avoir mal à 9/10 24h sur 24h et que même à l’hôpital personne ne comprend, et les aide-soignantes qui se moque de moi, elle dise qu’avoir si mal sans rien trouver c’est que peut-être… j’en rajoute ! (elles ne l’ont pas dit mais l’ont laisser entendre) j’appel la sage femme et je m’excuse de la déranger car ses médicament en perfusion ne me soulage pas appart un petit sachet de morphine auquel j’ai droit toutes les 4 heures, pas plus car je suis enceinte; le matin le médecin vient moi voir avec 3/4 autres personnes, car mon “cas” intrigué le médecin et que un peu comme dr house il ne penser plus qu’a sa (ce qu’il m’a dit) il m’annonce donc que échographie rénale et échographie du foetus seront fait dans la journée, il me dit et je suis désolé mais il va falloir faire une échographie endo vaginale, alors je lui dit pas grave ya pas de souci si c’est une femme … il me dit ah bon j’ai pourtant vu dans votre dossier que vous ne souhaitiez pas du tout cette échographie (?????) ah non j’ai juste demander une femme ! (déjà la j’ai compris que grâce a ce médecin vexé de pas avoir pu voir mon sexe (avec son regard de pervers) j’ai souffert gratuitement ! bref écho du bébé ne donne rien, écho des reins ne donne rien et pourtant je souffre encore, et enfin une écho endo vaginale par une femme (miracle!) l’examen commence et elle a du mal a voir ce qui s’y passe, jusqu’au moment ou elle dit ” c’est pas possible la machine bug !?” alors moi je fais les grand yeux et je lui demande si elle a vu quelque chose ? elle me dit qu’elle n’était pas sure et qu’elle préfère ne pas me dire tant que le médecin n’est pas venu voir pour confirmer ce qu’elle pense avoir vue, et moi qui souffre depuis longtemps je lui demande de quand même me dire, et que je ne le dirais pas si elle s’est trompée (car en tant qu’externe elle risque sa place) elle me dit que j’ai un kyste sur l’ovaire droit de la taille de la tête de bébé , dans ma tête la je comprends même pas ce qui se passe, elle appel le docteur, il me laisse mettre la sonde à nouveau puis il regarde et confirme les dires de l’externe, j’ai une tumeur bénigne sur l’ovaire que j’ai développé en tombant enceinte, une tumeur que j’avais depuis ma naissance, bref il me dit que pas le choix c’est césarienne dans 3 jours que j’aurais une piqûre par jour dans les fesses pour maturer les poumons du bébé, il m’explique ensuite pourquoi j’avais mal, l’ovaire s’est distordu, en tournant sur lui même, l’ovaire n’était plus érigé en sang (donc mourrais) et donc j’avais de grosses douleurs insupportables,  de retour en chambre on me fait une piqure et j’appel mon conjoint, j’ai hésité a lui dire « vient à l’hôpital je dois te parler », finalement je lui ai dit par téléphone, ce que j’ai regretté car il est parti en sanglot et pas pu lui parler d’avantage tant il était en larme, je me suis sentie seule , démunie, impuissante, bref ca descente dans mon enfer commença, j’étais sereine à l’idée de la césarienne, j’en avais entendu parler, je savais que toute femme avais des risque d’y passer mais je n’avais pas mesurer le mal-être que sera inclus.
Les 3 jours se passent, et nous voici le 28 juillet au matin, on m’emmène en salle d’opération et on dit au futur papa que l’on va venir le chercher et lui apporter les affaires pour la salle d’op, on me fait la péridurale, on me met en position de “jésus” et le chirurgien commence à m’ouvrir le ventre, et papa n’est toujours pas là, je commence à m’évanouir sur la table d’opération, il me mettent je ne sais quoi dans les veines pour que je revienne à moi, quand je reprend conscience je demande ou est mon conjoint, une femme me dit qu’elle va voir et sort de la salle, la je commence a sentir l’opération alors il me remette de l’anesthésiant, j’entend que l’on me dit que la tête du bébé est sorti, et quelques secondes après j’entend un minuscule petit cri, la je commence a avoir les larmes aux yeux même si je n’est pas encore vu la beauté de son regard, ils emmène mon petit dans une autre pièce pour vérifier que tout va bien , quelques minutes après une femme revient avec mon fils, elle le tient dans ses bras, se met a ma hauteur le visage de mon petit presque en face du mien, je le regarde et pleure ne sachant que dire et que faire, je le regarde et essaye de réaliser que le petit qui était dans mon ventre c’est lui, l’infirmière dit “aller il faut dire au revoir à maman” et j’embrasse mon fils symboliquement sur la bouche, premier signe d’amour, premier contact qui pour moi est fort et important, car encore aujourd’hui si je n’est pas l’impression d’avoir accouché, je me rattache à cette image que j’ai me voyant embrasser mon fils sur la bouche, ou l’instinct d’une mère qui sais qu’elle devra se battre contre elle même pour réaliser et que ce souvenir l’aidera a mémoriser ce moment ou je suis devenu mère.
Mon petit part en couveuse en néonatologie et j’ai “accoucher seule” sans l’homme que j’aime, après l’ablation de mon ovaire je suis aller en salle de réveil, n’ayant pas assez sur les épaules un homme qui travaille la me demande de bouger mes jambes (je venais d’arriver) alors j’essaye mais je tremble je ne peux pas encore les bouger, voyant ça il me dit ” je vous demande pas de trembler je vous demande de bouger” moi gentille je n’ose le remettre a sa place et lui répond un simple “désolée je ne peux pas” avec un regard de regret disant je suis désolée…. (quand j’y penses aujourd’hui.. il a eu de la chance que je soit dans une période difficile et que donc je ne réaliser même pas les attaques que l’ont me faisais!) 
Mon conjoint au même moment suit le bébé en couveuse en néonat et après avoir fait quelques photos il va dans ma chambre et essuie ses premières larmes de joie avec sa soeur et sa mère  (moment qui me fait extrêmement souffrir car c’est dans mes bras qu’il aurait dû pleurer de bonheur) par la suite il essaye d’avoir des nouvelles de moi, on lui dit juste que je suis en salle de réveil sans plus d’information, 2 bonnes heures après j’arrive dans ma chambre très fatiguée, mais souffrant déjà de la situation je n’arrive pas a dormir, j’ai plutôt envie de pleurer, mais j’entends déjà des ” le principal c’est que bébé et toi alliez bien” que dire à part “oui c’est vrai” ? que peuvent ils comprendre ? je ne peux même pas voir mon fils, je ne pouvais pas me lever, et bébé ne pouvais pas descendre de la néonatologie située 5 étages plus haut, tout le monde va voir mon bébé, la famille, les amis, mon homme, et moi je les écoute me raconter leur joie, leur bonheur à voir MON fils… mais ils ne t’autorisent pas de te plaindre, le lendemain matin soit quasiment 24h après sa naissance j’ai pu enfin l’avoir auprès de moi, mais déjà dans mes bras, j’avais l’impression de tenir l’enfant d’une autre personne, bien sur il faut du temps pour s’apprivoiser, mais cet enfant qui m’a était arraché, à fait que j’ai eu du mal à me sentir mère et a le sentir comme MON enfant, ne pouvant m’occuper de lui et mon conjoint ne sachant pas encore comment faire, une puéricultrice lui a donné son premier bain et ses premiers soins, je cache ma tristesse a coup de “allez y a pas de problème c’est normal” mais dans mon coeur ça chanter autrement, j’était frustrée qu’une femme inconnue touche a la chair de ma chair sans que je sois a côté d’elle pour essaye de m’imposer, et essaye d’apprivoiser mon fils, (ayant eu une mère qui n’a pas affectionnée ses enfants je ne voulais pas faire comme elle alors je me battais déjà contre moi, je me disais ” aller réalise que c’est ton fils!!!!) mais comment faire quand on est clouée au lit? Pour abréger, je suis rester alitée 4 jours sans pouvoir me lever car ayant eu une hémorragie lors de l’opération j’ai perdu pas mal de sang et mon taux de fer a dégringolé, dès que j’essaye de me mettre assise la tête tourne, et quand j’essaye de me mettre debout je tombe littéralement dans les pommes, et je vous raconte pas les aide soignantes qui m’ont poussé a me lever tellement de fois que je suis tomber dans les pommes plusieurs fois en 3 jours ! bref le 4eme jour j’arrive tant bien que mal a aller jusqu’à a la salle d’a côté pour essayer de changer la couche, assise sur une chaise, et je découvre que mon conjoint est déjà bien à l’aise avec le change de bébé ou le bain, et a nouer une complicité avec les puéricultrices, un matin la puéricultrice vient dans la chambre comme tous les matins apporter bébé (car la nuit il ne dormais pas avec moi) et la mon conjoint me raconte une anecdote que bébé a fait et que lui et la puéricultrice étaient mort de rire, alors je ne dis rien je garde ça pour moi et dès que la puéricultrice sort je pleure, il me demande ce qui se passe, et je lui dit tu te rend pas compte que tout ça c’est avec moi que tu devrais le vivre et pas avec elle ??? mon conjoint ne comprenais pas trop, il avais une autre façon de vivre tout ça, et notre couple a failli vivre la rupture, avec tout ce qui s’était passer depuis plusieurs jours, j’étais en colère contre tout ce qui s’était passer, en colère contre les aide soignantes qui disent que je me foule pas pour essayer de me lever alors que j’en crève d’envie, en colère contre ce médecin qui disais que je ne voulais pas d’écho, en colère contre cette femme qui est sortie de la salle d’opération et qui n’est pas parti voir après mon conjoint, en colère après le destin, et aujourd’hui je suis toujours en colère que l’on n’est pas accorder plus d’importance a la mère que ça, pensant qu’après tout une césarienne c’est un accouchement comme un autre…et bien pas du tout, ça fait souffrir, c’est une guerre psychologique contre soi-même, surtout quand plus jeune vous même avez eu des parents qui n’étaient pas des exemples, alors aujourd’hui mon fils Tom a 2 mois, et ses premiers sourire me donnent du baume au coeur et j’arrête pas de lui dire que je suis sa maman, pour me l’entendre dire et pour qu’il le sache, je souffre encore de tout ça et même si je me dis que c’est le destin, je sais que toute ma vie, cette période qui devais être un conte de fée s’est transformé en belle illusion (n’incluant pas mon fils) j’essaye de faire le deuil, pas facile… impossible? seul les années me diront si j’arrive a tourner la page et ne plus avoir les larmes aux yeux quand je penses a ce moment difficile. Moi qui voulais 2 enfants, je ne sais plus trop ou j’en suis, peu être que finalement Tom sera fils unique. A toutes celles qui ont vécu ou vivent actuellement cette douleurs, je pense a vous, et vous embrasse fort. (A. (26 ans), octobre 2011)

“… Je m’attendais à une sorte d’amour immédiat pour le bébé, et en fait j’ai pris conscience que cet amour qui était né pendant (et même avant) la grossesse, n’est que la base d’un lien très très fort qui se construit progressivement après la naissance…
(S.SCH:, nov. 2006)

Après une merveilleuse grossesse, les analyses de sang ont commencées à révéler au sixième mois (alors que c’était ma première grossesse) que je fabriquais des anticorps contre le sang de mon bébé. Jusque là rien de très alarmant puisque le taux étaient très faible. cependant dans le dernier mois de ma grossesse le taux à augmenté, j’avais des prises de sang toutes les semaines ainsi que des échographies de contrôle, mais encore une fois bébé allait bien, moi aussi, donc ma gynéco préférait attendre que le travail commence naturellement. Or le terme arrivait, visite hebdomadaire à la clinique et là on nous dit qu’on attend les derniers résultats mais qu’on va surement déclencher l’accouchement dans les deux jours. Quand les résultats leurs sont arrivés ils m’ont appelé pour me dire que je devais être hospitalisée de suite et pas à la clinique mais directement à l’hôpital car mon bébé, à terme pourtant, serait mis en néonat.

A l’hopital on nous explique que le déclenchement va être fait avec le propess, 24h de contractions douloureuses pour atteindre 3(cm) et enfin avoir la péridurale, là 2h30 pour arriver à 7(cm) cependant mon bébé commençait à avoir des manques d’oxygène. Appel de la sage femme à l’obstétricien qui a pris son temps pour contrôler les monitoring puis prise de décision, on va me faire une césarienne. Nous savions que cela pouvait en arriver là, on nous avait prévenu depuis plus d’un mois déjà avec les soucis de sang. Ils m’emmènent au bloc pendant que mon mari attend seul dans une chambre (c’est ce que j’ai trouvé de plus dur, le laisser de côté). Etant donné la péridurale, on m’a endormi que le bas, aussi 10 min après j’entendais les premiers cris de mon bébé, un grand bonheur, les larmes qui coulent, une joie indescriptible. la sage femme fait le strict minimum et vient de suite me le montrer, je le vois si petit, je découvre que c’est un garçon, je peux le toucher lui faire des bisous meme si je ne peux le prendre. Enfin elle lui fait ses premiers soins pendant qu’ils me recousent. Le temps que je passe en salle de réveil, c’est mon mari qui profite de notre bout de chou, et enfin on est réuni. Jean-Lou est monté en neonat et on nous le redescend pour quelques heures. Nous avons le temps de nous découvir, de faire la première tétée,…

Les 24h suivantes il sera sous le “tunnel”, méthode pour soigner les fortes jaunisses (dans notre cas due au sang) du nourisson, mais à chaque fois qu’il y avait besoin il m’était conduit pour la tétée. Pendant ce temps je découvrais la douleur de la cicatrice, mais qu’importe ma douleur, mon bébé allait bien, en bonne santé (meme si jaunisse). aujourd’hui, c’est à dire 3 semaine après la naissance, nous allons merveilleusement bien, la cicatrice tire toujours un peu, normal. Mais l’essentiel est que Jean-Lou profite bien et que nous parents profitions bien de lui. L’allaitement permet de mieux assimiler la naissance. Je ne regrette nullement la césarienne, c’était le mieux à faire, je remercie tous les interlocuteurs à la clinique et à l’hôpital qui nous ont toujours expliqué ce qui se passait et ce qui pouvait arrivé !

Je ne comprends pas les femmes qui demandent une césarienne par convenance, mais lorsque, comme pour moi, c’est essentiel pour la vie de son enfant, la césarienne est préconisée alors l’acceptation semble (pour ma part) naturelle, d’autant plus qu’on est informé correctement. (M. F. le 26/06/08)

Ma fille a 2 ans et demi, elle est née sans césarienne, ce que nous regrettons beaucoup, son père et moi. En effet, l’accouchement a été long (17h), …… puis il y a eu des signes de faiblesse du cœur du bébé. La sage-femme m’a dit de pousser, le gynéco est arrivé et a constaté que le bébé était coincé. J’ai eu une épisiotomie géante. Le médecin a utilisé une ventouse (sorte de forceps), la tête est sortie, mais pas les épaules. Il a alors demandé à la sage-femme et à l’aide-soignante d’appuyer sur mon ventre de toutes leurs forces, ce qu’elles ont fait pendant qu’il tirait autant qu’il pouvait sur le bras du bébé. Quand enfin le bébé est sorti, le gynéco a dit que c’était une fille – on avait préféré avoir la surprise – mais qu’elle avait un problème au bras. On me l’a posée sur le ventre pendant quelques secondes, et je dois admettre que c’était le meilleur moment de l’accouchement. Puis on l’a emmenée, et mon mari n’a pas pu l’accompagner. On l’a ramenée quelques minutes plus tard, en nous disant que, pour l’instant, le bras était inerte, mais que ça ne durerait pas. Elle pesait 4 kilos. Nous avons enfin pu profiter un peu d’elle, je l’ai mise au sein.
Trois heures plus tard, on l’a emmenée car j’ai fait une grosse hémorragie. Pour faire sortir le sang de mon ventre, une sage-femme (une autre) m’a appuyé sur le ventre. J’ai eu tellement mal que je hurlais à la mort. La sage-femme m’a menacée en me disant que je risquais d’y rester si elle ne faisait pas sortir le sang, et mon mari a dû me tenir pendant qu’elle appuyait et que des flots de sang s’écoulaient sur le sol. C’était atroce, et mon mari et moi avons été très choqués par tout cela. Quand enfin on m’a sortie de la salle d’accouchement, il était 23h, nous étions épuisés (les contractions avaient commencé à 1h du matin), notre fille aussi, son bras était toujours inerte, et la sage-femme (une troisième) m’a dit que je risquais de ne pas passer la nuit, car j’avais perdu beaucoup de sang, mais qu’elle conseillait à mon mari de rentrer se reposer. Je ne vous raconte pas la nuit qu’on a passé! Il est effectivement rentré pour rassurer nos familles, mais dans un tel état de stress qu’il n’a pas pu dormir et il est vite revenu. Quant à moi, j’ai à peine somnolé car j’avais peur de m’endormir pour toujours en laissant ce petit être qui venait de pointer le bout de son nez. Quant j’ai vu une sage-femme (une quatrième) vers 5h du matin, je lui ai demandé si j’avais beaucoup de risques de mourir, et elle m’a dit que non, qu’en fait l’autre sage-femme en avait rajouté ! Quelle horreur ! Mais quel soulagement !
Pour notre fille, il s’est avéré qu’elle avait le bras paralysé suite à l’accouchement. Elle a eu des séances de kiné qui n’ont pas donné grand-chose, et finalement, on a décidé de faire pratiquer une greffe de nerfs quand elle a eu 3 mois. On n’a pas été aidés ni conseillés, on a dû se renseigner tous seuls, personne ne semblait très au courant, pourtant, cela s’appelle une paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB) et touche 1 bébé sur 2 000 par an en France. Elle a beaucoup souffert du fait de l’opération et de ses suites, elle a des séances de kiné plusieurs fois par semaine, mais aujourd’hui elle va mieux, même s’il a fallu près de 2 ans pour qu’elle plie le coude. Nous sommes chanceux, car beaucoup d’enfants dans son cas ne se remettent pas aussi bien, même pas du tout, et gardent le bras totalement paralysé.
Je peux vous dire qu’on a passé des nuits blanches à nous demander pourquoi le médecin n’avait pas décidé de pratiquer une césarienne, à nous sentir coupables d’avoir voulu privilégier un accouchement « naturel » (mais est-ce que mon accouchement avait vraiment quelque chose de « naturel » ?). Nous aurions pu aller accoucher en Suisse, car nous habitions à côté, et ils font beaucoup plus de césarienne. Bref, la culpabilité nous a rongé, et me ronge encore souvent. C’est comme si je n’avais pensé qu’à moi, comme si j’avais privilégié mon envie d’accoucher normalement, alors que j’aurais dû réclamer à corps et à cri une césarienne, ce que je n’ai pas fait. Car jusqu’au bout j’ai espéré ne pas en avoir besoin. Je m’en veux terriblement. J’ai ressenti ce sentiment de culpabilité chaque fois que j’ai regardé ma fille pendant les deux premières années de sa vie, jusqu’à ce qu’elle arrive à plier son coude, et cela a été très douloureux pour moi. Et elle l’a certainement ressenti également.
Au niveau de la douleur, j’ai terriblement souffert. Le lendemain de l’accouchement, et pendant environ 2 semaines, je pouvais à peine bouger en raison de douleurs dans la zone de l’épisiotomie et de l’anus. Car ce qu’on ne nous explique pas, c’est que quand on pousse très fort et que le bébé sort, toutes les hémorroïdes sortent aussi !!! Deux semaines après l’accouchement, je ne pouvais toujours pas m’asseoir, je suis retournée voir le gynéco qui ne me croyait pas et pensais que j’en rajoutais. J’ai fini par aller voir un ancien gynéco, qui a constaté une déchirure à l’intérieur (les points avaient sauté tout de suite). Mais il ne pouvait plus faire grand-chose. Je pense qu’il a bien fallu 10 mois avant de pouvoir dire que la douleur est devenue supportable, et presque 2 ans et demi pour que je me fasse la réflexion que « tiens, je n’ai plus mal lors des rapports avec mon mari ». Tout cela pour vous dire qu’un accouchement « normal » n’est pas forcément idyllique, même si on l’idéalise beaucoup avant de l’avoir vécu. Et je peux également vous dire que la majorité des femmes à qui je parle de tous ces problèmes se mettent à me raconter leurs déboires lors de leur accouchement. Mais c’est comme si elles n’osaient pas en parler à des femmes qui ne l’ont pas vécu. On a toujours l’impression que tout s’est bien déroulé pour elles, alors que si on creuse un peu, on découvre les mille maux dont elles ont souffert. Moi aussi, j’aurais regretté d’avoir dû subir une césarienne, car je n’aurais pas été au courant de tous les désagréments qu’elles ne m’ont raconté que par la suite. C’est comme une loi du silence, on dirait que les femmes veulent faire croire que tout s’est bien déroulé pour elle, comme si c’était une tare d’avoir eu des problèmes lors de son accouchement, ça ne se dit pas.
Bref, je suis de nouveau enceinte. Il a fallu d’abord convaincre mon mari, qui avait une peur terrible que l’accouchement se déroule mal une nouvelle fois. Puis quand j’ai été enceinte, c’est moi qui me suis mise à ne plus dormir, à paniquer des heures pendant la nuit. Nous avons décidé que je subirais une césarienne. Toutefois, c’est le gynéco qui décide de cet acte. Et le mien a été clair sur ce point. Il ne décidera qu’au dernier rendez-vous de suivi de grossesse. Nous lui avons mis une telle pression qu’il semble vouloir céder. Je n’envisage même pas de ne pas avoir de césarienne. J’appréhende trop que mon bébé ait des problèmes, ce que je ne me pardonnerais pas. Bien sûr, j’ai peur, surtout après avoir lu tous les témoignages de ce site. Mais je préfère savoir ce qu’on risque, pour mieux me préparer, et anticiper un peu ce qui va se passer. Et l’essentiel est la santé de mon bébé. Je comprends que les mamans qui ont accouché par césarienne ne comprennent pas trop quand on leur dit que l’essentiel, c’est qu’elle et leur bébé aillent bien. Ce doit être difficile d’être déçue de n’avoir pas accouché naturellement. Cependant, vous pouvez me croire, rien n’est pire que de savoir que votre bébé va mal, qu’il est paralysé du fait que vous n’avez pas eu de césarienne, alors que cet acte aurait pu être pratiqué. Allez, j’espère que mon accouchement se passera bien, que j’aurai une césarienne et pas trop de complications pour pouvoir profiter au maximum du bébé. Bon courage à toutes ! (C.L., octobre 2008)

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